Alvin Gentry ne veut plus que Zion Williamson soit oublié dans le quatrième quart-temps : le dessert, c’est sacré quand tu pèses 135 kilos

Le 03 févr. 2020 à 14:08 par Julien Boissel

Zion Williamson 3 février 2020
Source image : NBA League Pass

Hier soir avait lieu le cinquième match de la saison pour le numéro un de la dernière draft. Si James Harden et sa bande se sont imposés 117 à 109 devant les coéquipiers de Brandon Ingram, l’issue du match aurait pu être différente si Zion Williamson avait touché un peu plus la gonfle dans le money time.

Depuis le début de sa carrière NBA, Zion répond plutôt bien aux énormes attentes placées en lui. Avant le match contre les Texans, l’ancien pensionnaire de Duke présentait des stats intéressantes avec 19,2 points, 7,8 rebonds et 62,5% au shoot  dont 66,7% à 3-points, le tout en 25 minutes de temps de jeu. Mais le plus important dans tout ça, c’est l’impression de domination physique dégagée par le joueur qui est encore en période de rodage. Et du côté du Toyota Center hier soir, big Zion a une nouvelle fois fait étalage de son énorme potentiel : 21 points et 10 rebonds, à 8 sur 14 au shoot. Oui mais voilà, lors du quatrième quart-temps, l’ailier fort n’a eu que quatre shoots : deux lancer francs (pour deux réussis) et deux lay-ups manqués. Pas terrible quand t’es censé être la star de ta team et que le match se joue à une ou deux possessions. Interrogé après la rencontre sur cet aspect, le coach Alvin Gentry a assuré… que ce serait la dernière fois :

“Zion ne peut pas passer quatre minutes sans toucher la balle. C’est de ma faute. Je dois m’assurer que cela ne se répète pas à l’avenir.”

Tu m’étonnes. Avant d’être snobé, Williamson avait fait parler toute sa puissance au poste face à l’ultra small ball des Rockets qui ont une nouvelle fois opté pour un cinq majeur sans une tige de plus de deux mètres. Et P.J. Tucker, qui était en mission sur lui, n’a pu que constater la différence de poids qui le séparait du prodige de la Nouvelle-Orléans. Que ce soit au poste, en transition ou encore sur les alley-oops de Lonzo Ball, le joueur de 19 ans représente une menace perpétuelle pour ses adversaires et confirme cette interrogation que tout le monde se posera quand il sera au top de ses qualités physiques : qui peut défendre sur lui ? Seul petit bémol dans son jeu néanmoins : les lancers-francs car avant le match d’hier soir, son pourcentage était de… 48%.  Avec un temps de jeu en hausse (33 minutes pour la bête hier) et des automatismes qui se créent avec ses coéquipiers, Alvin Gentry et ses joueurs ont tout intérêt à mettre leur pépite dans les meilleurs conditions en le gavant de ballons que ce soit sur des pick and rolls ou sur du post-up même si on peut comprendre la réticence du coach à ne pas cramer son joyau et prendre le risque de tirer sur le joueur et ses genoux.

Zion Williamson a tout le potentiel pour faire partie des superstars indéfendables de la Ligue. Vitesse, puissance, bonnes mains près du cercle, et si le physique tient, il ne mettra pas longtemps à replacer la franchise de Louisiane dans les hauteurs de l’Ouest. En plus de ça le gamin a l’air d’avoir la bonne attitude, car suite à son faible nombre de tirs dans le quatrième quart-temps, l’intéressé s’est pour sa part contenté de dire que ses potes avaient pris des bons shoots et qu’ils n’avaient rien à leur reprocher. Prends-en de la graine Kylian Mbappé.

Source texte : ESPN Andrew Lopez