Les notes de Lakers – Heat, Game 6 : Rajon Rondo ramène le titre à LeBron et aux Lakers, qui y aurait pensé en 2008 ?

Le 12 oct. 2020 à 06:07 par Clément Hénot

Rajon Rondo 12 octobre 2020
Source image : larrybrownsports.com

Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

Cet avant-dernier match pouvait être décisif, comme aurait pu le dire Denis Brogniart. Et la sentence a effectivement été irrévocable. Dix ans après leur dernier titre, les Lakers l’ont fait, pour Kobe, pour Gigi, pour LA, pour tout le monde, ils ont ramené la coupe à la maison comme dirait Vegedream. Miami voulait réitérer sa performance sept ans après mais ils sont malheureusement tombés sur plus forts et semblaient totalement cuits. Les Angelinos ont géré ça de A à Z et on a fait tenir nos yeux avec des allumettes juste pour vous noter ce match, alors soyez indulgents on vous prie.

Le récap du match un poil plus sérieux, just here.

Los Angeles Lakers

Anthony Davis (7) : à la fois présent en attaque derrière le franchise player Rajon Rondo et son lieutenant LeBron James, mais aussi en défense pour ralentir Bam Adebayo. Anthony Davis AKA Dhalsim a encore foutu un beau boxon dans la raquette et va maintenant foutre un beau boxon dans la Free Agency. -1 pour le micro qu’il fait tomber à la fin sur le podium.

LeBron James (24) : tchou tchouuuuuuu, le train LeBron James à destination du titre NBA est bien arrivé en gare, comme promis à Kobe Bryant. Encore une fois beaucoup trop fort pour ses adversaires, l’Elu a été en mode locomotive, au sens propre comme au figuré. Si on ne peut pas attraper le COVID dans les transports en commun (askip), c’est parce que LeBron le fait fuir. MVP des Finales, MVP 2020.

Danny Green (4,5) : carrément menacé de mort avec sa fiancée à cause de son shoot manqué au Game 5, oh boy, Danny Green a fait comme pendant tous les Playoffs, quelques shoots mais à un mauvais pourcentage et une belle défense malgré tout. Le tout en portant sa casquette comme un mauvais chanteur de RnB des années 2000 et en courant comme ceci.

Kentavious Caldwell-Pope (7) : auteur d’un excellent match cette nuit, l’ancien taulard peut aujourd’hui savourer son ascension. Des salaires très confortables, une vie à Los Angeles, un bel apport et maintenant un titre NBA. La carte « vous êtes libéré de prison » la plus rentable de l’histoire.

Alex Caruso (4) : propulsé titulaire à cause de la coupe de cheveux de Dwight Howard, il n’a pas forcément fait son meilleur match, mais on s’en fout, on l’aime quand même. D’un délire un soir de Noël à 5 heures du mat’ à un titre NBA, il n’y a qu’un pas que Carupelle a franchi. Le chauve préféré de ton chauve préféré, n’est-ce pas LeBron ?

Rajon Rondo (2008) : en voyant l’importance capitale de ce match, le double R a fait comme lorsqu’il est diffusé en antenne nationale, comme à quatre mois de la fin de son contrat ou lorsqu’il y a des PS4 dans le vestiaire. Il a sorti la DeLorean pour revenir en 2008, lorsqu’il était parmi les meilleurs à son poste. Il a tout simplement été infernal, scorant même à 3-points et faisant tout à la défense floridienne. RR, la berline de luxe qui vieillit bien, Rolls Royce.

Kyle Kuzma (3) : sa plus grande performance des Playoffs est d’avoir réussi à être mauvais même lors d’un blow-out. Kyle Eczéma.

Markieff Morris (4) : après sa dernière action foireuse au Game 5, il se devait de se racheter, bah c’est loupé hein, on va pas se mentir. Mais lui il s’en cogne, il était là juste pour le cigare à la fin.

Jared Dudley (-) : un tir manqué, vivement le champagne et – surtout – les petits fours.

Quinn Cook (-) : le voir titré dans la franchise de son idole décédée et que son papa également décédé supportait est assurément une image forte. A même été oublié par le bus de sa team. L’effet Kiss Cook.

Dwight Howard (2009) : se permet même de marquer un tir à 3-points le jour de son premier titre NBA. Il l’avait promis à Jameer Nelson, il reviendrait prendre un titre ici, il avait juste oublié de préciser l’année et l’équipe.

