Les Lakers haussent le ton et mènent 3-1 face à Miami : rendez-vous vendredi pour la quatrième bague de LeBron James ?

Le 07 oct. 2020 à 06:33 par Giovanni Marriette

Il fallait taper du poing sur la table après un Game 3 absolument dégueulasse, remettre l’église au centre du village. C’est désormais chose faite et les Lakers ont maintenant 72h pour se préparer au mieux afin de mettre le couvercle sur cette saison 2019-20. messieurs dames le rideau s’apprête à être tiré, alors profitez-en.

NB : ceci est évidemment un récap tout ce qu’il y a de plus réel, contrairement au petit exercice d’hier matin

On y est. Quatre ans après son dernier titre, et quel titre, LeBron James n’est donc plus qu’à une petite marche d’une quatrième bague, avec une troisième franchise différente au passage. Mais pour cela il aura fallu batailler. Batailler 48 minutes face une équipe de Miami limitée au niveau du talent mais qui ne baissera décidément jamais les bras. Et si à 0-2 Lakers les pronostics allaient bon train concernant la violence du sweep à venir, aujourd’hui les hommes d’Erik Spoelstra ont au moins réussi à prouver qu’ils méritaient d’être là où ils en sont, à défaut d’avoir les armes pour créer un impensable exploit. Cette nuit ? Il s’en sera finalement fallu de peu pour voir la série partir sur un délicieux 2-2. Des shooteurs un peu plus en réussite, un peu plus de folie en attaque, un Anthony Davis un peu plus permissif en défense. Anthony Davis parlons-en d’ailleurs. Du déchet en attaque malgré le tir qui met KO le Heat dans le money time, mais surtout une présence défensive all-time. Neuf rebonds et quatre contres mais pas que, l’essentiel du taf du monstro ayant été noté dans ces petites choses qui ne se voient pas dans les stats. La présence, la dissuasion sur les intérieurs ET les extérieurs, un tout début de match passé dans la poche du revenant Bam Adebayo mais le reste de la soirée traversé avec une couronne de DPOY officieux de ces Playoffs. Un match de leader, tout comme… LeBron James. Rectification d’ailleurs, une ‘deuxième mi-temps’ de leader pour LeBron James. Blasé avant la pause, maladroit et proposant un body language assez consternant, le King passait l’une de ces soirées où rien ne va, avant de revenir des vestiaires plein de bonnes intentions.

Résultat des courses ? L’adresse de loin qui revient, l’agressivité positive aussi, et au final l’habituel 28/12/8 qui fait gagner son équipe. Un duo performant, bien aidé cette nuit par quelques soldats… inattendus. Kentavious Caldwell-Pope tout d’abord, incandescent en début de match et clutch sur la fin, mais également monstrueux en défense sur Tyler Herro et Duncan Robinson notamment. Un apport décisif, tout comme celui d’Alex Caruso en première mi-temps et surtout de Rajon Rondo en fin de match. La Team stats se gausse à la vue de cette phrase mais détrompez-vous, l’homme qui s’est signalé cette nuit par un délicieux 1/7 au tir a bel et bien été l’un des hommes forts des Lakers cette nuit car si son shoot est comme souvent cataclysmique, sa clairvoyance et surtout ses rebonds précieux au dernier quart y sont pour beaucoup dans la victoire des Angelinos.

Un sursaut essentiel des Lakers après le coup de mou de dimanche, et un Heat désormais au pied du mur. Pas grand chose qui manque hein, peut-être simplement un level en dessous, et des forces qui s’amenuisent logiquement sur cette fin de parcours. Bam Adebayo a fait son retour et a étalé par moments sa probable filiation avec Hakeem Olajuwon, Jimmy Butler a commencé très fort et a déroulé par la suite sans pour autant enfiler le costume de super-héros du Game 3, Tyler Herro a fait le taf et Duncan Robinson aussi, et ne manquait plus finalement qu’un facteur X type Olynyk ou Iguodala pour créer l’exploit, si l’on part du principe que Kendrick Nunn est désormais un joueur de G League. Quoiqu’il arrive la Heat Nation y a cru jusqu’au bout, jusqu’à ce contre tellement clutch d’Anthony Davis, et voilà qui suffit à croire à un nouveau sursaut d’orgueil vendredi dans le Game 5, Game 5 que devrait logiquement jouer Goran Dragic. Miami sera donc au complet, pour éviter surtout que ce match 5 ne soit le dernier de la saison. Mais pour cela il faudra freiner un LeBron James à 48 minutes d’une bague, et si vous ne mesurez pas l’ampleur de la tâche, on vous conseille d’aller acheter un mètre de compétition.

Une victoire 102-96 qui a tout l’air d’être un immense pas vers le 17ème titre de l’histoire des Lakers, le quatrième pour LeBron, le troisième pour Danny Green et JaVale McGee, le deuxième pour Rajon Rondo et J.R. Smith, le premier pour Dwight Howard ou Alex Caruso. La saison 2019-20 touche peut-être à sa fin, bon courage pour la raconter à vos enfants celle-là.

stats Heat Lakers 7 octobre 2020