Draymond Green pense qu’avec Kevin Durant, les Raptors n’auraient eu aucune chance : quelqu’un a le 06 de Kawhi pour avoir son avis ?

Le 24 avr. 2020 à 11:14 par Robin Wolff

Kevin Durant
Source image : NBA League Pass

Draymond Green parle plus de Kevin Durant que ne le ferait une ex en détresse en ce moment. Mais cette fois petite surprise, l’aboyeur des Warriors prend la parole pour dire du bien de son ancien coéquipier. Quand quelque chose d’aussi rare se produit, on écoute et on savoure.

Enfin, les fans des Raptors ne seront probablement pas d’accord avec cette dernière phrase. Replongeons-nous dans le contexte et revenons en juin 2019. Les deux équipes, Toronto et Golden State, se retrouvent en Finales NBA. C’est la première de l’histoire de la franchise canadienne et la cinquième consécutive côté Warriors. Et là, malédiction pour la franchise californienne. Avalanche de blessures, on dirait presque qu’une poupée vaudou est à l’œuvre tellement cette série de pépins physiques semble hors du commun. Klay Thompson, qui avait déjà loupé le Game 3 pour une gêne aux ischios, se fait les ligaments croisés alors qu’il était en feu dans le sixième match. DeMarcus Cousins lui revient à temps pour les Finales mais est en manque de rythme après sa blessure au quadriceps au tout début des Playoffs. Ça fait déjà beaucoup, et on n’a même pas mentionné les bobos de Kevon Looney et Andre Iguodala. Mais surtout, il y a eu l’absence de Kevin Durant. Après avoir raté neuf matchs à cause d’une blessure au mollet, il est revenu pour le Game 5 à Toronto. La suite, c’est une rupture du tendon d’Achille au début du deuxième quart-temps, après avoir marqué 11 points en 12 minutes. Une malédiction on vous dit. Ce Game 5, il est notamment resté dans la mémoire de Draymond Green, qui le fait savoir sur le podcast All The Smoke, émission dans laquelle il est accompagné des autres très taiseux Matt Barnes et Stephen Jackson, une fine équipe :

“Toronto n’aurait eu aucune chance. Lorsque nous avions Kevin, nous étions totalement inarrêtables. Même quand on a perdu l’an passé. Vous voyez le Game 5 lorsqu’il revient, j’ai regardé, il restait quelque chose comme six minutes dans le premier quart-temps et nous en étions à 40 points. Si Kevin ne s’était pas blessé, les Raptors n’auraient eu aucune chance.”

Si on omet le fait que l’ailier-fort des Warriors est définitivement adepte du proverbe “plus c’est gros plus ça passe”, car en vérité son équipe a fini le quart-temps entier à 34 points, difficile de lui donner totalement tord. Certes, les Raptors étaient vraiment une machine difficile à arrêter, Kawhi Leonard était au sommet de son art, Pascal Siakam confirmait son statut de MIP sur la plus grande scène, et Fred VanVleet était en baby-boom. Mais en trois saisons sous la même tunique, lorsque Kevin, Stephen Curry, Draymond et Klay Thompson étaient ensemble sur le parquet, l’impression de domination était extrême, une machine impitoyable. Alors pour aller dans le sens des fans canadiens, personne ne détient la vérité absolue, c’est un what if, mais rappelons tout de même que la finale s’est jouée en six matchs. Alors rajoutez à cela un Kevin Durant en forme et pourquoi pas, soyons fous, un Klay Thompson sur deux jambes jusqu’au bout, et ça se complique quand même très sérieusement pour les hommes de Nick Nurse.

Les blessures et les what if font souvent bon ménage mais celui-là, ce n’est pas le plus compliqué pour le numéro 23 des Warriors. Avec Durant, ils gagnent, et c’est aussi simple que ça. On vous laisse vous faire votre propre avis.

Source texte : All The Smoke