LeBron James et Zion Williamson nous ont offert un nouveau duel de Monstars : le passé, le présent, le futur, vive la conjugaison

Le 02 mars 2020 à 07:24 par Giovanni Marriette

On avait eu droit à un premier aperçu il y a une semaine, et si Zion Williamson avait encore un peu plus chauffé, c’est LeBron James qui avait validé sa plus grosse soirée offensive de la saison pour donner la win aux Lakers. Hier soir ? Zion Williamson a encore (beaucoup plus) chauffé et LeBron James a (encore) validé une énorme soirée pour donner (encore) la victoire aux Lakers. Imaginez si Zion était arrivé dans la Ligue dix ans plus tôt, oh maman.

Les Lakers devaient confirmer hier leur machiavélique plan consistant à écarter les Pelicans de la huitième place. Une défaite “étrange” face aux Grizzlies la veille, et donc l’étape II la nuit dernière, qui devait consister à mettre NOLA un peu plus loin encore de Memphis et donc un peu plus loin encore d’un éventuel premier tour face aux Angelinos. Pure supposition hein, mais on aime bien. Ce match en tout cas, il fut une nouvelle fois incroyable, du moins le duel entre les deux bêtes. On ne parle évidemment pas de Brandon Ingram et Anthony Davis, le premier étant passé complètement à côté de son match alors que le second avait préféré regarder Ducobu sur TMC, mais bien du duel entre LeBron James et Zion Williamson, deux hommes plutôt plus costauds que vous. Envoyez les stats, on en parle juste après :

  • Zion Williamson : 35 points (career high) et 7 rebonds, à 12/16 au tir et 11/13 aux lancers
  • LeBron James : 34 points, 12 rebonds et 13 passes, à 14/21 au tir dont 3/5 du parking et 3/3 aux lancers

Un duel de boss de fins, tout simplement. Une sucrerie de deux bonnes heures, comme on n’en voit que très peu. Zion ? Le gros bébé aura une fois de plus décidé de prendre le match à son compte, terrorisant un Kyle Kuzma aux mêmes chaussures que LeBron mais possédant environ 0,8% de son talent, prenant de vitesse et dominant les pivots Dwight ou JaVale, et allant même à faire reculer LeBron en personne sur quelques post-ups. Régalé par Lonzo Ball sur quelques passes lobées, trop rapide et trop puissant pour 110% du commun des mortels, et voilà comment on s’en tire avec un nouveau record en carrière et avec la manière, ne manquait finalement… plus que la win.

Sauf que pour ce qui est de gagner, le pépère LBJ commence à savoir s’y prendre. Lui aussi avait stabiloté le déplacement en Louisiane en rouge vif, et cette fois encore son beef avec son futur lui aura offert au public un grand moment de basket. Rapidement dans le bain et définitivement trop fort pour nous simples humains, le King a usé et abusé de spins moves indéfendables sur Josh Hart ou Brandon Ingram, a pris de vitesse le fameux Zion sur quelques drives, mais il a également envoyé un ou deux messages à des moments opportuns. Un shoot venu d’ailleurs, quasiment du logo alors qu’il restait 22 secondes à l’horloge, un énorme trois sur la tronche de… Zion dans le money time pour quasi plier le match, et LeBron rappelait ainsi que si son adversaire du soir représente le présent et le futur, lui peut se targuer de airpézède l’avant, le maintenant et même le après, parce que malgré ses 35 berges le type met encore à l’amende n’importe quel gamin avec son corps énervant.

L’accolade de fin en dira long, et tant que la bête de NOLA ne se fait de bobo on a aujourd’hui clairement l’impression que le successeur de LBJ est tout trouvé. pas encore en tant que meilleur joueur du monde, ça viendra peut-être, mais déjà en tant que bête féroce la plus inarrêtable de la Ligue. C’est déjà pas mal, et ce n’est sûrement que le début. Sah quel plaisir.