LeBron James a du mal à jouer dans des salles vides : les fans sur Skype c’est sympa, mais ça vaut pas le Staples Center

Le 10 août 2020 à 18:17 par Antoine Blanchet

lebron james 10/08/2020
Source image : Youtube / ESPN

Alors qu’on entame la dernière semaine de saison régulière avant les Playoffs dans la bulle, on commence à s’habituer à regarder du basket sans la présence des fans. Sauf que, pour l’instant, ça ne passe pas pour tout le monde. LeBron James a du mal à remplacer les supporters dans les gradins par des webcams de mauvaise qualité dignes d’un rendez-vous bizarre sur chatroulette. 

C’était l’un des aspects les plus attendus lors de cette reprise dans la bulle : des matchs NBA sans fans, ça va donner quoi ? Si la plupart des observateurs et des joueurs s’y acclimatent, il y en a pour qui ça met un peu plus de temps. À commencer par le King, qui a du mal à jouer sans les (vraies) réactions du public. Car d’ordinaire, quand il tape un gros chasedown block ou un tomar, toute la salle se lève pour applaudir, mais là… c’est pas du tout le même délire. La balle rebondit par terre, le banc fait un peu de bruit, mais ça repart tout de suite sans trop se poser de questions. Et quelque part, ça laisse plus de place au jeu, mais pour certains (dont LeBron), difficile de se passer du bruit habituel de 19 000 supporters. C’est ce qu’il a expliqué dans une interview à la sortie de la défaite 116-111 des Lakers contre Indiana samedi, via USA Today.

“Je m’habitue de plus en plus à la situation, mais c’est une dynamique étrange. Je n’ai pas joué dans une salle vide depuis très longtemps. J’essaye juste de trouver mon rythme et de me concentrer. […] J’adore jouer devant les fans. Les fans font le jeu. Sans eux, je ne serais pas qui je suis aujourd’hui. À tous ceux qui viennent me voir jouer d’habitude, vous me manquez et j’espère qu’on pourra bientôt échanger à nouveau.”

BronBron fait donc sa déclaration d’amour aux fans de basket, lui qui a eu beaucoup de soutien mais aussi beaucoup de haters au cours de sa carrière. Quand on y pense, c’est vrai que ça doit faire un moment que King James n’a pas joué dans une salle vide vu l’attention qu’il génère à chaque fois qu’il pose un orteil sur les parquets. Selon ses dires, ça remonterait à 1999, juste avant qu’il n’arrive au lycée de St. Vincent-St. Mary, ça fait loin. Mais bon, LeBron va quand même devoir s’y habituer un peu s’il veut être à fond pour les Playoffs, qui arrivent à grands pas. Salle vide ou pas, il faudra trouver un moyen de taper les Blazers… ou les Grizzlies… ou les Suns… ou les Spurs, bref. Car pour l’instant, on est plus en mode ricard-pétanque qu’en mode Playoffs chez les Lakers. Deux victoires pour quatre défaites dans la bulle, et une motivation minime pour jouer les matchs après la sécurisation de la première place de l’Ouest. La préparation n’est donc pas optimale pour BronBron, qui avec 21,6 points, 9,6 rebonds et 6,4 passes à 45,2% au tir, possède des moyennes en baisse par rapport à ce qu’il propose habituellement. Est-ce que tout ça est lié directement à cette ambiance particulière, ou alors à une blessure à l’aine qui refait un peu des siennes ? Peut-être un peu les deux mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut maintenant s’adapter à l’atmosphère de la bubulle pour se lancer.

Après un mois sur place, le King est toujours en phase d’adaptation dans la bulle. À une semaine des Playoffs, il serait temps de s’acclimater vite pour éviter les mauvaises surprises quand même. Il va falloir s’habituer aux matchs sans fans pendant un bon moment, car jusqu’à nouvel ordre, le basket se jouera avec des supporters sur Skype.

Source texte : USA Today