Bienvenue dans le laboratoire du Docteur Frankenstein : à quoi ressemblerait le meneur parfait aujourd’hui ?
Le 20 avr. 2020 à 17:25 par Benoît Carlier
Ce matin comme tous les matins depuis le début du confinement, on allume la console pour avoir notre dose quotidienne de NBA. Puis d’un coup, une lubie puisque c’est notre thème de la semaine. Et si on essayait de construire un meneur de jeu infaillible ? Alors on enfile une blouse blanche et on s’amuse à assembler, membre par membre, trait de caractère par trait de caractère, le point guard ultime en puisant parmi les caractéristiques des postes 1 de cette saison 2019-20. La mission est simple : faire atteindre à notre avatar la moyenne générale de 100 sur 2K.
Le physique
Du bout des cheveux jusqu’aux orteils, on passe notre prototype au rayon X en essayant de ne rien oublier. Des caractéristiques physiques aux habilités particulières, chaque détail compte !
# La taille de Giannis Antetokounmpo : ceux qui disent qu’il n’est pas meneur n’ont pas vu les Bucks jouer depuis un bail, de toute façon c’est notre Frankenstein alors on fait ce qu’on veut.
# Les cheveux de Ky Bowman : il y a encore plus de couleurs que sur la palette d’un artiste peintre, on attend juste le moment où il va teindre sa barbe. En tout cas, il y a de la matière pour s’amuser.
# Le cerveau de Luka Doncic : vous avez déjà vu un gamin de 21 ans donner une leçon d’intelligence à des vétérans de la Ligue 82 soirs par an ? S’il y avait un test de QI basket, il serait dans le Top 5, easy.
# La vision de Ben Simmons : ne comptez pas sur l’Australien pour toucher le filet à plus de sept mètres, en revanche aucun problème pour servir un coéquipier démarqué dans son dos alors qu’il est pris à trois. A chacun ses highlights, pour lui c’est plutôt le Top Assists.
# Le trashtalking de Ja Morant : il n’est que rookie et pourtant son tableau de chasse est déjà long comme les bras de Jarrett Allen. Ses plus belles humiliations ? Sans doute le regard vers Jerome Robinson en train de se relever de son cross et son gros triple face à un James Harden qui l’avait sous-estimé dans l’exercice. En bonus, il a inventé l’une des meilleures célébrations de la saison avec ses jumelles pour chercher la concurrence.
# Le sourire de Kyle Lowry : quand on lui dit qu’il n’y aura peut-être pas de Playoffs cette année. Du 2 en 1 puisque les Raptors conserveront leur titre un an de plus et qu’il ne risquera pas de choker.
# Les épaules d’Eric Bledsoe : on le surnomme mini-LeBron, ça vous suffit ou il faut qu’on développe ?
# Le volume et les poumons de Patty Mills (version sélection nationale) : quand il représente son pays, le mec pourrait jouer 18 quart-temps de 20 minutes sans s’arrêter pour boire de l’eau.
# Le poignet de Trae Young : le tir du logo is the new tir primé, si vous ne lui collez pas un défenseur dessus à partir de la ligne médiane le risque de se faire punir est aussi grand que de le voir perdre ses cheveux.
# Les mains de Derrick Rose : c’est à peu près le seul truc qu’il ne s’est pas cassé dans sa vie et sans elles il ne serait jamais revenu à ce niveau.
# La brouette de Damian Lillard : on ne s’est toujours pas remis de son tir pour éliminer le Thunder au premier tour des Playoffs et qui a provoqué l’explosion de l’effectif d’une franchise. Si on vous dit -2 à une possession de la fin et la balle à votre meneur, il y a de grandes chances pour que vous répondiez Dame Time.
# La vitesse de De’Aaron Fox : Team USA voulait l’inscrire sur les épreuves de 100 mètres et de 110 mètres haies aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Finalement ça sera en 2021.
# Les genoux de Russell Westbrook : il faut de sacrées articulations pour supporter ses accélérations sur premier pas et ses sauts de cabris dans la raquette. D’où l’importance de ne pas se tromper au moment de la greffe, car une inversion avec Derrick Rose serait fatale.
