La NBCA pense que le plan de reprise pourrait compromettre l’avenir de certains coachs en NBA : un dossier de plus à gérer pour Adam Silver

Le 18 juin 2020 à 10:31 par Nicolas Meichel

doc rivers gregg popovich
Source image : NBA League Pass

Si la NBA fait tout son possible pour que son plan de reprise soit le mieux adapté au contexte actuel, il y a évidemment beaucoup d’interrogations et de doutes qui l’accompagnent. Logique vu la singularité de la situation et les nombreux enjeux qu’elle recouvre. Aujourd’hui, ce sont les coachs qui expriment certains doutes.

Pour la reprise de la saison, de nombreux protocoles sanitaires sont mis en place et parmi eux, il y a ce questionnaire qui a été distribué aux membres des différentes équipes pour déterminer les personnes à risques, en se basant sur leur bilan médical. Les coachs sont évidemment concernés par ce questionnaire, probablement encore plus que les joueurs, notamment parce qu’ils sont plus âgés. On a quand même trois coachs qui ont plus de 65 ans dans la NBA actuelle, à savoir Alvin Gentry, Mike D’Antoni et Gregg Popovich, ces deux derniers tournant autour des 70 (69 pour le coach des Rockets, 71 pour celui des Spurs). Dans un tel contexte, le syndicat des coachs (NBCA) possède des craintes par rapport à l’impact de potentielles restrictions sur l’avenir des entraîneurs/assistants concernés au sein de la NBA. Autrement dit, la NBCA pense que si la Ligue interdit un coach ou un assistant de venir à Orlando car il présente des risques trop élevés d’après son bilan médical, celui-ci pourrait avoir du mal à rebondir ensuite dans sa carrière. Voici un extrait du communiqué de la NBCA, via ESPN.

“La santé et la sécurité de l’ensemble de nos coachs sont notre priorité absolue. Cependant, nous sommes aussi préoccupés par l’opportunité pour un entraîneur de travailler afin que sa capacité à obtenir de futurs emplois ne soit pas sévèrement compromise.”

Pour rappel, c’est la NBA qui aura le dernier mot. Même si la personne à risques est autorisée à participer par le médecin attitré de l’équipe, la Ligue a le pouvoir de demander un nouveau bilan avec un médecin désigné par la NBA, avant de prendre une décision finale et irrévocable concernant la participation ou non de cette personne. En tout cas, l’âge en lui-même ne sera pas un facteur d’exclusion si l’on en croit le communiqué du syndicat des coachs, qui souligne également l’environnement “très sûr” dans lequel les entraîneurs évolueront à Orlando. Ainsi, pour la NBCA, ce sont vraiment les coachs qui possèdent des risques très élevés qui devraient se voir poser des interdictions, mais pas les autres.

“Nous estimons que le protocole médical est conçu uniquement pour repérer les individus qui présentent des menaces de préjudice significatives pour eux-mêmes, menaces ne pouvant pas être réduites ou éliminées par les démarches de la NBA pour créer une atmosphère de sécurité à Orlando.

Adam Silver et la NBA ont créé une situation à Orlando qui est probablement beaucoup plus sûre que celle dans les villes où évoluent nos entraîneurs. En l’absence d’une menace significative, nous pensons qu’un coach devrait pouvoir comprendre et assumer ses risques individuels, se dégager de sa responsabilité, et coacher à Orlando.”

En matière d’interdiction, la NBA a placé le curseur en parlant de “menace directe pour la santé”, terme qui inquiéterait la NBCA car selon ESPN, la Ligue pense que son utilisation permet d’interdire l’arrivée de certains coachs sans aller à l’encontre de la loi. L’U.S. Equal Employment Opportunity Commission avait utilisé un terme similaire le mois dernier.

Comme vous pouvez l’imaginer, il y a des enjeux de responsabilité derrière tout ça. Et comme l’a dit l’agent d’Alvin Gentry et de Mike D’Antoni, “J’espère qu’il y a une solution basket concernant ce problème plutôt qu’une solution juridique”. Nous aussi…

Source texte : ESPN


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