Les 3 minutes d’insolence de Zion Williamson : 17 points consécutifs à 4/4 du parking dans le dernier quart, tous aux abris !

Le 23 janv. 2020 à 07:12 par Benoît Carlier

C’était l’événement de la nuit en NBA, plus attendu que les deux vrais chocs sportifs de la nuit. Zion Williamson faisait ses grands débuts dans la Ligue et il ne pouvait pas se manquer. Une pression engloutie en une demi gorgée par le first pick qui a vécu son premier vrai coup de chaud dans le quatrième quart-temps. Ça va, l’adaptation a été plutôt rapide.

12 minutes. C’est environ le temps qu’il a fallu pour que le phénomène se mette en marche. Utilisé quatre minutes au début de chaque quart-temps, le rookie a convaincu son coach de lui en donner un peu plus lors de la dernière reprise. Pas beaucoup, mais c’était suffisant pour s’offrir une première séquence dont on se souviendra peut-être dans quelques années pour se souvenir que Zion Williamson a été dominant dès le Jour 1 de sa carrière. Certains étaient déjà prêts à éteindre leur stream avec un match qui semblait maîtrisé par les Spurs qui comptaient 12 points d’avance à l’entame du quatrième quart-temps. On se disait que l’on allait encore rester pour mater en speed les derniers instants du first pick sur le parquet avant d’aller s’offrir une power nap nécessaire avant d’attaquer le boulot. C’est à ce moment-là que l’autre phéno a décidé de tout cramer sur son passage. Une métaphore qui n’est pas très bien venue mais il n’y a tout simplement pas d’autre mot pour décrire les trois minutes proposées par le numéro 1 avant d’aller se rassoir sur le banc pour de bon.

17 points à 6/7 au tir dont 4/4 du centre-ville et 1/2 aux lancers.

Voici du genre de coup de chaud dont on parle pour un petit pivot bedonnant qui n’avait encore pas joué la moindre minute en NBA il y a quelques heures. D’abord surveillé de loin défendu par Jakob Poeltl puis “géré” par LaMarcus Aldridge par la suite, la pépite des Pelicans a montré en l’espace de trois minutes toute l’étendue de son talent. C’était suffisant pour nous donner le tournis en pensant aux mixtapes que le produit de Duke pourrait nous proposer dans les prochains semaines lorsqu’il aura pris un peu le rythme de la compétition. Car si on le voyait bien dominer dans la peinture malgré son manque de taille pour un intérieur, on ne s’attendait pas à le voir se transformer en Ray Allen dès le premier soir à 3-points. Enchaînant quatre ficelles avec une insolence rare en profitant des deux mètres que lui laissait à chaque fois son défenseur autrichien, Zion Williamson a envoyé un petit warning à toute la NBA et les scouts sont déjà en train de s’affoler en imaginant comment ils vont bien pouvoir stopper ce profil d’un nouveau genre. Avec tout ça, on en avait presque oublié le score que le rook s’était chargé de remettre à égalité avant de devoir retourner au repos pour ne pas faire griller la machine. C’est pas encore T-Mac mais imaginez un peu le potentiel pour New Orleans qui savent désormais qu’ils peuvent espérer remonter un écart de 17 points dans les trois dernières minutes d’un match si Z-Will est amené à disputer le money time.

Comme prévu, Zion Williamson a cassé les Internet dès sa première apparition. Mais personne ne pouvait imaginer une telle séquence de la part du Number 1. Faire autant de mal à une équipe en si peu de temps ne devrait même pas être permis. Et dire que c’est que le début…