Les Wolves n’ont pas abandonné le projet D’Angelo Russell : avant la deadline ou cet été, Minny va revenir à la charge

Le 05 févr. 2020 à 15:00 par Benoît Carlier

D'Angelo Russell
Source image : Youtube

Les premiers pions ont bougé cette nuit dans un échange XXL à quatre équipes qui prépare sûrement d’autres mouvements avant la deadline fixée ce jeudi à 21h, heure de Châteauroux. L’objectif des Wolves serait toujours de trouver un moyen d’obtenir D’Angelo Russell d’une manière ou d’une autre mais il risque quand même de falloir être un peu patients.

Ce qui est bien avec les rumeurs, c’est qu’elles ne s’arrêtent jamais. Ainsi, celles qui perdurent et qui sont relayés par l’ensemble des insiders au sein de tous les médias importants du pays nous poussent à penser qu’elles détiennent au moins une part de vérité. Le bruit qui voudrait que le front office de Minneapolis coure après D’Angelo Russell ne date pas d’hier. En fait, cela remonte au tout début de la saison. C’est-à-dire avant le naufrage sportif des hommes de Ryan Saunders qui affichent le pire bilan de NBA depuis le 1er décembre avec cinq victoires pour 26 cagades. Les Wolves n’ont plus gagné depuis le 9 janvier, soit douze revers de suite soit mieux que leur première série de 11 L consécutifs au mois de décembre. Tout ça pour dire que Scott Layden et Gersson Rosas ont eu le temps de réfléchir à une stratégie pour améliorer leurs perspectives d’avenir dans les bureaux de la franchise. Et les nouveaux hommes forts de Minny ont beau retourner le problème dans tous les sens, ils n’imaginent pas un futur sans une doublette DLo – KAT qui sont d’ailleurs de grands amis dans la vie en plus d’être issus de la même Draft où ils avaient été sélectionnés aux positions 1 et 2. Le point guard avait d’ailleurs failli venir lors de la Free Agency 2019 mais la météo de San Francisco l’aurait fait changer ses plans.

Or, jusqu’à preuve du contraire et en attendant la prochaine Woj bomb, le meneur est toujours un joueur des Warriors à l’heure où ces lignes sont écrites. A moins d’une toute petite ligne en caractères 4 en bas du contrat signé par les Wolves, les Hawks, les Rockets et les Nuggets hier soir, Golden State ne fait pas partie du deal qui a notamment permis d’envoyer Robert Covington à Houston et Clint Capela à Atlanta. Les louveteaux, eux, ont donc cédé le contrat de leur ailier ainsi que Jordan Bell, Shabazz Napier, Noah Vonleh et Keita Bates-Diop et récupèrent en retour le contrat expirant d’Evan Turner, Malik Beasley, Jarred Vanderbilt, Juancho Hernangomez et le premier tour de Draft 2020 des Nets. Unique but de l’opération ? Gagner en flexibilité financière l’été prochain et obtenir des contreparties intéressantes à proposer aux Warriors pour les convaincre de leur lâcher Russell. Il risque pourtant de falloir rajouter un peu plus dans la balance que le pick de Brooklyn pour obtenir un done deal.

Le fait qu’il existe des discussions entre les deux camps n’est même pas caché. L’assistant GM des Warriors, Mike Dunleavy était au Target Center lundi soir selon The Athletic. Mais d’après les rapports d’Adrian Wojnarowski d’ESPN, Golden State souhaiterait plus de flexibilité sur le choix des picks reçus en retour et notamment concernant l’année. La franchise californienne affiche pour l’instant le pire bilan de la Ligue ce qui lui promet déjà un lottery pick élevé en 2020 pour une cuvée jugée assez faible. L’idée serait donc de pouvoir obtenir des choix à utiliser plus tard ou le premier tour de Draft 2020 des Wolves également très élevé pour pouvoir en faire quelque chose auprès d’une équipe en reconstruction l’été prochain par exemple. Avec tout ça, on aurait presque oublié que pour que l’échange fonctionne les Wolves seraient quasiment obligés de mettre Andrew Wiggins dans le package proposé, ce qui risque de ne pas attirer plus que ça Bob Myers et son staff. Les Warriors auraient même mis temporairement fin aux discussions selon Shams Charania de The Athletic, ne souhaitant pas baisser le prix demandé pour leur All-Star.

Vous l’aurez compris, rien n’est simple dans ce dossier qui inclurait potentiellement une ou plusieurs autres franchises ou échanges consécutifs pour satisfaire les deux camps. Les Wolves ont encore un peu plus de 24 heures pour tenter le coup ou il faudra revenir cet été avec des idées plus claires. Bonne nouvelle, avec ce qui se passe sur le terrain le front office va encore avoir le temps de réfléchir.

Source texte : ESPN et The Athletic