La Free Agency 2020 des Wolves en 3 questions brûlantes : qui veut un gros pick contre un louvestar ?

Le 31 oct. 2020 à 09:51 par Alexandre Taupin

Wolves Karl Anthony Towns D'Angelo Russell 27 octobre 2020 NBA
Source image : Youtube

Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. De retour de la bulle, les franchises sont encore un peu dans le flou concernant la reprise mais une chose est sûre : on ne reverra personne sur les parquets avant la Free Agency 2020 qui s’annonce… particulière en temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et une baisse attendue du salary cap, les GM se préparent à transpirer dans les prochaines semaines. Aujourd’hui on s’intéresse aux Wolves, qui ont des grosses décisions à prendre en cette fin d’année. 

La pire draft possible pour les Wolves ?

En temps normal, détenir le first pick est un moment de liesse pour n’importe quelle franchise, demandez donc à Alvin Gentry l’an dernier lorsqu’il dansait sur la table. Après tout, qui ne rêve pas de récupérer un LeBron James, un Anthony Davis, un Damian Lillard ou encore un Karl-Anthony Towns ? La première équipe à envoyer le texto à être citée sur l’estrade par Adam Silver c’est, par définition, celle qui a le plus de chances de toucher le jackpot … mais parfois il y a un hic. De quoi parlons-nous ici ? Il peut s’agir d’un joueur surcoté (Anthony Bennett, Kwame Brown), d’une draft particulièrement faible (promotion 2000 par exemple) ou alors, et c’est ce qui nous intéresse, d’une incapacité à trouver un joueur qui correspond à tes besoins du moment. La chance des Wolves, c’est qu’à part l’axe 1-5, tout est ouvert à l’amélioration. A présent, regardons un peu la liste des joueurs pressentis pour devenir ce top prospect : LaMelo Ball, James Wiseman et Anthony Edwards. Le premier est un meneur scoreur, plutôt bon shooteur mais un trou béant en défense, cela ne vous rappelle personne ? Le second est un pivot annoncé comme très talentueux mais qui n’a pas pu jouer en NCAA à cause d’une suspension. C’est pas comme si Minny avait besoin d’un center en même temps. Enfin, et non des moindres, Anthony Edwards est le nom qui ressort le plus quand on parle du first pick 2020. Arrière très athlétique, slasher (29% de loin) et pas forcément concerné par la défense, il est celui qui fit le moins mal avec les deux autres mais son profil rappelle étrangement Andrew Wiggins… Après six ans de torture à regarder l’ailier canadien, souhaite-t-on vraiment cela aux fans des Wolves ? Reste alors l’option du trade pour récupérer un joueur confirmé, un All-Star.

Faire venir une troisième star, rêve ou réalité ?

Depuis que Minnesota a ouvert la porte à un trade de son premier choix, toutes les rumeurs vont bon train sur le joueur qui rejoindra, ou pas, Minneapolis. Evidemment, et cela ne surprendra personne, Devin Booker est fortement espéré pour rejoindre ses deux potes All-Stars mais que les fans n’espèrent pas trop, Book’ ne devrait pas bouger de Phoenix. Une fois qu’on a réglé le dossier Three Amigos, il reste potentiellement du beau monde à faire venir. Bradley Beal, Ben Simmons, Russell Westbrook, Chris Paul, Kevin Love, Blake Griffin ou Victor Oladipo ont tous été cités dans des rumeurs de trade ces derniers mois, pour diverses raisons, mais dans les faits il apparaît improbable de voir l’un de ces gars débarquer chez les Wolves : trop chers (CP3, Brodie), trop blessés (K-Love, Toto et Quake) ou simplement inaccessibles (Beal et Simmons). Minny veut un joueur calibré All-Star qui fit avec les deux autres ? Qu’ils aillent donc chercher Jrue Holiday à la Nouvelle-Orléans. Le combo guard peut jouer aux côtés de D-Lo, défendre le meilleur joueur du backcourt tous les soirs tout en contribuant en attaque. Ce n’est peut-être pas le joueur le plus flashy mais c’est un vrai leader et un two-way player de qualité. Si on part un peu plus loin dans l’analyse du roster, est-ce qu’une star est vraiment la priorité pour renforcer l’équipe ? Avec deux joueurs majeurs déjà sur place, il vaudrait mieux utiliser les quelques deniers qui restent pour se payer des role players de devoir et vu les manques de l’effectif, ce ne sera pas du luxe.

Quels secteurs renforcer en priorité ?

Quelle enveloppe pour les Wolves cet automne ? Selon les décisions prises par la franchise, on devrait tourner autour des 14-15 millions de dollars. Ce n’est pas énorme mais cela peut permettre de signer un gars ou deux. Vu les bons apports de Malik Beasley et Juan Hernangomez, les re-signer apparaît pertinent d’autant qu’ils ont chacun une marge de progression intéressante. Les deux sont restricted free agents mais Minnesota a la main sur ces dossiers : ils peuvent s’aligner sur toutes les offres et dépasser le cap grâce aux Bird Rights. Puisque les Wolves peuvent voir venir, la somme évoquée plus haut doit être investie sur les autres manques de l’équipe à savoir un 3, des backups à D-Lo et KAT et si possible un ou deux profils défensifs pour éviter de se retrouver avec la 28ème défense de la ligue à nouveau. Vu les petites économies restantes, il faudra investir dans le nez fin et faire quelques paris. Pour le poste 1, on peut penser à Brad Wanamaker, Michael Carter-Williams ou J.J. Barea, qui ne devraient pas coûter trop chers. A l’aile, il y a un peu plus de came : Derrick Jones Jr, Josh Jackson et Stanley Johnson peuvent chacun faire figure de bonne pioche à moindre coût. Enfin, et c’est plutôt important pour faire souffler KAT, un profil de pivot défensif pour protéger un tantinet le cercle de temps en temps. On pense à Robin Lopez, Nerlens Noel ou Joakim Noah mais encore faut-il qu’ils soient intéressés et pas trop gourmands.

Les Wolves ont un gros chantier devant eux et il ne leur reste que trois semaines pour se décider. Un jeune prometteur ? Une star ? Quid des joueurs autour ? Autant de questions qu’il faudra se poser avant de mettre les pépètes sur la table.