Kostas Antetokounmpo (-) : vivement le prochain repas de famille, “eh Giannis c’est quoi ce que je porte dans mes bras ? Les autres dites rien, et passe moi le sel tant que t’y es. Nan pas le tien, celui sur la table, abruti.”.

JR Smith (1 000 000) : la note minimale pour tout ce que ce joueur nous apporte. Après avoir touché le trophée en premier comme un enfant qui chope le pompon dans un manège, le voir champion vient assurément rehausser 2020. Et puis cet homme déteste les t-shirts, sachez-le.

Miami Heat

Bam Adebayo (2 puis 7) : exécrable en première mi-temps, déjà bien meilleur en deuxième, Bam Adebayo est seulement sorti la veille du match pour se mettre un caramel et a galéré à décuver de ses trois grammes présents dans chaque œil. Un vomi et un kebab à la mi-temps, ça vous requinque un homme.

Jae Crowder (3,5) : avec six tirs manqués, un coude de LeBron James dans la gueule et une Finale NBA perdue, il s’est pris pour Brandon Knight. Si 2020 était un match de basket, ce serait celui de Burna Boy. Définitivement plus à l’aise derrière un micro que derrière l’arc.

Duncan Robinson (5) : clairement ciblé par la défense des Lakers, D-Rob a fait ce pour quoi il est payé, c’est à dire shooter. N’est jamais sorti de son rôle et a fait son travail, un bon vieux 9 h 17h, reste plus qu’à rentrer avec son Renault Scénic pour préparer les nuggets des enfants.

Jimmy Butler (6) : malgré les doutes sur sa personnalité, le tron-pa de Miami a tout tenté, comme d’habitude cette saison, mais la marche était malheureusement trop haute. Tout simplement carbonisé, il n’avait plus assez d’énergie après ses 47 minutes et 11 secondes sur le parquet au Game 5. Un hommage à toutes ces batteries d’iPhone tombées au combat. Et aussi un peu à Towns, Wiggins et Embiid, on va pas se mentir.

Tyler Herro (3,14) : pour ce match 6 des Finales NBA, Tyler Herro a choisi de rendre hommage à une légende de ces Playoffs. Malheureusement pour lui et pour le Heat, le môme a choisi Playoffs Pi.

Kendrick Nunn (3,5) : un panier à 3-points sur son premier ballon puis plus grand chose. La carrière de Michael Carter-Williams résumée en un seul match. Au passage, il est important de rappeler que monter peinard au lay-up sur Anthony Davis n’était pas l’idée du siècle.

Andre Iguodala (3,5) : Iggy a été insignifiant sur ce match 6 alors qu’il se devait d’apporter son expérience à ce jeune groupe, fort de ses trois titres en carrière. La principale information de la nuit reste les scènes de liesse aperçues à Memphis lors de la défaite de leur ancien “poulain”.

Goran Dragic (5 pour l’effort) : il a tout tenté pour revenir, serré les dents pour aider sa franchise, mais Goran Dragic était malheureusement trop court physiquement… On dirait ce vieux pote d’enfance qui revient quinze ans après pour que tu lui prêtes 2000 balles mais qui re-disparait deux jours plus tard.

Solomon Hill (-) : 100% aux tirs, 0% de chances de le voir sur la vitrine d’un coiffeur pour montrer sa tête.

Kelly Olynyk (6) : 9 points en 14 minutes, logique quand tu shootes dès que t’as la balle.

Derrick Jones Jr. (Wade) : rentré au cas où ça partait en concours de dunks à la fin du match. Désolé frangin, ici c’est pas le All-Star Week-End.

Dion Waiters (10) : il a été champion, mais pas chez eux. Haribo c’est beau la vie, pour les grands et les petits, même pour l’agent infiltré le mieux payé de l’histoire.

Et voilà, le « business trip » de Jimmy Butler et du Heat a malheureusement pris fin, la faute à un LeBron en mission et à une ville prête à rendre hommage à sa défunte légende. Les Lakers méritent ce titre, avec ou sans astérisque. Le Heat, pour qui l’avenir s’annonce également radieux, mérite toutes les louanges qui lui tombent dessus, les mecs ont été vaillants et reviendront grandis la saison prochaine. Bon, ça y est, cette saison NBA est finie, et c’était clairement… bizarre. Et maintenant… on va aller dormir, enfin (c’est faux).