Les notes de Celtics – Raptors : quand est-ce qu’on va enfin donner le statut de maire de Toronto à Kyle Lowry ?

Le 06 sept. 2020 à 04:21 par Clément Hénot

Kyle Lowry
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Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

Boston Celtics

Daniel Theis (5,5) : s’il est nécessaire de mettre du respect sur son nom, tant l’Allemand est important et solide dans le dispositif de Brad Stevens, on a toujours l’impression qu’il est à deux doigts d’entamer un concert solo de métal en veste en jean sans manches dans une ruelle sombre qui sent l’urine.

Jayson Tatum (6,5) : le meilleur des deux « Jay » ce soir, toujours les clés du camtar en attaque, des shoots qui doivent rendre notre Kobe fier, mais une perte de balle qui coûte cher à la fin. Toutefois, si ses sélections au All-Star Game le galvanisent à chaque fois, on pourrait bien être sur une progression exponentielle.

Jaylen Brown (3) : postulant au All-Star Game au mois de février, postulant au All-Star Cheum sur ce match. Il y a eu autant d’écart entre le niveau actuel et habituel de Jaylen Brown qu’entre les dents de SCH sur ce match. Ce soir, le J c’est pas le S.

Marcus Smart (4,5) : depuis son match à 11 paniers du parking inscrit, il joue avec la ferme conviction qu’il est un shooteur d’élite. Bon, il le faisait déjà avant, mais Il s’agirait de lui expliquer maintenant. A bien tenté d’énerver tout le monde en fin de match, mais même sur ça, il s’est viandé.

Kemba Walker (5,5) : si les deux Jay sont désormais le fer de lance de l’attaque des C’s, le vrai leader de cette franchise, c’est Kemba ! Dès sa première saison, il connait à merveille son rôle et a beaucoup servi ses deux coéquipiers. Mais lui du coup, il pense que la Terre est de quelle forme ?

Robert Williams III (5,5) : de la besogne sous les panneaux, une vraie utilité dans la rotation et une belle énergie. The Third est une brute épaisse, mais une brute épaisse utile, incroyable que Stevens n’ait pas fait appel à lui en seconde période.

Semi Ojeleye (5) : 7 points consécutifs lors d’un bon passage, mais pas assez de spontanéité dans son jeu. Bon, par contre on ne lui dit pas parce qu’il a des bras d’Action-Man et qu’il peut nous rouler dessus à tout moment. Le Semi-remorque

Brad Wanamaker (5) : une entrée solide pour le sosie de Calvin Booth, qui a pris quelques bonnes décisions. On commence à être à court de vannes sur son nom par contre.

Grant Williams (4) : même pas le meilleur Williams de son équipe.

Brad Stevens (3) : laisser Brad Wanamaker, Semi Ojeleye et Grant Williams sur le terrain quand tu te manges un run, sans vouloir manquer de respect à ces gars, on ne peut pas dire que ça sonne comme l’idée du siècle.

Toronto Raptors

Marc Gasol (4) : un peu en manque de confiance dans cette série sur laquelle il pèse moins que ce qu’il devrait (sans vilain jeu de mot), Marc Gasol est sur la plus longue gueule de bois de l’histoire.

Pascal Siakam (7,5) : délicieux dans la raquette, infecte à 3 points. S’entêter à shooter de loin quand tu t’appelles Pascal Siakam, c’est comme vouloir faire du tout-terrain avec une Renault Twingo, on a connu des utilisations plus intelligentes.

OG Anunoby (6) : de la grosse présence en défense, du sang-froid aux lancers-franc pour tuer le match et toujours ce petit shoot à l’endroit qui est devenu « son spot » depuis son game-winner. Un match de Real OG pour Anunoby, tout en discrétion. Le tueur à gages le mieux payé du Canada.

Fred VanVleet (6) : si en 2019, Fred VanVleet a commencé à casser la baraque après la naissance de son gamin, cette année, il pèse toujours sur l’attaque mais ses pourcentages deviennent craignos quand sa famille le rejoint dans la bulle. 2020 est vraiment une année chelou jusqu’au bout.

Kyle Lowry (8) : il fallait écrire l’appréciation de ce roublard qu’est Kyle Lowry mais entre temps, la soif se faisait sentir, en allant chercher une bouteille d’eau, ce bon vieux K-Low s’est mis sur le chemin et est tombé en arrière, le passage en force est mérité pour le rédacteur de cet article. Un impact qui va bien au delà des stats et des chiffres pour le maire de Toronto ce soir.

Norman Powell (4) : beaucoup de déchet aux tirs et des lay-ups manqués en pagaille. Norman Powell ce soir, c’était un végan à une soirée raclette, un type pas à sa place.

Serge Ibaka (7) : une entrée en jeu très remarquée de la part de l’intérieur espagnol. Très en réussite sur ses tirs, Sergio a foutu le bazar dans la défense des Celtics .

Matt Thomas (-) : rêverait d’être Duncan Robinson, mais n’est que Matt Thomas.

Nick Nurse (6,5) : des rotations plus courtes qu’à l’accoutumée, Nurse a maintenu une grande confiance en ses titulaires, qui la lui ont bien rendue malgré son polo rayé. Le « Où est Charlie » le plus facile de l’histoire.

Pour l’instant, Toronto est sur le même chemin que face aux Bucks l’an dernier, menés 2-0, ils ont su revenir à 2-2, en attendant de prendre encore les deux prochains matchs ? On sait que ce groupe en est capable, et il ne faut pas sous-estimer le coeur d’un champion, c’est précisément pour cette raison que les Celtics devront corriger le tir et reprendre le momentum à leur avantage. Eux aussi sont capables de ça.