La deadline concernant les négociations du CBA reportée au 15 octobre : on va pouvoir finir la saison NBA tranquille
Le 26 août 2020 à 17:38 par Antoine Blanchet
Alors que la NBA est en mode Playoffs dans la bulle, dans les bureaux, elle est plus en mode papiers et dossiers brûlants. La deadline concernant les négociations du Collective Bargaining Agreement (CBA) vient d’être repoussée afin de laisser plus de temps aux dirigeants pour analyser les options concernant la saison à venir.
La Ligue est toujours dans le flou pour planifier la saison 2020-21. Adam Silver et ses collègues scrutent tout ce qu’ils peuvent avoir comme infos afin de trouver les meilleures solutions pour démarrer la saison prochaine de la meilleure des manières. Sauf que pour ça, la NBA a besoin de temps, et elle a réussi à tomber d’accord avec la NBPA (syndicat des joueurs) pour reporter une deuxième fois la fenêtre de 60 jours dans laquelle les deux camps peuvent renégocier ou mettre fin à l’accord collectif. La nouvelle deadline est désormais fixée au 15 octobre. Tout cela va dans le sens d’un report de la Draft, de la Free Agency, et donc du début de la saison prochaine (plus d’infos ici, et là). Selon Adrian Wojnarowski d’ESPN, la Ligue veut attendre la fin des Playoffs afin d’avoir plus de visibilité sur l’évolution du virus, la possibilité de faire venir les fans dans les salles et les projections concernant les revenus de la NBA.
NBPA executive director @MRobertsNBPA to ESPN: "Extending is an easy call. If everyone continues to be well-intentioned on how we deal with the economic effects of this virus, we'll just make the appropriate adjustments and there won't be a need to terminate the CBA at all."
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) August 25, 2020
La directrice exécutive de la NBPA, Michele Roberts, à ESPN : “Repousser est la solution la plus simple. Si tout le monde continue à être de bonne foi sur la manière de gérer l’impact économique du virus, cela nous permettra de faire les ajustements appropriés et nous n’aurons pas besoin de résilier le CBA.”
Maintenant, pour ceux qui ne seraient pas ultra familier avec le terme “CBA”, il s’agit du contrat qui lie la NBA, les 30 proprios et les joueurs. Il régit tout ce qui est contrats, trades, revenus, salary cap, luxury tax etc. Et c’est justement ces deux derniers points qui vont demander le plus de temps aux différents dirigeants. Plus l’impact économique du virus est grand, plus le salary cap et la luxury tax risquent de baisser car ils sont liés aux revenus de la NBA. C’est donc pour ça qu’il faut attendre de percevoir l’impact réel du COVID-19 sur la Ligue pour ensuite faire les bons ajustements. Le problème étant que si le salary cap baisse beaucoup et d’un seul coup, la luxury tax va suivre et beaucoup d’équipes vont se retrouver à payer des taxes supplémentaires alors qu’elles étaient à l’abri jusque-là, bonjour le seum pour ceux qui ont bien géré leur argent et qui vont quand même devoir payer la taxe de luxe. Car selon les chiffres provisoires d’ESPN, pour la saison 2020-21, le cap serait à 115 millions de dollars et la taxe à 139 millions, mais on pourrait assister à une baisse du cap de 25 à 30 millions. Dans ce cas de figure, attention préparez-vous, 25 des 30 franchises payeraient la taxe de luxe (lol). C’est juste pas possible donc il faudra s’adapter au mieux pour trouver un équilibre, même si c’est à travers des changements temporaires. On espère que tout le monde suit, y’en a déjà deux dans le fond qui ont lâché l’affaire et c’est compréhensible.
Adam Silver et ses collègues ont besoin de temps pour analyser l’impact qu’aura le virus sur l’économie de la planète NBA. Du coup, en ce qui concerne le CBA, on se donne rendez-vous mi-octobre avec peut-être une idée plus claire sur la santé financière de la Ligue.
Source texte : Adrian Wojnarowski, ESPN