Bienvenue dans le laboratoire du Docteur Mochenstein : à quoi ressemblerait le… pire de tous les arrières aujourd’hui ?

Le 28 avr. 2020 à 15:42 par Giovanni Marriette

frankenstein
Source image : YouTube / MovieClips

Ce matin comme tous les matins depuis le début du confinement, on allume la console pour avoir notre dose quotidienne de NBA. Puis d’un coup, une lubie, puisque c’est notre thème de la semaine. Et si on essayait de construire l’arrière… le plus éclaté qui soit ? Alors on enfile une blouse blanche et on s’amuse à assembler, membre par membre, trait de caractère par trait de caractère, le shooting-guard le plus cheum possible en puisant parmi les caractéristiques des postes 2 de cette saison 2019-20. La mission est simple : ne surtout pas faire dépasser à notre avatar la moyenne générale de 50 sur 2K.

Le physique

Du bout des cheveux jusqu’aux orteils, on passe notre prototype au rayon X en essayant de ne rien oublier. Des caractéristiques physiques aux habilités particulières, chaque détail compte !

# La dégaine de Pat Connaughton : il va haut, il est all-around, c’est un vrai basketteur, mais il a surtout le look d’un mec tout droit sorti des plages des eighties.

# La calvoche d’Evan Fournier : quand Jean-Louis David voit une photo d’Evan il convulse, et quand c’est Jack Holtz il fait un malaise. Peut-être le seul défaut de Vavane mais le type est tellement fort qu’il en a fait un running gag, cet homme est décidément trop parfait pour nous.

# Le cerveau d’Evan Turner : regardez la vachette d’Intervilles lorsqu’elle est lâchée dans l’arène lors d’un choc entre Mont-de-Marsan et Saint-Amand-les-Eaux ou même un taureau livré à lui-même lors d’une dégueulasse corrida. Le niveau d’excitation est le même pour Evan Turner, qui n’arrive juste pas à coordonner son corps et sa tête.

# La lecture défensive de Malik Monk : le fan n°1 de Tony Parker a quelques défauts notables mais sa défense a clairement de quoi choquer un James Harden version 2015. Probablement que sur chaque attaque adverse Malikounet rêve déjà d’un tomar en contre-attaque, sauf que ça commence à vraiment trop se voir.

# Le nez de C.J. McCollum : purement gratuit, mais on espère juste qu’il se sert de son tarin crochu pour pêcher la truite le week-end. Marche aussi avec Norman Powell.

# Le dentiste de Buddy Hield : on ne remettra pas en doute les skills de son praticien hein, mais on a juste remarqué que les trois quarts du poids de son corps étaient concentrés dans ses dents. Chelou.

# La colonne vertébrale de Joe Ingles : incroyable de voir comment ce mec se meut dans l’espace. La scoliose est réelle et Joe réalise donc l’exploit d’avoir le faciès de Garou tout en ayant sa courbure dans Notre Dame de Paris. Combo.

# Le dribble chaloupé de Danny Green : tout sniper d’élite et tout défenseur plus que solide qu’il est, vous aurez probablement recraché au moins votre café en voyant Daniel Vert remonter le terrain en dribble. Droit devant, le bras tendu et le ballon loin du corps, même devant la télé l’interception est possible, pas étonnant finalement que le mec soit devenu un catch-and-shooteur exclusif.

# L’adresse de Jordan Poole : on en a même fait un dossier spécial. Rarement on a vu un mec aussi maladroit à son poste, et même si la fin de saison de Poupoule est légèrement plus positive, les quatre premiers mois en NBA du rookie des Warriors sont clairement rentrés dans l’histoire.

# Les moufles d’Andre Roberson : exceptionnel défenseur mais attaquant honteux, Dede est aussi adroit du parking qu’un aveugle avec un arc et des flèches, et pour lui même réussir un lay-up semble être le bout du monde. Une anomalie.

# La gestuelle de Josh Richardson : si vous choppez un torticolis devant un match en cinq sets à Roland ou des esquarres devant la finale de la Coupe du Monde d’Echecs, matez le shoot de Josh vous occasionnera automatiquement une entorse du poignet par procuration. Le fouetté est catastrophique, le coco va finir par se faire mal.

# La jauge dunk de J.J. Redick : quelque part entre 8 et 12. En des termes plus concrets ça donne environ quatre dunks en carrière. Pas son truc, tout simplement. Pas le body, pas l’envie.

# Le système immunitaire de Donovan Mitchell : apparemment Monsieur n’apprécie guère les virus, et dire que c’est peut-être lui qui a refilé le COVID à la NBA tout entière.

