La Free Agency 2020 des Hornets en 3 questions brûlantes : le bout du tunnel n’est plus très loin, merci de ne pas refaire les mêmes erreurs

Le 03 nov. 2020 à 10:11 par Giovanni Marriette

Draft Michael Jordan
Source image : NBA League Pass

Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. De retour de la bulle, les franchises sont encore un peu dans le flou concernant la reprise mais une chose est sûre : on ne reverra personne sur les parquets avant la Free Agency 2020 qui s’annonce… particulière en temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et une baisse possible du salary cap, les GM se préparent à transpirer dans les prochaines semaines. Aujourd’hui, une petite analyse de la situation des Charlotte Hornets, qui vont ENFIN pouvoir dépenser un peu de pognon.

Nicolas Batum prendra t-il sa player option ? Pour oui tapez , pour non tapez lol

Mon premier n’a joué que 22 matchs la saison dernière, mon deuxième tourne à 3 points de moyenne à bientôt 32 ans, mon troisième va entrer dans une année où il aura l’occasion de toucher 27 millions de dollars. Vous l’avez reconnu, mon tout n’est pas Christophe Rocancourt mais bien Nicolas Batum, dans le creux de la vague depuis quelques saisons maintenant et encore plus en 2020 mais néanmoins propriétaire d’une player option à quasiment 30 patates pour la saison prochaine. On va être très clair tout de suite, non Nico n’a rien volé et valait peut-être bien ce genre de contrat au moment même où il a été signé, mais oui Nico a tout intérêt a retrouver un peu de sa splendeur car il apparaît aujourd’hui assez honteux de le voir gagner autant d’argent pour un si maigre apport. Que choisira Batum ? Toucher 27 130 000 dollars et se mettre bien encore un peu plus ? S’assoir sur sa player option et acheter une auréole avec les sous qu’il lui reste ? Hum, et vous, que feriez-vous ? On s’est compris, et vous avez donc la réponse à votre question. Patience chers Hornets, et profites-en Nico, en espérant que cette dernière année en Caroline soit – au moins – un chouïa plus intéressante pour tout le monde.

Le casse-tête du backcourt en est-il vraiment un ?

L’an passé à pareille époque, la question était celle-ci : Terry Rozier a t-il les épaules pour être un franchise player ? Les Hornets gagneront-ils plus de dix matchs ? Un an plus tard nous voici – un peu – rassurés, et si l’ancien geôlier d’Eric Bledsoe a plutôt rassuré en année 1, c’est surtout l’explosion de Devonte’ Graham qui a rythmé les nuits des fans de Charlotte. A leurs côtés ? Malik Monk joue aux montagnes russes, Dwayne Bacon est davantage une vanne culinaire, et les deux gros dossiers seront finalement de payer très vite le presque MIP à sa juste valeur tout en continuant à faire confiance à l’épineux Terry, puis de les entourer au mieux (voir section suivante). Recherche appartement ou maison (ou free agent pas cher pour éduquer les jeunes). Attention au one-shot Graham, mais avec une ligne arrière jeune et talentueuse et le duo Bridges/Washington sur les ailes, la colonne vertébrale de la franchise est peut-être trouvée pour les prochaines années.

Recherche appartement ou maison (ou free agent pas cher pour éduquer les jeunes)

Ouf, on respire enfin à Charlotte. Comme mentionné plus haut Nicolas Batum disparaitra du budget dans un an, alors qu’il ne reste également plus qu’un an de contrat au valeureux mais un peu cher Cody Zeller (15 millions). Exit également le contrat de Marvin Williams parti la saison passée à Milwaukee (14 millions), ainsi que les 17 millions de Bismack Biyombo et les 12 de Michael Bust-Gilchrist. Ca fait de la place comme on dit. Les manques actuels pour James Borrego ? Facilement identifiables, dans le fond comme dans la forme. Le quatuor Rozier – Graham – Bridges – Washington est intouchable, et le board tentera logiquement d’ajouter une nouvelle jeune pépite au délire à la Draft. Troisième choix dans les poches, on s’en sort très bien, et on imagine ainsi les Hornets avoir quelques vues sur James Wiseman si les Wolves et les Warriors le laissaient libre. Un intérieur solide pour compléter une base jeune, solution idéale pour partir ensuite à la chasse aux seconds couteaux, à la chasse aux mecs pas cher pour faire de 2020/21 une nouvelle saison de transition sérieuse. On pense à des petits profils comme ceux de Derrick Favors ou Tristan Thompson dessous, quoique les deux méritent encore de belles négos, à des meneurs expérimentés comme D.J. Augustin ou Reggie Jackson voire à un De’Anthony Melton, qu’on aime bien par ici et qui a une belle gueule de bonne prise.

Des mecs pas chers pour aider à la transition, James Wiseman à la Draft soyons fou (mais surtout pas Lamelo Ball soyons clair), et le besoin en tout cas d’accompagner au mieux une jeunesse qui tend à devenir dorée à court-moyen terme. On en est là à Charlotte, à ne pas péter plus haut que son cul, à prendre les choses les unes après les autres.