Les notes de Rockets – Pelicans : James Harden spamme les mêmes moves pour taper les Pelicans, on dirait un noob sur 2K

Le 02 févr. 2020 à 23:24 par Clément Hénot

James Harden pari
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C’est l’une des nouveautés pour cette saison 2019-20, TrashTalk vous offrira chaque dimanche soir les notes du NBA main event made in France. Disons qu’on a la chance de pouvoir profiter d’un match chaque semaine en prime time, disons que ça ne nous obligera plus à patienter devant un épisode claqué de Zone interdite, alors disons qu’on a décidé de profiter de tout ça pour rigoler un peu et pour vous faire part chaque semaine de notre bulletin de notes maison. Âmes sensibles s’abstenir, on n’est pas venus ici pour caresser la NBA dans le sens du poil, enfin pas toujours.

Rencontre du quatrième type ici entre des Rockets qui ont parfois cherché à construire des immeubles aux alentours du Toyota Center et qui sont toujours autant marqués par la patte Mike D’Antoni, c’est-à-dire pousser à la caricature un style de jeu qui est déjà une caricature à la base. Et de l’autre les Pelicans qui ont rendu plein de ballons à l’adversaire tout en décidant de faire une bataille navale inversée dans le dernier quart-temps, ce qui consiste à tout rater. Si les Pelicans ont tenu en haleine leurs hôtes pendant presque tout le match, ils ont lâché prise à la fin du match, loupant des lancers cruciaux et perdant leur adresse du début de match. En face, on a eu un James Harden qui prend les choses en mains et drive son équipe avec ses trois moves différents. Mais au final ça marche hein.

On attendait plusieurs choses de ce match, que Jaxson Hayes nous montre qu’il a un cerveau, qu’il devait être au Rising Stars Challenge et qu’il écrive 100 fois au tableau qu’il ne doit pas être vulgaire, que les Rockets allaient utiliser un vrai pivot dans ce match, que Brandon Ingram allait ouvrir les yeux ou encore que Danuel House allait avoir une coiffure à peu près normale. Et devinez quoi ? Bah on a rien eu de tout ça. Et comme rien ne va dans cette soirée, on a décidé de noter ce match, c’est parti.

Houston Rockets

Russell Westbrook (6) : le Brodie a sensiblement réduit son nombre de tirs à 3 points tentés par match, il a épuré son jeu comme une personne en surpoids qui décide d’entamer un régime Weight Watchers et d’arrêter le sucre. Sauf qu’il n’a pas eu énormément de réussite dans ses percussions, il ne faut donc pas remplacer le sucre par de l’huile.

James Harden (8,5) : comme à son habitude, le barbu a dirigé toutes les attaques des Rockets dans le plus pur style de Mike D’Antoni, répétant sans cesse les mêmes mouvements. En presque triple-double, le mec a joué comme sur NBA 2K et ça a marché. Mr Pringles doit être fier de lui. Son step-back, ses percussions ou ses lancers : James Harden a spammé ces trois coups sans vergogne. On dirait les mecs qui prenaient Eddy sur Tekken.

Eric Gordon (4) : des stats en mode Big Mac, c’est-à-dire élevées et attrayantes sur la saison mais à des pourcentages bien crades et en vrac. Des briques et des sous-marins en veux tu en voilà pour un mec dont les pourcentages aux tirs sont aussi écrasés que la tronche, au final c’est assez logique.

Danuel House Jr (4,5) : des rebonds importants et une belle présence défensive mais une précision au tir catastrophique et digne du mec qui veut tirer la boule de papier dans la corbeille. Arrêter la coupe Minnie c’est bien, ne pas ressembler à quelqu’un qui change une ampoule avec le courant encore activé, c’est mieux.

P.J. Tucker (5,5) : le physique de Monsieur Costaud, l’adresse au tir de Monsieur Maladroit, la combativité de Monsieur Bagarreur, l’appétit de Monsieur Glouton. P.J. Tucker, partenaire des soirées lecture de vos enfants. Ah et il joue pivot aussi, du haut de son mètre 96. C’est tout pour nous.

Ben McLemore (7) : lui c’est l’ami perdu de vue que tu vois pas pendant 10 ans mais quand tu le revois, rien n’a changé. Une belle réussite aux tirs et un apport offensif que l’on attendait de lui depuis 7 ans. Y’a juste eu un peu de retard, on dirait les travaux de la RATP sur les lignes de métro parisiennes.