# Les chevilles de Frank Ntilikina : toujours sur ses appuis, le Frenchie est une référence en défense. En plus, il aurait pu avoir les chevilles qui enflent avec son statut de joueur français le plus haut drafté de l’histoire et évoluant chez les Knicks. Bon, peut-être que l’explication tient dans ce dernier point en fait.
Le profil psychologique
Avoir un corps parfait c’est bien, mais encore faut-il que ça tourne bien là-haut. C’est ce dont on veut s’assurer avec ces traits de caractère.
# La ruse de Chris Paul : toujours en train de flopper ou de manipuler les arbitres, il n’est pas non plus le dernier pour aller balancer une faute commise par l’adversaire. Alors c’est ça, avoir 34 ans ?
# La confiance en soi de Patrick Beverley : sur le papier, la teigne des Clippers revient quand même de loin. Littéralement, puisqu’il a commencé sa carrière entre la Russie et la Turquie. Mais à force de travail et d’abnégation, il s’est fait une place de choix en NBA et a même négocié une jolie prolongation de contrat dans la franchise où il voulait être cet été. Si vous lui demandez, il est le plus grand cauchemar de KD. Ça, on peut dire que c’est de l’assurance.
# La popularité d’Alex Caruso : pas facile de se faire un nom dans la Ligue, surtout à ce poste et avec une dégaine de banquier de province. Mais Carupelle a réussi à retourner tout ça à son avantage pour devenir l’un des coéquipiers préférés du King et récolter 1 284 932 de votes pour le All-Star Game. Comment oublier ?
# La capacité d’adaptation de Malcolm Brogdon : à peine arrivé et déjà indispensable chez les Pacers.
# L’opportunisme de Reggie Jackson : les Pistons sont en train de s’effondrer et ont échangé un Andre Drummond en fin de contrat contre trois paquets de clopes et un Twix ? No problem, y’a les Clippers qui m’appellent. Ils ont besoin d’un septième back-up à la mène pour gagner en Playoffs.
# La fidélité de Jeff Teague : même si pour le coup son retour à Atlanta n’était pas de son fait. En tout cas les fans ont dû apprécier de pouvoir recycler leurs vieux maillots même s’il a fallu broder un deuxième zéro à côté du premier.
# Les qualités entrepreneuriales de Spencer Dinwiddie : son nouveau contrat à peine signé, le meneur décide de l’ouvrir aux investisseurs et invente peut-être un nouveau modèle d’économie pour les joueurs NBA. Il est aussi à l’origine de sa propre marque de sneakers. Un vrai businessman !
# L’espoir de Markelle Fultz : déjà affublé du titre de plus gros bust de l’histoire, il a travaillé en silence et s’est affirmé comme un meneur titulaire intéressant du côté d’Orlando. Il ne faut jamais perdre espoir !
# Le phrasé de Dame D.O.L.L.A : nom de scène obligatoire pour désigner le rappeur préféré de ton rappeur préféré, il a même assuré un mini-concert lors du All-Star Weekend alors qu’il était blessé. Solide !
# Le leadership de Jrue Holiday : avec tous ces petits jeunes pas toujours très fute-fute (ça c’est pour Jaxson Hayes) qui sont arrivés cet été, heureusement qu’il y avait un homme sage pour montrer un peu l’exemple dans le vestiaire.
# Les goûts vestimentaires de Stephen Curry : faute de l’avoir beaucoup vu balle en main cette année, on a pu profiter de ses magnifiques costumes au Chase Center soir après soir.
# La mentalité de scoreur de Lou Williams : il rentre sur le parquet en fin de premier quart-temps avec un seul objectif en tête : faire monter le score de son équipe le plus rapidement possible. C’est tout ce qui l’intéresse d’ailleurs.
# La polyvalence de LeBron James : capable de jouer à tous les postes, on l’a beaucoup vu à la mène cette saison et il est même leader NBA à la passe pour la première fois de sa carrière. Une énième confirmation qu’il sait absolument tout faire sur un parquet.
Normalement, quand on rassemble tout ça dans un seul corps et qu’on laisse les neurones faire les connections, le résultat est absolument imbattable sur un terrain. D’accord ? Pas d’accord ? Dites-nous si on a oublié de citer les skills de Tyus Jones ou de Michael Carter-Williams pour faire le meneur le plus complet qui soit.