TrashTalk Award – S02 E22 : Chris Paul est taquin envers les Rockets, la vengeance est un plat qui se mange comment déjà ?
Le 02 sept. 2020 à 07:54 par Clément Hénot
La NBA n’est jamais la dernière pour apporter son lot de saillies verbales en tous genres entre les différents protagonistes. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?
La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par Damian Lillard après sa razzia contre Paul George et Pat Bev.
Candidat #1 : Kevin Durant envoie un taquet d’une gratuité rarement égalée à Kyle Kuzma
Kevin Durant est hors de la bulle, Kevin Durant n’a pas participé au (semblant de) parcours des Nets contre les Raptors, mais Kevin Durant est toujours aussi intenable avec les réseaux sociaux. Il semblerait bien que le numéro 7 des Nets ait décidé de finalement assumer le fait de s’en battre les cou*lles de sa communication. Après le game winner de Kyle Kuzma peu avant le début des Playoffs, KD a répondu à un twitto qui vannait déjà lui-même le joueur des Lakers.
I got Jesus gettin a stop
— Kevin Durant (@KDTrey5) August 11, 2020
“Ça pourrait être Jésus en face de moi, je shooterais quand même”
“Jésus faisait 1 mètre 50 et n’a jamais joué au basket, j’espère bien que Kuz shooterait quand même.”
“Je mise sur un stop de Jésus”
Kyle Kuzma voulait sans doute montrer qu’il déborde de confiance en lui malgré sa saison en deçà des attentes, mais ce twitto a très clairement marqué un point avec cette déclaration, puis Kevin Durant, qui déboule de nulle part, ne s’est absolument pas fait prier pour porter le coup de grâce à l’ailier angelino qui n’avait pourtant rien demandé à personne. A la place de Kuzma, on aurait cliqué sur “signaler un abus”.
Candidat #2 : Paul Millsap bâche et toise Donovan Mitchell… qui lui répond de la meilleure des manières
Cette série de premier tour entre le Jazz et les Nuggets est tout simplement haletante. Il faut dire que dans cette série, il existe deux zouaves répondant aux noms de Donovan Mitchell et Jamal Murray qui ont décidé d’être absolument stratosphériques, tournant respectivement – avant le Game 7 – à 38,7 et 34 points par match sur ce premier tour selon les organisateurs, mais 55 et 50 selon la police. Il en reste forcément peu pour les autres joueurs, et même si Paul Millsap a bien cru pouvoir tenir son instant de gloire lors du Game 4, ce fut malheureusement raté. La faute à… Donovan Mitchell, forcément. Vous en avez d’autres des questions comme ça ?
Take one more look at Paul Millsap’s stare down with a minute to go in a one point game… and Donovan Mitchell’s response. pic.twitter.com/S4BvrM04Ua
— David James (@DavidDJJames) August 24, 2020
“Regardez une fois de plus Paul Millsap toiser Donovan Mitchell à une minute du terme alors qu’il n’y a qu’un point d’écart… Et la réponse de Donovan Mitchell.”
Paul Millsap va mettre un stop important sur Spida pour permettre à ses Nuggets d’y croire encore, tout en adressant un regard bien appuyé à son adversaire encore au sol. Sauf que, très rancunier, Mitchell va, sur l’action suivante, prendre ses responsabilités et envoyer une ogive primée sur la tronche de celui qui a donc un peu trop parlé à son goût. Avant de revenir vers son banc et de prononcer quelques paroles, probablement peu aimables, et probablement destinées à l’intérieur de Denver. Utah prendra finalement ce match et un avantage de 3-1 dans les séries. Pour la palme du trashtalking un peu trop anticipé, on va s’inspirer du jersey de Paulo : “Vote 4 Millsap”.
Candidat #3 : Marcus Morris répond à Luka Doncic, frustré par le traitement qui lui a été réservé
Tout au long de la série entre Mavericks et Clippers, c’est peu dire que Marcus Morris a utilisé de tous les moyens à sa disposition, parfois très limites et peu orthodoxes, pour faire sortir le prodige slovène de son match. Tantôt capable de marcher sur sa cheville fragilisée, tantôt capable de lui envoyer une tartine de phalanges dans les cervicales, Morris a clairement été dirty et Doncic a failli dégoupiller. Forcément, l’ancien du Real Madrid a été interrogé après l’élimination de ses Mavs, et Mook n’a pas manqué l’occasion de répondre.
Marcus Morris responded to Luka on our IG. pic.twitter.com/DZbA8anSB4
— Bleacher Report (@BleacherReport) August 31, 2020
“J’espère vraiment que cette première faute au premier match n’était pas volontaire, mais en revoyant l’action, vous savez très bien ce que j’en pense. Je ne veux pas avoir à faire à ce genre de joueur.”
“Pleure, Clippers en 6.”
