Une semaine de bulle dans le rétro, on se pose et on résume : certains cocos ont assuré, envoyez le cinq majeur de l’Est
Le 07 août 2020 à 11:48 par Giovanni Marriette
Après une semaine tout pile à Orlando, un peu plus si on comptabilise la prépa, toujours pas de conclusions hâtives mais tout de même quelques tendances qui émergent. Au niveau collectif ça donne ceci, et au niveau individuel si certains en ont bien bavé, d’autres ont assuré, confirmé et parfois étonné. On vous a même fait un starting five, un genre de All-NBA Bubble Teams. Après l’Ouest voici l’Est, y’a plus qu’à nous confirmer les gars parce que pour l’instant en ce qui vous concerne… c’est plutôt pas mal.
Warning : sélection subjective en essayant de coller le plus possible à la réalité et au ressenti vécu, postes pas toujours respectés mais on fait encore comme on veut.
- Kyle VanVleet
La doublette maléfique du backcourt des Raptors n’a pas mis longtemps à se faire à la température de Floride. Quand c’est pas l’un c’est l’autre si ce n’est pas les deux en même temps, le premier tape son career high au scoring et le second au rebond, les deux emmerdent le monde en défens tout en rentrant du gros tir. On va le redire encore une fois mais Who needs Kawhi, et voilà les Raptors qui recommencent à faire peur à tout le monde. Bruh.
Mentions honorables : Goran Dragic. Le Dragon a profité des absences passagères et de la panne de réveil de Kendrick Nunn pour s’affirmer comme l’un des leaders de cette drôle d’équipe de Miami. patron de l’un des meilleurs bancs de la Ligue, Gogo a rarement semblé si serein dan son rôle et ça servira clairement au Heat en Playoffs.
- Jaylen Brown
On n’est pas sur des chiffres exceptionnels mais il fallait faire la part belle à cette dangereuse équipe de Boston. Y’a du danger à tous les étages sauf au poste de pivot et à ce petit jeu-là c’est bien Jaylen qui s’en est sorti le mieux sur cette reprise. Vrai lieutenant de Tatum en attaque, auteur d’un très gros match face à Portland et globalement efficace à chacune de ses sorties, le MIP n°2 des Celtics a magnifiquement enchaîné son mois de juillet engagé avec un début août au taquet. De bonne augure pour des C’s qui volent sous le radar avant les Playoffs.
Mention honorable : Khris Middleton. Deux matchs moyens et deux autres… de Hall Of Famers. A ce rythme le 50/40/90 va se transformer en 60/50/95 tellement le type est parfait quand il s’y met. Beaucoup plus qu’une option N°2 derrière Giannis, Khrissou est intenable à Orlando et les Bucks semblent tout simplement injouable quand le duo est au diapason. C’est bien clair, le mec va finir surcoté à force que l’on dise de lui qu’il est sous-côté.
- T.J. Warren
Encore un drôle de tube de l’été. En l’absence de Domantas Sabonis et à un degré moindre de Jeremy Lamb, Tiji a récupéré la cape du super-héros des Pacers. 34 points de moyenne dont une pointe hallucinante à 53 pour son premier match dans la bulle, et le tout à des pourcentages défiant toute concurrence même dans le domaine du crédit à la consommation. Ne reste plus qu’une mixtape sur Jimmy Butler dans quelques jours et la statue de T.J. Warren sera déjà prête à Indianapolis.
Mention honorable : Jayson Tatum. Lui aussi est monté tranquillement en température après un premier match complètement loupé. On retrouve peu à peu le Tatum All-Star +++ de février mars, et il faudra bien ça pour que les Celtics aillent gratter Milwaukee ou Toronto dans quelques semaines. les contours sont aussi propres que son footwork, les prévisions météo annoncent un Tsunamatum pour le mois de septembre.
- Giannis Antetokounmpo
Impossible de ne pas mentionner Giannis, tout simplement car ça reste quand même assez rare de voir évoluer un Alien parmi les humains. 36/15/7 pour commencer, 36/18/8 le surlendemain, une pause face aux coiffeurs de Brooklyn et la marche avant réenclenchée contre le Heat, et voilà que le Greek Freak a mis à peine une semaine pour rappeler à tout le monde pourquoi il était à la fois le MVP sortant et son futur successeur. Bon courage à celui qui voudra le stopper, poke La Fouine.
Mention honorable : Pascal Siakam. Rien d’exceptionnel niveau statistiques mais on n’oublie pas que le gazier reste le leader offensif de l’une des deux seules équipes invaincues de la bulle. Là où Pascalou a encore évolué ? C’est qu’il fait désormais partie de cette fameuse bande, celle qui pousse uniquement quand il le faut, se contentant de faire son taf en défense et de gérer les écarts en attaque. Pascal Siakam est devenu une force tranquille, la métamorphose continue.
- Joel Embiid
On a toujours du mal à analyser le potentiel de son équipe mais si une chose est sûre c’est bien la domination de Jojo sous les panneaux. Pas vraiment aidé par son collègue Ben Simmons (voir notre dossier de trente pages sur les flops australiens de l’été 2020), le Process a tranquillement botté des fesses toute la semaine pour assurer à Philly deux victoires essentielles alors que son 41/21 n’avait même pas été suffisant en ouverture face aux Pacers. Prochaine étape pour les Sixers se faire des passes, c’est pas gagné mais on va y arriver.
Mention honorable : Thomas Bryant. Il fallait qu’on parle de ces jeunes et valeureux Wizards, débarqués à Orlando en qualité de chair à pâté mais loin d’être ridicules malgré l’amoncellement prévu des défaites. On a beaucoup aimé Troy Brown Jr., vrai cerveau des deux côtés du terrain, mais on a surtout apprécié l’appétit vorace du bien nommé Thomas Bryant, excité comme jaja à chacune de ses rentrées et dépositaire de quelques doubles-doubles bien grassouillet. Typique des perfs lors de matchs qui ne comptent que pour du beurre, on appelle ça l’effet Kuzma, mais une envie qui fait plaisir à voir pour une équipe qui ne sait même pas ce qu’elle fait là.
Voilà pour ce starting five de la East Coast, les joueurs de la semaine en quelque sorte, qui devront évidemment se bouger autrement plus à partir du 15 août. Car le 15 août ce n’est pas que le concours de pétanque de Saint-Rémy, c’est aussi le début des Playoffs. Amen.