Le profil psychologique

Avoir de telles lacunes c’est déjà bien cheum c’est bien, mais pour certains les problèmes sont tout autre…

# La douceur de Grayson Allen : pour lui caresse signifie coup de boule, chest bump se traduit par mise en échec et tentative d’interception se transforme en uppercut. Un vrai sauvage comme on les aime, avec une tête de méchant de la classe qui pique les meufs à tout le monde et qui rackette les plus petits.

# La pertinence des shoots de Marco Belinelli : le sniper italien ne sait tirer qu’en position diagonale et en envoyant un SMS. Son dernier tir ouvert date de la dernière décennie, et ça marche aussi avec n’importe laquelle de ses bonnes décisions dans un match NBA.

# La variété offensive de James Harden : on n’est pas là pour critiquer un mec qui tourne à 35 points de moyenne depuis deux ans hein, mais disons que la manière avec laquelle il plante ses buckets pousse à la critique. Step-back à 3-points, drive avec ou sans la faute, step-back à 3-points en iso, drive avec ou sans la faute en iso. Voilà.

# La capacité de distribution de Tim Hardaway Jr. : le chiffre 2,7 représente sa moyenne de passes la plus élevée en carrière parce que THJ, ce qui lui plait c’est de shooter. Shooter, shooter, shooter. Seul moyen de le voir lâcher un caviar ? Un trois contre un en transition avec Rick Carlisle qui l’attend deux mètres à gauche avec le fouet. Et encore, Timou le fait probablement à contre-cœur.

# La polyvalence de Terrence Ross : 35 / 0 /0 /0 /0, est-ce raisonnable de développer ?

# La mentalité de scoreur de Bruce Brown : quand le double B a du s’employer à prendre des tirs car les Pistons jouaient à six professionnels sur la feuille, le double B s’est forcé. Mais qu’on soit clair, en attaque le chien défensif est du genre à refuser un lay-up ouvert tout seul en contre-attaque, un peu comme Nicolas Batum à Paris, un peu comme Nicolas Batum depuis deux ans.

# Le casier judiciaire de Kentavious Caldwell-Pope : vous avez déjà vu jouer un mec avec un bracelet électronique à la cheville ? Bah c’est chelou, heureusement pour lui que les shoots forcés ne comptent pas pour de la récidive.

# Les coéquipiers de Bradley Beal : tourner à 30 points de moyenne et perdre deux matchs sur trois c’est possible, et si Bradley Beal ne jouera pas les Playoffs en 2020 son exercice individuel n’y est pas pour grand-chose. Big up plutôt – ou pas – à son supporting cast qui aura encaissé une moyenne de 160 pions par match, pas sûr que ce soit la meilleure manière de remercier Bealou pour son taf.

# Le management de Devin Booker : tourner à 30 points de moyenne et perdre deux matchs sur trois c’est possible, et si Devin Booker ne disputera pas les Playoffs pour la 528ème fois de sa carrière, son exercice individuel n’y est pas pour grand-chose. Big up plutôt – ou pas – à son front office qui n’arrive toujours pas à entourer DB comme il se doit, pas sûr que ce soit la meilleure manière de le remercier pour son taf.

# Le coaching staff de R.J. Barrett : incroyable de voir autant de talent gâché. Si vous êtes le meilleur joueur de votre génération et que, pour rire, vous avez envie de foutre en l’air votre carrière, les Knicks sont la destination parfaite.

# Le statut familial de Seth Curry : non pas que le petit dernier soit un âne, loin de là et sa saison en cours avec les Mavs est là pour appuyer ces dires, mais disons qu’il apparait difficile d’apprécier sa vie quand on a un frère futur Hall of Famer et un père parmi les snipers les plus adroits de l’histoire. Quoiqu’il arrive Seth Curry fera moins bien qu’eux, pas sûr que ce soit kiffant au quotidien, il aurait fallu être un Plumlee en fait.

# La maturité de Josh Jackson : six ans d’âge mental. Faire des conneries, fumer, picoler, dépasser la ligne rouge, voici donc le quarté en place de JJ. C’est con parce qu’il a du talent, mais pour être le J.R. Smith des années 2020 ce n’est pas du talent qu’il faut, c’est du génie.

# La fiabilité de Dion Waiters : ça ressemble un peu à Josh Jackson mais avec encore plus de folie et malheureusement un penchant un peu dépressif. En espérant qu’il connaisse très vite de jours meilleurs, parce que Dion rime avec frisson.

Normalement, quand on rassemble tout ça dans un seul corps et qu’on laisse les neurones faire les connections, le résultat est absolument dégueulasse sur un terrain. D’accord ? Pas d’accord ? Dites-nous si on a oublié de citer les skills de Langston Galloway ou d’un autre champion pour parfaire l’arrière le plus cradingue qui soit, on attend vos avis !