Salut R.J. Barrett, comment ça va ? Sachant qu’il joue aux Knicks, on connaît déjà la réponse
Le 24 oct. 2020 à 09:08 par Nicolas Meichel
Étrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur R.J. Barrett, qui a découvert les joies d’être un Knick.
Si les Knicks rêvaient de Zion Williamson, c’est finalement R.J. Barrett qui a débarqué au Madison Square Garden par l’intermédiaire du troisième choix de la Draft 2019. La Mecque du basket, c’est beau, mais les Knicks, disons que ce n’est pas la franchise rêvée pour commencer une carrière NBA dans de bonnes dispositions.
R.J. Barrett a déjà connu beaucoup de choses en l’espace de sa première saison NBA, saison qui plus est incomplète à cause du COVID. Des défaites, encore et toujours, un coach et un président qui sautent, des bruits de couloir, des mouvements de joueurs, James Dolan… bienvenue dans la Grosse Pomme gamin. Au milieu de tout ça, le joueur formé à Duke a proposé du bon et du moins bon. Il y a eu des débuts très encourageants et des perfs séduisantes avec notamment 13 matchs à plus de 20 points au total, mais aussi de gros trous d’air, le genre de rencontre où il termine à 1/9 ou 2/11 et où l’on voit qu’il est clairement encore un rookie. Cette irrégularité, caractérisée notamment par des pourcentages au tir médiocres (40,2%, 32% à 3-points, et un pauvre 61,4% aux lancers francs), a finalement joué en sa défaveur au moment de faire les comptes, et les mauvais résultats collectifs de New York n’ont évidemment rien arrangé, ni sa dizaine de matchs ratés pour un bobo à la cheville. On le rappelle, R.J. n’a pas été sélectionné dans l’une des deux All-Rookie Teams de la saison, et ce malgré une ligne de stats qui reste tout de même correcte avec 14,3 points, 5,0 rebonds, 2,6 passes décisives et 1,0 interception de moyenne en 30,4 minutes. Il a dû se contenter du Rising Stars Challenge à Chicago en février dernier, où il a d’ailleurs terminé meilleur marqueur. Snub ou pas, Barrett a donc rendu une copie mitigée, mais il a tout de même montré une belle maturité pour un jeunot de 19 ans sous les projecteurs de New York. Il fait les efforts, il possède un joli potentiel de two-way player, après les résultats sont ce qu’ils sont.
R.J. Barrett's last game before the season ended: 26 points, 4 assists, 5 rebounds, 2 steals.
Was averaging 18.7 ppg on 45% shooting in March. Can't wait to see the work he puts in the off-season. pic.twitter.com/L82XC29SqA
— New Era Knicks (@NewEraKnicks) May 7, 2020
Ses dernières performances juste avant l’interruption de la saison (18,7 points de moyenne en mars) peuvent en tout cas donner de l’espoir aux fans des Knicks pour la suite. Une suite avec un nouveau coach, et un effectif qui pourrait être bien différent. R.J. va désormais apprendre sous les ordres de Tom Thibodeau, déjà séduit par le Canadien. On peut compter sur Thibs pour le pousser au maximum.
“Je veux qu’il se concentre sur sa progression. C’est un jeune joueur. La première étape, c’est de travailler. Travailler sur la condition physique, sur son shoot, il y a beaucoup de choses qu’il sait bien faire” a déclaré Thibs via SNY.
Il sera intéressant de voir la manière avec laquelle Thibodeau utilisera Barrett, et cela dépendra évidemment des pièces qui seront alignées autour du jeunot. Parfois utilisé à la mène par David Fizdale durant sa campagne rookie, R.J. n’a pas vraiment été aidé par le profil de l’équipe version 2019-20. Quand vous êtes associé à des joueurs qui sont loin d’être des références au shoot et qui aiment monopoliser la gonfle (coucou Julius Randle), ça ne facilite pas les choses sachant que la meilleure arme offensive de R.J. reste la pénétration main gauche (qui est sa main forte, enfin on croit). Du coup, les Knicks vont tenter de mieux construire autour du Canadien pour la saison prochaine dans le but de faciliter son développement dans les différentes phases du jeu, au scoring comme dans le playmaking. D’après SNY, la franchise new-yorkaise désormais dirigée par Leon Rose réfléchira à la complémentarité avec Barrett pour chaque transaction potentielle (via la Free Agency, un transfert, ou à la Draft). La preuve qu’il est considéré comme une pièce importante de la reconstruction des Knicks.
- Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 75%
- Jauge de hype actuelle : 50%
- Jauge entrée au Hall of Fame : 0,9%
- Celui qu’il aimerait devenir : son parrain Steve Nash pour le palmarès
- Celui qu’il espère ne pas devenir : Andrew Wiggins pour son palmarès (et tout le reste)
Entrée en NBA pas facile pour R.J. Barrett, mais le talent et le potentiel sont évidemment toujours là. Il fait partie des pièces importantes du “projet” Knicks, on espère juste que ces derniers ne vont pas trouver un moyen de ruiner sa carrière.