Qui sera la pépite de la NBA Draft 2020 ? Avis de la rédaction, à ressortir en riant très fort dans un an

Le 05 nov. 2020 à 08:00 par Giovanni Marriette

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Source image : TrashTalk

A deux semaines tout pile de la grand-messe du mois de juin novembre, les prédictions vont bon train pour savoir qui de James Wiseman, Anthony Edwards, Lamelo Ball, Killian Hayes ou Christian Jacquet sera appelé en premier sur l’estrade par Adam Silver. En attendant ? On a joué au scout à notre petit niveau, pour vous parler de notre gars sûr, celui dont on pense que le nom sera très vite sur toutes les lèvres. Comme d’habitude c’est à lire avec tout le recul nécessaire, et rendez-vous dans un an pour causer ensemble de notre pépite qui tourne à 2,5 points de moyenne.

Bastien

Tyrese Haliburton : cette Draft 2020 ne me fait pas sauter au plafond lorsque je regarde les différents profils en détail. On est jamais à l’abris d’un Giannis venu de nulle part, mais s’il y a un garçon qui reste constamment dans mon esprit, c’est Haliburton. Il y a l’homme, intelligent, coéquipier adoré, gros bosseur, bonne élocution et connaissance du jeu, un gars qu’on aime dès la première minute. Il y a le joueur, polyvalent, bon défenseur, gros progrès sur sa deuxième saison universitaire, combo-guard capable de distribuer, pénétrer et sanctionner à trois-points, patient. Et il y a le potentiel, dans ce corps longiligne qui va prendre quelques kilos, et ce genre de profil capable de durer en NBA car long, couteau-suisse, malin. J’adore, au minimum de chez minimum on a Shaun Livingston comme on aurait dû l’avoir, et au mieux on a un guard qui va être titulaire voire All-Star pendant de longues années. Je le choisis les yeux fermés.

Alexandre M.

Patrick Williams : C’est un de mes chouchous dans cette Draft. Il peut même en être un des sleepers s’il descend trop bas. Williams vient d’avoir 19 ans, il est déjà un athlète NBA ready. Il est certes encore bien trop limité en attaque, notamment au shoot de loin mais nous avons là un combo-forward de 2m03, avec de longs bras, qui sait et aime déjà défendre le plomb. Sa mobilité alliée à son physique lui permettra de switcher au minimum du poste 2 au poste 4 sans aucun souci. Il se donne, il est prompt à couper les lignes de passe, il est costaud sur l’homme et semble savoir gérer ses fautes. Bref, le D est déjà là et vu son âge, on peut penser que s’il bosse bien le 3 devrait arriver. On y croit ici !

Nicolas

Onyeka Okongwu : intérieur de 2m06 et d’environ 110 kilos, le prospect formé USC est plutôt kiffant à travers sa polyvalence défensive, ses qualités athlétiques, son footwork, et la dose d’énergie qu’il apporte à son équipe. Le gamin est souvent comparé à Bam Adebayo, et Bam fait partie de mes petits chouchous alors forcément, je garde un œil sur Onyeka. Ça bâche tout ce qui bouge, ça utilise bien ses jambes pour défendre plus loin du cercle, ça se bat au rebond… il a tout de la pépite qui peut contribuer d’entrée tout en ayant une belle marge de progression, notamment sur le plan offensif. Pour conclure avec autorité ou grâce à son toucher, y’a pas de problème, par contre c’est un peu plus compliqué quand il s’agit de shooter du périmètre et il est parfois un peu brouillon/foufou dans son jeu. Tout ça pour dire qu’il est évidemment loin d’être un produit fini, comme tous les rookies bien entendu, et qu’il faudra travailler pour pouvoir s’approcher du niveau d’un Bam par exemple. Mais j’ai confiance en ce jeunot, qui devrait sortir entre la cinquième et la dixième place à la Draft. L’équipe qui le prendra aura fait un bon choix (vous pouvez screen si ça vous amuse).

Ben

Cole Anthony : fils prodige de Gregg Anthony, l’ancien meneur passé par les Knicks et les Blazers notamment, Cole Anthony a dégringolé dans les mock Draft cette année à cause d’un vilain combo blessure au ménisque/défaites en pagaille chez les Tar Heels. Mais attention quand même à ce combo guard porté sur le scoring qui est déjà capable de dynamiter n’importe quelle défense NBA du haut de ses 20 ans. Il faudra encore progresser dans le playmaking et prier pour que son genou le laisse tranquille mais le produit de Oak Hill (comme Melo) où il tournait en triple-double de moyenne (!) et de North Carolina (comme… Ty Lawson) a la tête sur les épaules, un flow immense et ne sera pas trop dépaysé dans ce nouvel environnement qu’il côtoie depuis longtemps grâce à son père. Que ce soit dans le Top 10, le Top 15 ou le Top 20, il sera une bonne pioche et pourrait même s’inviter parmi les top scoreurs de la Ligue d’ici quelques années. Pour peu qu’il tombe dans une franchise en recherche de points sur les lignes arrière et sans grandes attentes collectives, Cole Anthony pourrait vite se montrer et pourquoi pas disputer le titre de ROY ?

