A Celebration of Life – Kobe and Gianna Bryant : la planète basket a honoré ses étoiles, mélange éternel de sourires et de larmes

Le 25 févr. 2020 à 11:20 par Giovanni Marriette

Le monde de la balle orange s’était donné rendez-vous hier à 19h heure française, même s’il se serait bien passé d’un tel rencard. Un rendez-vous aux allures de pèlerinage obligatoire pour tout fan de basket qui se respecte, pour dire au revoir une dernière fois à Kobe Bryant, à Gigi, ainsi qu’aux sept autres victimes de l’accident ayant causé la mort de l’ancien joueur des Lakers et de sa fille le 26 janvier dernier en Californie.

Le Staples Center s’était comme souvent teinté de jaune et de violet, mais hier le noir était bien présent. Le noir habituellement rapporté à une période de deuil, mais un noir définissant aussi le Black Mamba, surnom légendaire de Kobe depuis que sa morsure avait commencé à faire ses premières victimes il y a plus de vingt ans. Un Staples Center bondé, évidemment, ayant offert à quelques milliers de fans le droit d’assister à ce moment si particulier, aux côtés d’une très grande partie des gens qui font et qui ont autrefois fait la NBA.

Pour faire simple ? Probablement jamais autant de NBA greatness n’aura été rassemblée dans un même lieu, preuve de plus de l’importance d’un homme comme Kobe dans l’histoire de la Ligue. Pêle-mêle ? Michael Jordan, Magic Johnson, Bill Russell, Jerry West, Kareem Abdul-Jabbar, Charles Barkley, Steve Nash, Dwyane Wade, la Spurs Nation au complet ou Shaquille O’Neal, ces mesdames Candace Parker, Lisa Leslie, Diana Taurasi ou Sabrina Ionescu, puis nos contemporains Anthony Davis, James Harden, Russell Westbrook, Steph Curry, Klay Thompson et Draymond Green, DeMar DeRozan, Kyrie Irving, Devin Booker ainsi que toute la grande famille des Lakers réunie, des joueurs ou ex-joueurs sus-cités jusqu’à Rob Pelinka, Jeannie Buss, ses anciens teammates et, évidemment, Phil Jackson, au premier rang pour rendre hommage à l’une de “ses” plus belles réussites.

Des personnalités issues de la NBA mais pas que, puisque le rayonnement de Kobe Bryant dépassait bien évidemment les frontières du basket. Jennifer Lopez, Snoop Dog, Kanye West et Madame pour les plus bankables, et on imagine que les travées du Staples fourmillaient de guests moins motivées par le fait de passer face caméra. Le seul grand absent sur les gros plans qui se sont succèdés toute la soirée ? LeBron James, trop atteint peut-être et on ne s’attardera pas sur le sujet sans véritable info. Allez, le shine c’est fait car c’était un peu obligé, passons maintenant au concret.

Une cérémonie magnifique. Plus de deux heures de larmes, évidemment, mais pas que, parce qu’on n’est pas là pour jouer les voyeurs. Jimmy Kimmel en maître de cérémonie émouvant, Beyonce, Christina Aguilera au micro et Alicia Keys pour jouer du Beethoven au piano, une Vanessa Bryant debout et merveilleuse de courage pour partager avec le monde ses souvenirs, Diana Taurasi et Sabrina Ionescu pour représenter le lien de Kobe et Gigi avec la WNBA et le basket féminin dans son ensemble, Geno Auriemma, Rob Pelinka, puis un Michael Jordan auteur de l’une de ses très rares interventions publiques et enfin Shaquille O’Neal, préférant comme souvent vaincre la détresse avec humour. Une succession de discours poignants mais peut-être bien nécessaire, pour nous les fans, pour la famille Bryant on ne se risquera pas à le dire, mais une cérémonie qui fera à n’en pas douter partie de la très longue liste de souvenirs que Vanessa et ses filles pourront prendre comme preuve de l’amour porté à Kobe et Gianna.

Ce fut une soirée difficile, mais aussi tellement belle. Un cercle privé à respecter mais des fans en manque de moments auxquels se rattacher, de mots auxquels s’identifier. Imaginons que ce matin une grande expiration a été opérée pour des centaines de milliers de personne, en espérant que de tels témoignages resteront dans le tiroir des agréables souvenirs, histoire de nous aider, un peu, à sourire quand on pensera à ces deux Angelinos partis trop vite.