Rudy Gobert est un All-Star : une récompense logique pour le Français, et une ligne de plus sur un CV qui commence à se remplir

Le 31 janv. 2020 à 02:03 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert 31 janvier Jazz
Source image : YouTube

On l’attendait de pied ferme, et la France du basket l’attendait de pied ferme. C’est désormais officiel depuis 0h32 environ, Rudy Gobert participera bien au prochain All-Star Game à Chicago, cadeau logique au cœur d’une saison commencée timidement mais rapidement devenue énorme au fil des victoires du Jazz. Cocorico bordel, on aura bien cette année un successeur à Tony Parker et Joakim Noah.

Il le voulait, du plus profond de son âme, comme si cette sélection pour le rassemblement d’étoiles de février représentait pour lui, enfin, une preuve concrète de considération de la part de la NBA. Oh il pouvait bien se regarder dans le brillant de ses deux trophées de DPOY hein, autre preuve s’il en est de son importance dans la Grande Ligue depuis deux ans, mais ce nouveau cap, cette nouvelle ligne au CV, Rudy la voulait plus que tout. Il en avait même pleuré de terribles larmes il y a un an, preuve aussi que les golgoths de la Ligue ne sont pas tous des mutants sans sentiment.

Mais ne pleure plus Rudy, ne pleure plus et oublie tout ça car aujourd’hui tu fais officiellement partie de la grande famille des All-Stars, et tu seras donc le 15 février prochain aux côtés des LeBron James, Giannis Antetokounmpo et autres James Harden pour honorer Kobe Bryant lors d’une soirée qui fera forcément date dans l’histoire des All-Stars Weekends. Tu y retrouveras également ton pote Donovan Mitchell, autre Jazzman invité pour la première fois à la table des grands, et tu te sentiras donc peut-être moins seul au milieu de ces immenses noms. Ah oui, tu y rejoindras d’ailleurs dans l’histoire un certain Tony Parker, présent lors des éditions 2006, 2007, 2009, 2012, 2013 et 2014, mais également un autre pivot qui divisait jadis la France, Joakim Noah, présent aux côtés de TP en 2013 et 2014.

Le premier mot qui nous vient à l’esprit depuis la bonne nouvelle ? Enfin, après “oh oui”, “bravo” et “cheh” ? Le mot “mérité”. Mérité, mérité, mérité, mérité pour un homme devenu avec le temps bien plus qu’un dernier rempart défensif. Car si Rudy est aujourd’hui un elite défenseur connu et reconnu et qui commence à se faire une petite place dans… l’histoire des meilleurs stoppeurs de l’histoire, le pivot français a également appris depuis quelques années à être plus qu’un simple éboueur en attaque. Oh, il ne sera jamais Hakeem Olajuwon hein, pas même Carlos Boozer d’ailleurs, mais Rudy a su développer avec le temps les skills suffisants sur pick and roll notamment pour être une menace suffisamment importante dans l’attaque de son équipe. Rajoutez à cela une saison plus que sérieuse du Jazz, un petit coup de pouce du destin avec la longue absence d’un Karl-Anthony Towns qui aurait été intouchable avec dix matchs de plus, et vous obtenez donc le premier carton d’invitation de la carrière de Rudy, en attendant, peut-être, un parcours agréable en Playoffs et, qui sait, la consécration avec un troisième trophée de DPOY en juin prochain.

Il y a sept ans une gigantesque baguette de 21 ans rejoignait le Jazz, le genre de baguette qui a aujourd’hui pris vingt kilos de muscles et d’assurance et qui cumule donc en huit mois à peine un deuxième trophée de DPOY, le scalp de Team USA et une première sélection au All-Star Game. Et sinon, elle est comment vous votre vie, depuis huit mois ?