Les Wolves premiers punis pour cause de load management avec D’Angelo Russell : on demande à Kawhi ce qu’il en pense ?

Le 28 févr. 2020 à 12:58 par Louis Fenaux

D'Angelo Russell 9 février 2020
Source image : NBA League Pass

La NBA a infligé une amende de 25 000 dollars aux Wolves pour avoir reposé D’Angelo Russell alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire. Si on n’a même plus le droit de tanker tranquille, où va-t-on ?

Pour contrer le load management, la Ligue a mis en place une nouvelle règle il y a trois ans. Mais si, vous savez, l’époque où Jojo Embiid était blessé (bon d’accord, ça n’est pas un indice) et que les Sixers le laissaient se reposer très régulièrement. Le règlement s’était durci en 2019 mais aucune amende n’avait encore été donnée à une franchise pour ce type de pratique… jusqu’à cette semaine, avec D’Angelo Russell. Ce dimanche, les Wolves jouaient à Denver, l’occasion de continuer à perdre pour les quatorzièmes de la Conférence Ouest. Karl-Anthony Towns absent, la tâche devient plus facile, mais quand même, il ne faudrait pas prendre de risque avec un joueur comme DLo sur le terrain, allez, au placard. Sauf que… la Ligue n’aime pas ça ! Et quand Tonton Silver n’aime pas quelque chose, ça se termine généralement par une amende. Voilà, 25 000 dollars qui partent du Minnesota pour atterrir dans les caisses de la NBA. Selon le règlement, les franchises ne doivent pas mettre au repos leurs joueurs dans les matchs télévisés en déplacement. Le cas échéant, la Ligue inflige une sanction à la franchise fautive. Ici, c’était un match en direct sur NBA TV, D’Angelo était en pleine forme mais il n’a pas joué. Bam, sanction. Désolé aux fans de la franchise de Minneapolis, le petit jeu du tanking n’est plus discret. Pourtant ils ont fait ça bien cette saison. Pendant quelques semaines on a cru qu’ils allaient être compétitifs en début de saison mais ça s’est bien vite arrêté. Deux victoires sur les… vingt derniers matchs. C’est une sacrée performance. On dirait les Bucks, mais à l’envers, les Skcub quoi. Mais attention quand même, gagner face à Miami est normalement interdit dans ce genre de course. Les 27 points de Russell sont en partie fautifs alors qu’un load management aurait été bienvenu là aussi. On peut parier que les Wolves termineront 14ème de cette Conférence, trop loin devant les intouchables Warriors, trop loin derrière les fabuleux Suns, Kings… Spurs. Mais la bataille pour ce que convoitent les loups se passent à l’Est et tout le monde se tient dans un mouchoir de poche. Il faut continuer ainsi, le first pick se trouve peut-être au bout de la route. Mais sans DLo de préférence, et sans se faire prendre par Adam Silver et les autres.

Trêve de plaisanterie sur la fabuleuse saison des louveteaux, revenons au load management parce qu’on vous entend déjà crier devant votre écran “Et l’absence de Kawhi ? Et l’absence de Kawhi ? Et l’absence de Kawhi ?”. Le Fun Guy, absent pour load management ? Jamais vu. En tout cas, c’est ce qu’on peut comprendre puisqu’il s’agit officiellement de la première sanction pour load management. Oui, c’est ça, la première sanction de la NBA pour ce genre de pratique. Kawhi ? Rien de tout ça. Alors oui, il y a eu cette amende donnée aux Clippers. Mais non, ça n’a rien à voir avec la sanction dont on parle. Il faut suivre un peu ! Ici, Doc Rivers avait expliqué aux journalistes que The Klaw était en forme et n’avait pas de problèmes physiques, ce qui avait poussé la NBA à sanctionner les Angelinos pour fournir une version qui ne concordait pas avec son absence. Une manière de garder la face pour la Ligue qui s’était clairement faite balader.  Et c’est le cas régulièrement pour Kawhi Leonard qui est en load management évident depuis sa saison à Toronto. Mais cela concerne aussi bien d’autres joueurs et on peut s’attendre à en voir de plus en plus vers la fin de saison. Entre les équipes qui vont vouloir tanker et donc ne pas faire jouer leurs meilleurs joueurs et les équipes qui vont se reposer avant les Playoffs, il est évident que certains grands joueurs vont manquer des matchs. Alors peut-être qu’ils devront choisir leurs soirs pour ne pas que ce soit en antenne national. Ou bien feindre une blessure, une douleur, une maladie pour ne pas jouer. A moins que les médecins de la Ligue parcourent toutes les franchises NBA pour bien s’assurer que tel ou tel joueur est bien out pour le match. Quoi qu’on pense du load management, son utilité, le problème pour les spectateurs, et toutes ces problématiques assez nouvelles dans la Ligue, le sanctionner se fera forcément de manière aléatoire et la preuve est ici.

Bon, les Timberwolves vont se remettre de cette sanction qui est 1540 fois inférieur au salaire de Chris Paul. Ils le referont d’ailleurs peut-être, ou laisseront DLo se reposer sur le banc après avoir joué quelques minutes au risque de flinguer ses moyennes. En tout cas, on a hâte que la Ligue envoie des amendes à toutes les franchises qui laisseront un joueur sur le côté d’ici la fin de saison.

Source texte : ESPN