Une bonne vieille réponse de cour de récré par post Instagram interposé, un manque global de classe de la part de l’aîné des frères Morris, car si les Clippers sont effectivement passés, la manière est très loin d’y être, tant dans le jeu que dans l’esprit, avec ce genre de fautes et de comportement, Morris s’est clairement mis à dos pas mal de monde du côté de Dallas et en Slovénie. S’il a également beaucoup parlé pendant les matchs, ce petit commentaire n’était pas franchement indispensable, surtout quand tu déclares trois jours plus tôt “jouer avec respect pour les adversaires” et “ne jamais avoir cherché à blesser délibérément qui que ce soit”. Au niveau du voyage intellectuel, on dirait bien que Marcus Morris a encore une fois voyagé léger pour venir dans la bulle.
Candidat #4 : Jimmy Butler est en forme, qu’en pensent les Sixers et ses proches ?
Jimmy Butler est un homme heureux : il a sweepé les Pacers au premier tour des Playoffs avec le Heat et mène actuellement 1-0 face aux Bucks, leaders de l’Est et possédant le meilleur bilan de la ligue. Pendant ce temps ? Ses anciennes franchises Chicago et Minnesota sont tranquillement en vacances et les Sixers viennent de se prendre un sweep bien dégueulasse par les Celtics. D’ailleurs, il semblerait que Buckets ait un petit message à faire passer à son ancienne franchise, dans laquelle il ne se sentait clairement pas bien, entre manque de leadership et d’honnêteté.
“Venir à Miami est la meilleure décision que j’ai pris dans ma vie. Ici, c’est chez moi. […] Seul le trophée Larry O’Brien compte, je veux être un champion NBA et je sens qu’on peut faire quelque chose ici. […] Regardez ce qu’on avait à Philadelphie, et comme ça n’a pas abouti. Et au moment où je parle, ils ne sont même plus en Playoffs.
Ceci n’est qu’un extrait de l’interview, mais ce passage est aussi vrai que fataliste : la mentalité à Philly n’était pas la même qu’à Miami, et ça, Butler l’a bien compris. Il veut gagner le titre et sent que c’est possible avec le Heat. En mission en Floride, le meilleur pote d’Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns ne veut pas de distractions extérieures, à tel point qu’il n’a pas invité de membres de sa famille à le rejoindre dans la bulle, comme le règlement l’autorise après le premier tour.
“This is a business trip for me.”
Jimmy Butler said he respects players for inviting their families but he chose not to invite anyone to the bubble pic.twitter.com/kVd6HFB4DA
— Bleacher Report (@BleacherReport) September 1, 2020
“C’est un voyage d’affaires pour moi. Je ne suis pas là pour plaisanter. Tout le monde aime avoir sa famille pas loin, c’est une évidence. Mais je fais ça depuis si longtemps, qu’est-ce que 2 mois de plus ? C’est une décision qui appartient à chacun, et je respecte ça, mais en ce qui me concerne, je suis là pour le boulot.”
Bon, même si on comprend ceux qui ont besoin d’être proche des leurs pendant ces moments haletants (poke Fred VanVleet), on peut aussi comprendre l’état d’esprit de Jimmy Butler qui veut être plus tranquille et rester focalisé sur son rêve. Après tout, s’il s’en sort mieux de cette façon sur le terrain et que ça lui permet d’en claquer 40 chaque soir comme il l’a fait lors de ce Game 1 face à Milwaukee, ce ne sont pas les fans du Heat qui vont s’en plaindre.
Candidat #5 : Chris Paul est rancunier envers les Rockets
Chris Paul laisse éclater sa rancoeur alors que son Thunder fait bien plus que malmener son ancienne franchise les Rockets. Oklahoma City va disputer un Game 7 contre Houston, pas trop mal pour une équipe que l’on attendait en tanking intégral et qui avait bazardé Westbrook pour “lui faire un cadeau d’adieu”. En tout cas, CP3 est très rancunier, lui que l’on dit en froid avec James Harden depuis son départ à OKC, les deux ne se seraient plus adressé la parole depuis, et cette rancoeur était bien visible lors du dernier match entre les deux équipes, Robert Covington a été le premier à en faire les frais.
CP3 is here to hit clutch threes and slap some ass pic.twitter.com/rkniKbyZkG
— Barstool Sports (@barstoolsports) September 1, 2020
Après avoir planté un tir primé sur la tronche du… pivot des Rockets, Chris Paul s’est permis de lui mettre une petite tape sur le fion, histoire de dire “je te l’ai bien faite à l’envers hein petit”. Non vraiment, à la suite de ce petit geste, CP3 est officiellement devenu le tuteur légal du petit RoCo. Mais Paul ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Alors qu’OKC mène de 2 points à moins de 4 secondes de la fin, Danilo Gallinari peut aller sceller le match sur la ligne de réparation, chose qu’il va évidemment faire, mais il est important de regarder le meneur du Thunder qui ne regarde pas la moindre seconde le lancer de l’italien tomber, mais va se tourner James Harden et le fixer d’un air bien vénère, jugez plutôt.
— Ballislife.com (@Ballislife) September 1, 2020
Arracher un Game 7 de cette manière et nous offrir ce genre de fulgurances tout en marquant 15 points dans l’ultime quart-temps, tant de raisons pour lesquelles il est bon de rappeler à chacun de mettre du respect sur le nom de Chris Paul. Pas trop mal pour un meneur de 35 ans avec un contrat jugé trop toxique par les Rockets hein ?
Du lourd encore une fois pour cette période, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.