Salut Dwight Howard, comment ça va ? Reculer pour mieux sauter, il lui aura donc fallu seize ans pour arriver à ses fins

Le 28 oct. 2020 à 13:07 par Giovanni Marriette

dwight howard 28 octobre 2020
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Dwight Howard, 35 piges en décembre mais encore quelques chevaux sous le capot.

Dieu (Gérard) que le temps passe vite… Il y a peu encore Dwight Howard était un freak bien parti pour dominer le monde de ses larges épaules, le voici aujourd’hui au soir de sa carrière, enfin auréolé d’un titre acquis en tant que role player utile mais à des années lumières de son statut d’antan. Au final la carrière du golgoth aura été étrange… mais réussie.

Si Dwight Howard a été durant toute sa carrière l’une des stars les plus clivantes de NBA, peut-être est-ce du à cette déception de ne pas avoir vu l’un des athlètes les plus incroyables de sa génération (si ce n’est LE plus incroyable) dominer plus qu’il ne l’a fait. Oh attention, on ne parle pas d’Andrea Bargnani non plus hein, Dwight possède un CV bien garni et orné depuis peu d’une bague de champion (huit fois All-Star et seul joueur de l’histoire DPOY trois saisons de suite), ces accomplissements faisant aujourd’hui de lui un candidat assez naturel à une place au… Hall Of Fame dans quelques années. Allez, ça, ça calme. Souvent considéré comme une diva, fragilisé parfois par des accusations hors du terrain et globalement victime de l’explosion de ses haters suite au fail de son premier passage avec les Lakers en 2012, Dwight Howard a finalement plutôt “bien” roulé sa bosse aux quatre coins ou presque des Etats-Unis. En 2012 d’ailleurs, D-12 était encore le meilleur rebondeur de la Ligue avec les Angelinos, avant d’assurer lors de sa première saison à Houston, puis d’assurer… le service minimum depuis.

Charlotte, Atlanta, une saison par-ci une saison par-là mais à défaut de leadership… un solide double-double systématiquement proposé. Là où les stats de Dwight sont décevantes ? Dîtes-vous que les trois quarts des pivots NBA aimeraient les sortir chaque soir, et l’on en revient donc à ce delta entre la solidité d’un homme et ce fameux level cyborg jamais atteint et donc dommageable pour les observateurs, puisque selon la majorité des penseurs c’est bien le manque de professionalisme et de sérieux qui aura privé Dwight d’une carrière plus fantastique encore.

Aujourd’hui ? Dwight Howard aura 35 balais en décembre mais parait en avoir 20. Plus jeune dans son corps après avoir perdu une quinzaine de kilos tout en restant une formidable machine, plus jeune dans sa tête car désormais en phase avec son rôle, et si l’on peut tempérer son mood actuel avec la facilité apparente de jouer aux côtés du tandem LeBron/AD, encore faut-il assurer sur le terrain et ça, celui que l’on appelle désormais D-39 l’a très bien fait cette saison, en venant du banc ou directement dans le cinq comme ce fut parfois le cas lors des derniers Playoffs. La suite ? On a définitivement perdu le Dwight Howard en double digit mais en tant qu’energizer de second unit… croyez bien qu’il lui reste probablement encore quelques belles années, à Los Angeles ou ailleurs puisqu’il sera libre cet été.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 85%
  • Jauge de hype actuelle : 50%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 85%
  • Celui qu’il aurait aimé devenir : Shaquille O’Neal
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Vin Baker

Une nouvelle campagne à jouer les cheerladers de luxe aux côtés de LeBron James ? Très probable. Mais que ce soit à L.A. ou ailleurs, que les choses soient claires, Dwight Howard mérite ce qui lui arrive.