Giovanni

Isaac Okoro : typiquement le genre de petit pour lequel je peux très vite tomber amoureux, je m’explique. Le flow de Kelly Oubre, la pugnacité de Tony Allen mais attention… le bagage offensif de mon cousin Clotaire. J’exagère un chouïa mais vous avez compris l’idée. Considéré, à juste titre selon moi même si je ne connais 200 prospects sur le bout des doigts, comme le meilleur défenseur de la cuvée à son poste, Isaac est une vraie boule de nerf et gratte des ballons à ne plus savoir quoi en faire, si ce n’est terminer des contre-attaques la tête dans le cercle et les pieds au plancher, les pieds sur la planche même. Excellent slasher mais encore très perfectible au tir, c’est peu de le dire, Okoro a déjà ce qu’il faut pour plaire à un coach, à savoir le combo intensité/QI basket qui va bien, et si la confiance lui permet de devenir dangereux de loin ou même de mi-loin, oui ça existe, attention à la belle surprise. Zéro match de NBA et déjà love de lui, on dirait le titre d’une chanson de Sheryfa Luna.

Alexandre T.

Onyeka Okongwu : j’ai longtemps hésité entre Isaac Okoro et lui mais je vais finalement opter pour l’intérieur de USC, peut-être que le futur me donnera tort. Excellent défenseur, vrai protecteur de cercle, capable de switcher défensivement sur différents postes mais également très efficace en attaque avec une belle panoplie au poste bas, Onyeka Okongwu a tout d’une bonne pioche dans cette draft. Il a été régulièrement comparé à Bam Adebayo par les scouts et il a fait honneur à cette réputation en sortant une solide saison en NCAA : 16,2 points, 8,6 rebonds mais aussi 2,7 contres et 1,2 steal. Son shoot est encore en construction, aussi ne vous attendez pas à le voir sortir des 3-points mais il est déjà prêt à contribuer en NBA dès l’entame et voilà pourquoi certaines équipes seraient bien inspirése de vite lui donner des responsabilités. Il est difficile de le placer dans cette draft puisque les besoins des équipes sont bien différents mais autant dire qu’il sera un steal s’il dépasse le dixième spot.

Clément

Obi Toppin : pour les tops de cette Draft, j’aurais volontiers choisi Anthony Edwards mais, un jour, un grand philosophe a dit qu’il fallait prendre des risques pour ne pas avoir une vie de merde. Du coup, penchons-nous sur le cas Obi Toppin. Sorte d’OVNI dans cette Draft un peu faiblarde, il a offensivement tout pour réussir, si bien sûr on fait abstraction de son absence de cou, qu’il a probablement planqué dans ses épaules. Il a été doté d’un bon petit shoot ainsi que d’un cadeau du ciel qu’est son athlétisme. Bien sûr, il doit s’améliorer défensivement et n’est pas le plus vif à son poste (poke Zach Randolph), mais c’est un bosseur qui saura s’améliorer et il fait tout de même partie des rookies les plus safes de cette année. Son énergie peut potentiellement être contagieuse pour l’équipe qui le sélectionnera et ce n’est pas pour rien si sa côte a grimpé lors des dernières semaines. La plus bonne de tes Toppin ? On en sait rien, mais assurément un type qui mérite qu’on s’intéresse de près à lui.

Arthur

Obi Toppin : arrêtez tout, je suis sûr de mon coup, ça ne peut pas foirer : Obi Toppin est un futur first ballot. Dans un an, quand vous même le surnommerez “Obi One” ou “Mr Top 1”, il ne sera question d’aucune controverse au moment de se mettre autour d’une table pour discuter ROY. Sous le signe d’une véritable domination individuelle, les plumes des observateurs appellent souvent le qualificatif de maturité pour parler du bonhomme. Oui, encore heureux, il a 22 ans, mais lâcher 20 pions et 7,5 rebonds de moyenne sur une saison NCAA où tu ne perds qu’à deux reprises, ça reste très propre. D’autant plus que le bonhomme n’a presque pas de cou, et ça j’ai adoré, je ne sais pas pourquoi. Bref, Obi est un poste 4 ultra-mobile, capable de jouer dos au cercle et de dégainer (un peu) des sept mètres. Les fans des Dayton Flyers le surnomment “Evil Tatum” de par ses contours, ses larges épaules et sa ressemblance frappante avec le C’s. Et puis… il fait quand même drôlement penser à Jayson avec ses moves fluides, propres et précis. Le genre de mec qui peut potentiellement venir renforcer le secteur intérieur des Cavs et ainsi raviver la flamme du côté de Cleveland.

Adrien

Aaron Nesmith : Vous aimez les pyromanes ? Vous aimerez Aaron. Alors qu’il vient tout juste d’avoir 21 ans, l’arrière des Commodores a montré qu’il était capable de cramer sérieusement des ficelles à l’université. De 7, 8 ou 10 mètres, ça ne semble pas être un problème pour lui, surtout pendant la saison 2019-20 où il a complètement pris feu et tournait à… 52% de loin. Bon par contre, l’incendie a duré quatorze matchs, parce qu’au mois de janvier il s’est blessé au pied et n’a pas pu finir la saison, mais en tout cas ça promet de belles soirées splash pour l’équipe qui le sélectionnera. En plus de cette adresse extérieure, ses 1,98 m pour 96 kilos font de lui un profil de 3 & D bien apte a pouvoir défendre sur pas mal d’extérieurs de la Ligue. Si on rajoute à ça un beau QI défensif et un excellent jeu sans ballon, on obtient un prospect qui pourra faire kiffer un paquet d’équipes. Niveau points faibles, au delà de sa blessure, il y’a aussi des doutes concernant son maniement de ballon, sa capacité d’aller chercher le contact, son explosivité, et sa détente. Ce qui est sûr, c’est que peu importe sa destination, Aaron ne sera pas celui qui tiendra la balle, mais plus le sniper silencieux caché dans le coin et attendant les caviars pour prendre feu. Attendu entre la 10 et 20ème place , c’est un profil parfait dans la NBA actuelle, alors pas d’hésitations.