Jayson Tatum s’est mis la pression pour être All-Star : le compteur est débloqué et il n’est pas près de s’arrêter
Le 31 mars 2020 à 17:01 par Romain Leray
Jayson Tatum vient de fêter ses 22 ans le 3 mars dernier et a connu sa première sélection au All-Star Game à Chicago au bout de sa troisième saison seulement. Une progression affolante qui fait les affaires de Boston mais qui le conforte surtout dans ses ambitions de carrière, lui qui voulait à tout prix franchir un palier cette année.
Confiné chez lui comme l’ensemble des joueurs de la Grande Ligue depuis quelques semaines, le jeune ailier était l’invité du podcast Goodman’s “Good’N Plenty” de John Goodman cette semaine. L’occasion de parler de l’évolution de son jeu et de ses objectifs lors de sa third year. Le troisième choix de Draft a crevé l’écran cette saison, ce qui lui a même valu une sélection parmi les meilleurs joueurs de la Ligue il y a un mois. Pointant à des moyennes de 23,6 points, 7,1 rebonds et 2,9 caviars cette saison, on retiendra particulièrement ce mois de février où Tatum a lâché des perfs de fou furieux : 30,7 points de moyenne sur les douze matchs disputés dans cette période, récompensé par le titre de joueur du mois à l’Est en compagnie de LeBron James pour l’autre côte du pays de l’Oncle Sam.
Jayson s’est mis la pression
Très tôt dans la saison, le produit de Duke s’est infligé une certaine pression pour réussir.
“Evidemment, je voulais gagner. Je voulais qu’on soit une très bonne équipe mais je pensais aussi à jouer le All-Star Game, tous les jours.”
Nous l’avons vu sur quelques matchs, Tatum pouvait parfois être à la rue comme ce duel contre Luka Doncic et ses coéquipiers où il termine la rencontre à 1/18 au tir au mois de novembre dernier. Et ce que l’on peut dire, c’est que ce genre de performance ne le laissait pas indifférent.
“Tout le monde va se souvenir de celui-là [le match contre Dallas, ndlr]. Je ne vais pas le faire [être sélectionné pour le All-Star Game].”
Ce genre de performance influait sur son état mental et il raconte qu’il prenait très souvent contact avec son coach, Drew Hanlen, quasiment après chaque match.
“Chaque fois que je faisais un mauvais match je me souviens que j’envoyais un message à Drew et je lui disais ‘Drew, je ne pense pas que je vais y arriver’ et il me disait ‘Détends toi mec’. Et quand je faisais un bon match je lui disais ‘Mec, je pense que je vais le faire.'”
Cette situation aura duré jusqu’au 30 janvier, date où les coachs ont fait le cut final pour les équipes du match des étoiles. Depuis cette date, le joueur se sent libéré du poids qu’il s’est infligé lui-même en début de campagne.
“C’était comme si le poids du monde avait disparu de mes épaules quand je l’ai découvert [sa sélection All-Star, ndlr]. Depuis, je joue beaucoup plus détendu et plus librement et je pense que cela était beaucoup lié à ça [la pression].”
Libéré, délivré
Ah ça, on l’a vu, tant la différence entre les trois premiers mois et celui de février était importante. Depuis cette fameuse date du 30 janvier, le joueur a évolué à un niveau de superstar. Juste avant le break à Chicago, le numéro 0 a conduit son équipe à six victoires en sept rencontres, s’inclinant uniquement à Houston emmené par son duo infernal Harden – Westbrook. Pendant ces deux semaines, le Celtic a monté en l’air à peu près tout ce qui passait par-là, notamment les Clippers qui venaient disputer un ultime match avant le repos annuel de février. L’ailier posera 39 points et 9 rebonds sur la tête de Kaouaille pour assurer la win en overtime et partir l’esprit tranquille au rassemblement des étoiles dans l’Illinois.
2019-20 a été la saison de l’explosion pour Jayson Tatum, transformé en superstar depuis le début de l’année civile. Le joueur nous montre tout son potentiel et on ne peut même pas imaginer son plafond tant il a l’air élevé. Comme tout les autres, on espère le revoir très vite sur les parquets et confirmer son statut lors des Playoffs où les Celtics vont devoir affronter les Sixers, si le classement reste le même… Un duel à distance entre Tatum et Embiid, ça pourrait être sympa !
Source texte : NBC Sports Boston