La Free Agency 2020 sera terrible pour les agents-libres : c’était la mauvaise année pour viser un contrat max
Le 16 juin 2020 à 12:29 par Clément Labonne
La planète basket souffre de son manque quotidien de NBA depuis le 11 mars. Mais si nous pleurons toutes nos larmes pour revoir des matchs, d’autres devraient pleurer en voyant leurs futures fiches de paie. Grosses restrictions en vue, il ne fallait surtout pas être agent-libre en 2020.
L’arrêt brutal de la saison 2019-20 a engendré des effets économiques et financiers cataclysmiques pour les acteurs de la Grande Ligue. Avec une baisse du salary cap d’ores et déjà actée, la Free Agency 2020 devrait être saignante, comme l’explique Tim Bontemps d’ESPN. Bien avant la pandémie du COVID-19, les yeux étaient déjà tournés vers 2021. Car cette année, assez peu d’équipes bénéficiaient d’un cap space énorme pour attirer des gros poissons. De gros poissons justement, aucun ne sera libre avant l’année prochaine. À titre d’exemples, Fred VanVleet, Bogdan Bogdanovic ou Montrezl Harrell comptent parmi les meilleurs agents-libres disponibles cette année. Et pour chacun d’entre eux, il va probablement falloir revoir leurs plans d’investissements immobiliers à la baisse puisque les franchises devraient tenter de réduire leurs masses salariales en 2020. Une situation exceptionnelle puisque il faut remonter à 2011 pour retrouver la trace d’une telle baisse. Une décision qui avait d’ailleurs poussé les joueurs au lock-out. Pour mettre du concret dans la tendance qui se dessine, un membre exécutif d’une franchise de la Conférence Est a donné un cas précis : celui de Montrezl Harrell. Selon lui, le joueur des Clippers pourrait voir ses prétentions salariales fondre de 18 à 12 millions de dollars annuels à l’intersaison. Oui, ça ne donne pas le smile.
Pour un autre représentant, de l’Ouest, la bascule se fera uniquement en tenant compte des performances des joueurs ciblés durant la fin de la saison. Selon lui, les Playoffs peuvent clairement donner à un joueur un nouveau statut en un clin d’œil mais les plus gros free agents ne pourront que perdre de leur valeur en fonction de leurs résultats. L’exécutif revient d’ailleurs sur le cas Solomon Hill. Bon soldat des Pacers lors des Playoffs 2016, le garçon a signé un contrat de 52 millions de dollars sur quatre ans à New Orleans au lendemain d’une excellente série en sept face aux Raptors. Une somme bien trop élevée et une hérésie pour le représentant aujourd’hui. Le parallèle est tout trouvé avec la NCAA et les workouts de Draft, pas toujours représentatifs du réel niveau de certains jeunes joueurs. Au-delà de l’année noire et des mois qui se profilent, on peut clairement imaginer que des contrats courts d’un an seront signés pour revenir attractifs et valuable en 2021. Pour rappel, Giannis, Anthony Davis, Kyle Lowry et Rudy Gobert seront sur le marché dans un an avec rien d’autre qu’un contrat max à signer. Du coup, les écarts de salaire devraient être énormes pour les saisons à venir, surtout si les joueurs décident de ne pas revenir sur les parquets cette saison. Quid des joueurs qui devaient prolonger ? On pense notamment à Donovan Mitchell toujours dans son contrat rookie, mais qui peut légitimement prétendre à un gros pactole tous les jours de l’année.
La crise sanitaire continue de faire du mal à la NBA et laissera des traces pour plusieurs années. Les agents-libres 2020 seront les premières victimes collatérales du contexte et devront, quoiqu’il arrive, revoir leurs revendications à la baisse lors des prochaines négociations avant d’espérer pouvoir prétendre à un meilleur contrat en 2021.
Source texte : ESPN