Andre Drummond a fait ses débuts à Cleveland : plus grosse défaite all-time à domicile pour les Cavs, 133-92 pour les Clippers

Le 10 févr. 2020 à 05:20 par Bastien Fontanieu

Andre Drummond
Source image : NBA League Pass

Disons qu’on a connu meilleure ambiance pour faire ses débuts dans sa nouvelle équipe. Présenté à Cleveland pour son premier match avec les Cavs, Andre Drummond a fait sa part du boulot mais… le basket se joue malheureusement à 5 pendant 48 minutes. Et à ce jeu-là, disons que les Clippers étaient plus forts, nettement plus forts cette nuit.

La storyline est déjà écrite, car trop tentante pour celles et ceux qui ont la flemme de faire l’effort, et pourtant il faudra réaliser le nécessaire pour ne pas tomber dans le panneau. Premier match de Drummond avec les Cavs, plus grosse défaite all-time à domicile, on fait un lien de cause à effet sans se prendre la tête ? Trop facile. Plusieurs raisons peuvent expliquer un tel naufrage, et plusieurs éléments doivent être apportés autour d’Andre afin de calmer le feu initial. Déjà, avant toute chose, l’ex-pivot des Pistons a été plutôt productif pour sa première sous John Beilein, avec 19 points, 14 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 1 contre en moins de 30 minutes. Sur la feuille, c’est propre. Et dans les actions, ça l’était aussi, parfois, notamment sur ce premier alley-oop de début de match qui permettait à la salle de se lever à l’unisson. Sur un bon service de Cedi Osman, Drummond s’élevait pour exploser le cercle, de quoi offrir des perspectives intéressantes pour les habitants de l’Ohio. Cependant, ne garder que cette séquence en tête ou bien l’exceptionnel 2/3 à trois-points (?!) du pivot serait aussi facile que la tentation initiale. Sur plusieurs actions, on a aussi retrouvé ce grand dadais qui dribble entre les jambes, tente un hook shot maladroit, revient trop lentement en défense et se fait balader par ses adversaires. Pour chaque rebond pris avec autorité, on a vu une couverture molle sur pick and roll. Pour chaque point rentré, on a vu un placement à redéfinir. Le plus important, dans ce type de contexte, c’est de se rappeler qu’Andre est arrivé il y a quelques jours à Cleveland et qu’il ne faut donc rien attendre de particulier dès ses débuts. De l’activité il y en a eu, de manière espacée, mais il sera surtout intéressant de voir s’il s’intègre bien au système Bilein, et s’il peut respecter ce même système.

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 10, 2020

Mais alors quid de cette défaite de merde ? Et bien, plusieurs choses, à commencer par l’esprit revanchard de nos amis les Clippers. Certes orphelins de Kawhi Leonard (on dirait pas comme ça mais y’a des purs stripclubs à Cleveland), les hommes de Doc Rivers étaient surtout fâchés d’avoir pris une pilule de la part des Wolves samedi soir dans le Minnesota. En intégrant Marcus Morris dans la rotation, il était donc question de se reprendre, montrer les crocs et ne laisser aucune chance aux Cavs. Ce qui va précisément se produire, avec d’abord Paul George dans le rôle de l’assassin de velours, puis Lou Williams pour prendre le relais. En shootant à 37% au tir, 21% à trois-points et 67% aux lancers (doux Jésus), Cleveland n’avait pas trop d’options pour remporter un match de ce joli sport qu’est le basket. Il y a eu des moments d’éclaircies, avec Kevin Porter Jr à la baguette et les célébrations de Drummond, mais rien d’autre à se mettre sous la dent. Et quelque part, c’est tout ce qu’on a envie de retenir pour le moment. Oui, dans les faits, Andre sera lié à la défaite la plus lourde de l’histoire des Cavs dès son premier match. Mais ce n’est pas de sa faute. Le géant est tombé sur des Clippers énervés, les Cavs ont été globalement incapables de montrer un peu de basket sur plusieurs possessions de suite, et le staff de Cleveland a essayé des premières rotations intérieures qu’il faudra aussi penser à vraiment définir dans les jours à venir. Est-ce que Drummond et Love commencent ensemble ? Si non, quelles autres formules ? Et avec qui Andre est-il le plus efficace sur le terrain ? L’arrivée du pivot a apporté un peu d’excitation dans l’Ohio, à Beilein et ses associés de trouver le bon modèle pour séduire sur la deuxième partie de saison.

Allez, Dédé, on ne t’en veut pas. Tu sais, ce n’est qu’un match perdu. Enfin… un match perdu… comme 13 sur les 14 derniers… ou comme les 12 derniers à domicile. Bon allez, vive le All-Star Break comme dirait l’autre, on reparle de tout ça après deux semaines d’intégration.


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