C’est tout pour ce troisième Coach Rankings de la saison. D’accord, pas d’accord ? Vous avez un mois pour nous partager votre avis avant d’enchaîner avec un tout nouveau classement mis à jour.
Coach de l’Année 2019-20 : l’hiver réussit à Nick Nurse, ça tombe bien il vit au Canada
Le 04 févr. 2020 à 12:29 par Benoît Carlier
Comme chaque année, la concurrence est féroce sur les parquets mais la guerre que se livrent les techniciens depuis leur banc respectif n’est pas non plus à sous-estimer. Derrière chaque équipe qui tourne bien se cache un cerveau brillant pour tenter de tirer le meilleur de son groupe. Chaque mois durant la saison, nous dresserons donc un ranking des coachs les plus en forme avant que les votes ne départagent pour désigner celui qui porte le mieux le stard-co dans la Ligue pour les NBA Awards au mois de juin prochain. Pour cette édition du mois de janvier, on peut dire que les entraîneurs font honneur à la réputation des universités de la côte Est du pays.
Pour établir ce classement de manière totalement sérieuse et subjective, de nombreux critères seront tout de même pris en compte tels que le bilan collectif, le fond de jeu proposé, l’efficacité en sortie de temps-mort, les qualités de meneur d’homme et la relation avec le ou les leaders du groupe ou encore l’ancienneté du coach et la valeur de son effectif. Et comme le jury a tendance a avoir la mémoire courte, une série très récente peut même venir chambouler l’ordre établi. Désolé Mike, il fallait pas perdre à Detroit ! Allez, envoyez la nouvelle fournée !
Statistiques arrêtées au 3 février 2019
10- Taylor Jenkins (Entrée)
Bilan : 24 victoires, 25 défaites soit 49%. 8ème à l’Ouest.
Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Garderie”. Seul entraîneur avec un bilan négatif dans ce classement, le jeune boss des Grizzlies n’a pas volé sa place pour autant. Car ceux qui prévoyaient de voir Memphis dans le Top 8 de la Conférence Ouest après la mi-saison sont au moins aussi nombreux que les cheveux sur l’avant du crâne de Taylor Jenkins. La série de sept victoires consécutives au début du mois de janvier a fait son petit effet et les quatre qui ont suivi aussi. Maintenant ils ont quand même les Clippers, les Rockets et les Nuggets à leur tableau de chasse. Ça valait bien trois sélections au Rising Stars Challenge dans l’école primaire du Tennessee. Le maître doit être fier de ses p’tits bouts.
9- Quin Snyder (-)
Bilan : 32 victoires, 17 défaites soit 65,3%. 4ème à l’Ouest.
Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Le coup de la panne”. Il fait partie de ces coachs dont le ranking aurait sûrement été bien différent si l’on s’était arrêté il y a quelques jours. Malheureusement, la série en cours du Jazz de quatre défaites lui a remis les pieds sur terre après un run de 19 victoires en 21 matchs à cheval entre les mois de décembre et janvier. La défense est encore excellente, quoi que pas non plus sur le podium, et le rôle exact de Mike Conley reste à trouver. D’abord en réussite en le faisant sortir du banc, le sosie du Joker n’a pas encore trouvé la formule magique même si les 22 points lors de sa titularisation contre Portland dimanche annoncent du mieux. De toute façon s’il y a un membre de l’organisation à féliciter cette saison c’est Rudy point barre.
8- Rick Carlisle (-5)
Bilan : 30 victoires, 19 défaites soit 61,2%. 5ème à l’Ouest.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs
Mention : “Oui mais”. Du bon et du moins bon sur ce dernier mois de compétition. Les Mavericks filent tout droit vers les Playoffs mais ils n’ont pas non plus de quoi toquer à la porte du Top 4. Déjà un joli step-up par rapport à la saison dernière dans le sillage d’un Luka Doncic toujours aussi précoce lorsqu’il n’est pas blessé. L’intégration en cours de WCS semble bien se passer mais il manque encore un peu de régularité pour espérer aller plus haut. Idem sur le plan individuel où Rick Carlisle rentre dans le rang après nous avoir laissé miroiter une nouvelle saison référence en début d’exercice. On reste quand même sur la meilleure attaque de la Ligue au rating même si le manque de soutien de l’autre côté du terrain risque de coûter cher en Playoffs.
7- Billy Donovan (+1)
Bilan : 30 victoires, 20 défaites soit 60%. 7ème à l’Ouest.
Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Sans Russell la vie est belle”. L’autre belle surprise de ce ranking avec son homologue des Grizzlies. Tout le monde s’accordait à dire que le Thunder allait jouer la carte du tanking tout en essayant de se débarrasser du contrat de Chris Paul cette saison. Ce bon vieux Billy n’a rien voulu entendre et a imaginé une stratégie permettant de tirer le meilleur du groupe actuellement en sa possession. Résultat, cela fait des années que Chris Paul n’avait pas semblé aussi impliqué et SGA est en train de se révéler comme un All-Star en cours de formation grâce aux conseils du vétéran. Il va falloir donner un peu de crédit à une franchise qui se trouve du bon côté pour passer le cut des Playoffs et nombreux vont être ceux à devoir présenter leurs excuses au coach du Thunder. Nous les premiers.
6- Nate McMillan (-2)
Bilan : 31 victoires, 18 défaites soit 63,3%. 5ème à l’Est.
Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Mission réussie”. En l’absence de Victor Oladipo, l’objectif était de tenir la barraque et ne pas prendre trop de retard dans la course aux Playoffs au sein de la Conférence Est. Nate McMillan a fait mieux que ça en optimisant les forces en présence et en jonglant avec les blessés. Malcolm Brogdon et Domantas Sabonis ont porté l’équipe sur leurs épaules lorsqu’ils étaient en capacité de le faire et ce dernier vivra sa première sélection au match des étoiles dans deux semaines. Une belle récompense qui pourrait en amener une encore plus grosse. Car avec l’ajout d’un franchise player capable d’animer un peu le jeu offensif, les Pacers pourraient encore déjouer les pronostics au printemps.
5- Frank Vogel (+5)
Bilan : 37 victoires, 11 défaites soit 77,1%. 1er à l’Ouest.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Ils sont soudés et c’était pas gagné”. Même avec quelques accidents sur la route, les Lakers restent solidement attachés à leur première place à l’Ouest. Tantôt c’est LeBron et tantôt c’est AD et même quand les deux ne sont pas là c’est Kyle Kuzma qui trouve le moyen de sortir de sa boîte. Franky mérite quand même un peu de crédit sur son banc pour avoir réussi à construire un vrai collectif autour de ses deux stars. Ce ne sont pas les événements récents qui vont diviser le groupe même s’il faudra surveiller ce qu’il se passe à la deadline. L’ancien coach des Pacers et d’Orlando a été jusqu’au bout de son délire en assumant la nouvelle position de meneur du King qui domine tout simplement la Ligue à la passe cette saison. Un Magic Johnson 2.0 qui colle parfaitement au joueur de 35 ans.
4- Mike Malone (-2)
Bilan : 34 victoires, 16 défaites soit 68%. 3ème à l’Ouest.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Montagnes serbes”. Typiquement le genre d’entraîneur et d’équipe inclassable. Un jour on a envie de crier au génie comme lors de cette victoire héroïque chez le leader NBA, en back-to-back après avoir battu le Jazz la veille, sans trois starters et avec tous les joueurs en double digit. Puis la machine s’arrête face à un adversaire a priori plus abordable comme cette défaite en prolongation contre Detroit où les Nuggets semblaient jouer au ralenti. Il va falloir discipliner tout ça pour ne pas laisser passer la deuxième place et le podium. Ce serait ballot d’affronter les Lakers dès les demi-finales de Conférence, non ? Alors un peu de régularité et de constance de la part de vos hommes Mike, s’il vous plaît. On en a marre de passer pour des cons à ne pas savoir comment pronostiquer les matchs de Denver.
3- Erik Spoelstra (-2)
Bilan : 33 victoires, 15 défaites soit 68,8%. 3ème ex-aequo de l’Est.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Le roi de l’overtime”. On a déjà parlé des talents de scout du cerveau du Heat et de sa capacité à révéler des joueurs inconnus au bataillon pour en faire des starters indiscutables en NBA mais il y a aussi une autre caractéristique de Coach Spo qui a nous sauté aux yeux ce mois-ci. En remportant deux victoires consécutives en prolongation contre les Kings puis les Wizards, il a conservé son invincibilité lorsque le match nécessite quelques minutes de rab. Un remarquable 8/8 en 48 matchs qui prouve à nouveau le sang-froid et le côté rassembleur de l’ancien analyste vidéo à Miami lorsqu’il faut remobiliser ses troupes pour finir le boulot. A voir s’il le termine aussi en allant remporter ce fameux COY qui lui manque tant.
2- Mike Budenholzer (+5)
Bilan : 42 victoires, 7 défaites soit 85,7%. 1er à l’Est et meilleur bilan de la Ligue.
Dynamique : 9 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “La force tranquille”. Tout va bien à Milwaukee qui enverra deux joueurs au All-Star Game dans une dizaine de jours. Coach Bud n’a pas été convié car il était déjà le coach de la Team Giannis l’année dernière mais les Bucks règnent toujours sur la NBA et enchaînent les séries de victoires. Plus grosse pace de la Ligue, premiers au rating défensif et deuxième au rating offensif, on peut dire que tout roule dans le Wisconsin et c’est en grande partie dû au travail du Bud pour mettre Giannis dans les meilleures conditions. Avec tout ça on n’a même pas parlé de la saison de rêve fournie par George Hill en sortie de banc. Bref, y’a pas un grain de sable dans la machine pour l’instant.
1- Nick Nurse (+4)
Bilan : 36 victoires, 14 défaites soit 72%. 2ème à l’Est.
Dynamique : 10 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : “Pendant ce temps-là de l’autre côté de la frontière”. Sans faire de bruit, les Canadiens sont tout simplement sur la meilleure série en cours avec 11 dubs d’affilée depuis le 15 janvier. Comme d’habitude, il y aura deux représentants des Raptors au match des étoiles ainsi que Nick Nurse également nommé coach du mois, de quoi bien garnir un CV déjà bien rempli au bout d’un an et demi de head coaching. Malgré la perte de deux pièces majeurs de son premier cinq, le double N a maintenu se philosophie de jeu et cela fonctionne malgré de nombreux passages à l’infirmerie chez ses starters. Deuxième de la Ligue au defensive rating, Toronto a le troisième bilan de toute la NBA devant les Clippers de Kawhi Leonard, les Celtics ou les Nuggets et les Sixers. Et ça, ce n’était pas gagné d’avance.