Nikola Jokic toujours plus gourmand : 30/21/10 et le shoot de la gagne face au Jazz, performance majuscule du pivot de Denver

Le 06 févr. 2020 à 06:15 par Giovanni Marriette

Depuis quelques semaines il y a les mecs en forme, il y a les mecs très en forme, puis il y a Nikola Jokic. Tancé en début de saison pour ses performances, honnêtes mais loin d’être au niveau attendu, le Joker a depuis remis tout le monde d’accord et notamment depuis le début de l’année civile, enchainant les performances de goret mais n’ayant cette fois-ci rien à voir avec son embonpoint et sa peau bien rose.

2020 avait commencé pour Nikola Jokic avec un match à 47 points face aux Hawks, puis le Serbe avait ensuite enchaîné un mois de janvier de toute beauté. 23 points, 10 rebonds et 6,5 passes de moyenne, du Joker dans le texte et quelques perfs notables qui le ramenaient à sa vraie place en NBA : celle qui fait de lui l’un des meilleurs pivots de la Ligue et même LE meilleur selon certains esthètes. Puis vint le coup de chaud récent, Niko contribuant pleinement à offrir aux Nuggets des victoires face à Houston, Utah une première fois, Milwaukee et Portland, en faisant péter, à chaque fois, des perfs dignes d’un MVP. Un triple-double par ci, un triple-double par là, et même quand les Nuggets se mangent une marche entre deux exploits (la défaite face aux Pistons), Groker trouve le moyen de poser un petit 39/10/11 des familles. Vous l’aurez donc compris Niko est injouable depuis quelques temps déjà et cette nuit c’est donc le Jazz qui en a fait les frais, un Jazz pourtant fort d’une sacrée poutre pour gêner Jokic, mais un Jazz également en plein doute depuis une bonne semaine maintenant et qui affiche ce matin une bien triste série de cinq défaites consécutives.

Merci Niko donc, mort de rire en arrivant à la Vivint Smart Home Arena quand on lui annonça qu’en face de lui se dresserait le double DPOY en titre et principal candidat à sa succession. Il en a vu d’autres le Serbe, et rapidement d’ailleurs… le public allait comprendre. Car plus qu’un match réussi c’est une véritable mixtape qu’aura sorti le pivot des Nuggets, beaucoup trop puissant, malin, adroit, intelligent et sournois pour n’importe quel DPOY. Rudy Gobert dans la sauce, tout au long du match, en face un Gary Harris tellement focus sur sa défense sur Mitchell qu’il terminera par contre la rencontre avec un magnifique 0/13 au tir mais un Niko au four, au taquet et au moulin, qui s’offrira même le luxe d’emmener Rudy Gobert dans le périmètre dans la dernière minute pour lui mettre le shoot le plus important du match sur la tronche, portant son total à 13/14 avec Rudy en défense sur lui… Une masterpiece de plus pour Niko, qui intervient d’ailleurs au meilleur des moments car les Nuggets ne jouaient cette nuit… qu’à sept, trade de la veille et avalanche de blessures obligent. Sept dont P.J. Dozier et Jean-Mich Cancar au passage, et un Jokic qui a donc carry puissance mille son équipe sur ses grasses épaules, terminant son opération butage de Jazzmen avec 30 points à 14/24 au tir, 21 rebonds, 10 passes et 2 steals, faisant monter au passage ses moyennes à 34 points, 11,5 rebonds, 11 passes, 2,5 steals et 2,5 contres sur ses trois derniers matchs. Plutôt pas mal pour un mec qui coirt le 100 mètres en 32 secondes non ?

Une nouvelle défaite pour le Jazz, ça commence à faire, une nouvelle victoire – héroïque celle-ci – pour les Nuggets et donc une nouvelle performance incroyable pour Nikola Jokic, que l’on est définitivement pressé de voir en Playoffs, pourquoi pas face à des Rockets dont le pivot mesurera peut-être moins d’1m90 à ce moment-là. En attendant Denver avance, tranquillement mais sérieusement.