Zion Williamson et Giannis Antetokounmpo s’échangent des mots d’amour : entre freaks, on se respecte

Le 05 févr. 2020 à 16:54 par Julien Boissel

ZIon Williamson Giannis Antetokounmpo 5 février 2020
Source image : Youtube/Bleacher Report

Hier soir, les cerfs rendaient visite aux pélicans. Non, non, on n’est pas tombé sur un épisode de “30 millions d’amis” sur France 3, il s’agissait bien d’un match NBA entre Milwaukee et New Orleans. L’occasion d’assister à la première confrontation entre deux freaks aux gabarits un peu différents, Giannis Antetokounmpo et Zion Williamson. Une future rivalité naissante où le rookie a fait bonne impression malgré la victoire des Bucks. Ça valait bien quelques poutous en conférence de presse.

Au-delà de sa nouvelle belle ligne statistique à 20 points, 7 rebonds, 5 passes et 1 interception, le first pick continue d’impressionner. Face à la redoutable défense du Wisconsin, Williamson a une fois de plus été très actif malgré un déchet inhabituel au shoot (un vilain 5 sur 18 dont 0 sur 3 du parking). Il n’en fallait pas plus pour provoquer les louanges du MVP envers celui qui sera de la partie au prochain Rising Stars Challenge dans des propos récupérés par Andrew Lopez d’ESPN.

“On a mis beaucoup de joueurs face à lui dans plusieurs situations. […] C’est fait pour le forcer à réfléchir, à lui rendre les choses compliquées. On sait qu’il veut partir sur sa gauche et user de sa puissance pour terminer ses actions. Il faut alors être très actif. […] Il va être un excellent joueur pour de nombreuses années. Il est là pour aider son équipe, il se bat. Il doit juste rester en bonne santé et il aura un futur brillant.”

Dans sa déclaration, Giannis fait sans doute référence à l’action dans le quatrième quart-temps où l’ancien de Duke a failli lui arracher le ballon en plus de son bras lors de la lutte au rebond après un shoot manqué de Lonzo Ball. En plus de ça, le point intéressant évoqué par le Greak Freak est qu’en dépit de la très jeune carrière du Zion, les qualités de ce dernier forcent déjà les défenses à s’adapter à lui et à proposer des schémas défensifs spécifiques. En effet si vous laissez un seul joueur s’occuper de la beast tout le match, vous allez sentir les 130 kilos du bébé passer. Si vous avez son poids, vous risquez de pas pouvoir le tenir au niveau des déplacements. Ces adaptations défensives montrent déjà le potentiel du garçon et le niveau qu’il peut atteindre dans les années à venir. Reste maintenant à voir si le numéro 1 des Pels s’adaptera aux défenses qui lui seront proposées à l’avenir.

Car même s’il a pu montrer qu’il pouvait jouer des coudes avec le Grec sous les panneaux, le minot de 19 ans a eu droit à son Welcome to the NBA. 7 minutes 30 à jouer dans le deuxième quart, contre-attaque des Pels emmenée par Josh Hart qui sert son rookie. Balle dans les mains de Zion qui monte au cercle tout en réduisant l’espace pour éviter le contre mais rien n’y fait. Le gamin se fait scotcher et envoyer au sol par le MVP himself. De quoi tester le rembourrage du train arrière et provoquer l’admiration de Big Zion pour le compatriote de Nikos Aliagas.

“C’est le MVP en titre. […] Il faut faire le maximum pour le ralentir. Il a son propre style, voilà pourquoi c’est Giannis.”

Tout est dit, c’est Giannis. Un monstre de domination physique qui marche sur la Conférence Est depuis le départ de LeBron James, qui a travaillé sans relâche depuis son arrivée dans la Grande Ligue, qui pose des statistiques moyennes à hauteur de 30 points, 13 rebonds, 6 passes, 1 interception et 1 contre, et qui a encore collé 34 puntos, 17 rebonds, 6 passes, 1 interception et 1 contre à 12 sur 17 dont 1/1 à 3-points hier. Voilà, maintenant tu sais ce qu’il te reste à faire mon gros Zion pour être aussi au sommet de la Ligue et justifier ton statut de Freak.

Williamson et Antetokounmpo qui s’envoient dire bonjour au parquet, luttent sous les panneaux, s’arrachent les bras et montrent les muscles pendant les matchs, tout en se respectant une fois que la sirène a retenti, on est chaud. On a peut-être assisté hier soir au début d’une belle rivalité entre deux purs players qui peuvent nous régaler pendant les dix prochaines années et comme le dit la NBA : this is why we play.

Source texte : ESPN