Meilleur match de la saison pour Lonzo Ball : 27-10-8 avec un joli 7/12 à trois-points, c’est ce crack que veulent les Pelicans

Le 30 déc. 2019 à 05:27 par Bastien Fontanieu

lonzo ball
Source image : NBA League Pass

En ce moment, ça va nettement mieux pour les Pelicans. Et cette bonne forme récente a été ponctuée cette nuit face aux Rockets, grâce à un beau taf collectif de New Orleans et le meilleur match de la saison de Monsieur Lonzo Ball. Voilà qui fait plaisir à voir.

On respire en Louisiane, et pas qu’un peu ! Il y a encore peu de temps, l’ambiance était morose dans le Bayou. Blessures à gogo, pas d’infos concernant Zion Williamson, série de défaites abusive et semblant de déconnexion entre le staff et les joueurs, ça sentait clairement pas bon pour Alvin Gentry qui jouait même sa place d’entraîneur quelques jours avant Noël. Il fallait un déclic, un retournement de situation, un virage qui puisse calmer tout le monde et reprendre le boulot envisagé cet été. Ce déclic, il a eu lieu, et sous différentes formes. Le retour de Derrick Favors à la compétition a stabilisé les choses pour les Pelicans, des deux côtés du terrain. La sérénité et le leadership de l’intérieur permettant aux autres joueurs de faire leur boulot dans le plus grand calme, notamment Jaxson Hayes le rookie qui ne pouvait pas assurer un moulin entier en ayant débarqué chez les pros il y a quelques semaines. E’Twaun Moore, auteur d’une énorme seconde mi-temps cette nuit, a lui aussi retrouvé le groupe au bon moment, quand ça n’allait pas du tout. Lonzo a remis ses shoots et retrouvé un peu d’agressivité, la défense de New Orleans a retrouvé sa splendeur et – magie – les victoires se sont enchaînées. Seulement 99 points pour les Wolves chez eux, 94 points pour les Blazers, 100 points pour Denver le soir de Noël, 98 points pour Indiana avant de jouer Houston en back-to-back. Forcément, quand on ne prend plus des valises de points comme en novembre, cela change la donne pour toute une franchise. Il peut aussi y avoir des petits coups de pouce de la vie, ceux qui tombent au bon endroit, au bon moment. Du genre ? L’absence de Russell Westbrook et James Harden le même soir, pile quand il faut choper les Rockets en déplacement. Forcez le karma et il vous le rendra, alors que les Pelicans étaient au bord du gouffre en plein calendrier de l’avent les voici désormais sur 5 victoires en 6 matchs, une énorme dose d’optimisme pour 2020 et un meneur qui a montré la voie cette nuit devant son public.

Est-ce que Lonzo Ball a réalisé le match parfait ce dimanche ? Non, loin de ça. Son simple air-ball à deux mètres du panier, qui a fait le tour des réseaux pendant la nuit, permet de le justifier. Mais hormis cette boulette, et des contre-attaques parfois réalisées tête baissée, c’était exactement le genre de performance dont les Pels avaient besoin. De la défense, suffocante pour ne laisser aucun espoir aux extérieurs de Houston qui voulaient créer la surprise sans leurs deux leaders. Du rythme en attaque, du rythme, du rythme, du rythme, Lonzo appuyant sur la pédale d’accélération comme un damné pour presser la défense adverse. Et un kick pour Moore, et un pour Ingram, et un pour qui veut osant galoper à ses côtés. Dans son registre préféré, défense, rebond, sprint, caviar, Ball a régalé et a injecté l’énergie nécessaire lorsqu’il fallait rattraper les Rockets puis les distancer définitivement. Et parce qu’on se fout de la gueule de son shoot depuis son arrivée en NBA ? Le bonhomme a offert sa meilleure performance à distance en carrière, avec un très propre 7/12 de loin dont des banderilles vitales en première mi-temps. Honnêtement, si on se base uniquement sur les chiffres, on pourrait tout à fait donner la balle de la rencontre à Jrue Holiday ou Brandon Ingram, E’Twaun Moore également qui a créé ce run phénoménal en seconde mi-temps. Mais l’empreinte principale, celle qui a fait la différence, c’était celle de Lonzo. Souvent mis de côté dans le transfert d’Anthony Davis, notamment avec le début de saison individuellement canon d’Ingram, Ball était attendu au tournant et faisait soupirer ses fans. Sauf qu’avec ce genre de match, l’espoir renaît. Et peut-être qu’avec le passage à la nouvelle année civile, c’est un nouveau cycle qui va démarrer pour le joueur comme sa franchise. S’il arrive à jouer plus régulièrement comme cette nuit, en tout cas, on va vite retrouver la hype qui rodait autour du Bayou cet été…

HAVE A NIGHT LONZO BALL

A career-high 7 threes for 27 points to go along with 9 rebounds, 7 assists and 2 steals so far pic.twitter.com/dKg8LHPIXV

— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) December 30, 2019

C’est pour ce genre de match que Lonzo Ball a été récupéré, en se frottant les mains, par les Pelicans. De la polyvalence, du scoring, un brin de génie et une vista phénoménale, quand le kid joue comme ça on a juste envie de prendre le popcorn et le regarder improviser. On en redemande, et le plus vite possible.