Austin Rivers (3) : trop de déchets et pas assez d’actions d’éclat dans son jeu. La rivière aka l’homme qui devait détruire LeBron James sur un terrain n’a pas livré son meilleur match en carrière et loin de là. Normalement, le fils de coach qui joue tout le match, c’est au niveau amateur, mais respect au mec pour avoir poussé le bail jusqu’en NBA.

Thabo Sefolosha (5) : un peu de tir, un peu de défense. Juste ce qu’il faut aux Rockets pour boucher les trous chez les Rockets au final. Pas besoin de briques ni de ciment, Eric Gordon et Danuel House ont ramené tout ça.

New Orleans Pelicans

Lonzo Ball (5) : en alerte triple-double, Lonzo Ball a fait un match correct sans pour autant être incroyable. N’a rien forcé et a joué son jeu. On en oublierait presque que son daron est LaVar Ball et qu’il vendait des pompes à 500 dollars.

Jrue Holiday (3,5) : très maladroit, pas assez incisif, trop peu expressif mais bien trop à contresens pour son équipe. Jrue Holiday c’était le mec qui a 13 de moyenne toute l’année, qui révise comme une bête pour ses examens mais qui perd ses moyens au bac et qui n’a même pas le rattrapage. Holiday on ice, Alice ça glisse.

Brandon Ingram (7,5) : le joueur au corps de Ficello, le fromage trop rigolo a tout tenté pour sa franchise, sachant prendre les choses en main et répondre à James Harden offensivement. Un match complet pour Brandon Ingram qui a fait parler sa polyvalence et son volume de jeu. Toutefois, on notera une gueule à jouer dans How High et une coiffure que pouvait potentiellement tenter Kady Kyle dans Ma Famille d’abord.

Zion Williamson (6,5) : le jeune phénomène est aussi kiffant à voir dunker que drôle à voir courir. Il n’a pas encore de shoot, et à l’instar de Gradur il n’a pas non plus de cou. L’avantage avec le shoot c’est que ça peut se bosser, et qu’au pire, il peut enfoncer tout le monde avec son derche.

Derrick Favors (4) : dans un monde où les pivots existent, Derrick Favors aurait peut-être galéré, mais face aux Houston Rockets, le pivot mesure moins de 2 mètres. On pensait que l’ancien Net et Jazz allait en profiter. Malheureusement pas assez.

Josh Hart (5) : un gros début de match, puis malheureusement une baisse de régime. C’était Josh Hart au début, il a probablement tenté un high five avec un de ses coéquipiers qui s’est transformé, comme d’habitude, en une tornade. Du coup, c’est devenu Kevin Hart.

J.J. Redick (3) : plutôt Gégé Red-dick que J.J. Redick ce soir. Le mec n’a absolument pas pesé sur la rencontre, ratant tous ses shoots et n’ayant rien d’autre à apporter sur le terrain. On aurait dit la dernière pièce qui reste du meuble IKEA après qu’il ait fini d’être monté.

E’Twaun Moore (4,5) : avec son blaze d’extraterrestre, on s’est dit qu’il pouvait être bon. Il l’a été au scoring, moins dans les autres compartiments du jeu. Une bonne réussite mais on en attend encore plus de lui du côté de la Nouvelle Orleans. E’Twaun More.

Nicolo Melli (5) : un apport pas trop dégueulasse dans un collectif bien huilé, une prestation au final logique pour un mec avec un blaze de pâte à tartiner, où d’un jury de Top Chef, dans tous les cas on reste dans un délire culinaire. Poke Philippe Etchebest.

Jaxson Hayes (3) : de grandes vidéos de mécontentement avec des demandes obscènes vis-à-vis de la NBA pour ne pas participer au Rising Stars Challenge, tout ça pour se faire mettre sur un poster par Ben McLemore et ne pas savoir prendre le dessus physiquement sur Thabo Sefolosha. La faute d’orthographe dans son prénom le laissait présager, ce match vient de le confirmer : Jaxson Hayes est allé sur les bancs de l’école le dos tourné.

Voilà, ce sera tout pour ce match, ça arrive plus vite que prévu car Mike D’Antoni resserre déjà sa rotation à deux joueurs et parce que les punchlines étaient plus simples à trouver ce soir. Malheureusement, Brandon “Tyga” Ingram n’a pas pu contenir James “Rick Ross” Harden dans ce duel de rappeurs. Houston confirme après sa victoire face à Dallas tandis que les Pelicans retombent dans leurs travers et prennent encore une défaite de plus qui pourrait s’avérer cruciale à l’heure de faire les comptes, comme chacune en fait. Prochain rendez-vous ? Celtics-Thunder pour le Kanterico, c’est à 21h30 que ça se passe. A tantôt les matelots.