All-NBA Rookie Team de la décennie : zoom sur ces mecs qui ont tabassé la concurrence dès leur arrivée dans la Ligue

Le 23 déc. 2019 à 12:41 par Giovanni Marriette

all-nba rookie team de la décennie
Source image : montage TrashTalk via YouTube

La décennie 2010 touche à sa fin dans huit petits jours et il fallait faire le bilan. Le bilan de dix années de NBA, dix années de bagues, de trophées et de souvenirs en tous genres. TrashTalk vous propose donc, chaque jour et pour assaisonner vos petits fours festifs, une série de papiers rétrospectifs afin de vous accompagner jusqu’au réveillon, dernière nouba officielle avant de basculer vers les années 2020. Aujourd’hui on attaque piano piano avec la All-NBA Third Team de la décennie, concoctée par nos soins bien sûr et donc ouverte à toutes sortes de débat du moment qu’ils sont argumentés. Allez, à table.

Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils étaient inconscients et pour la plupart ils le sont restés. Nombre de rookies ont fracassé les portes de la NBA dès leurs premières apparitions dans la Grande Ligue, en tête de liste se trouvant évidemment le légendaire Wilt Chamberlain. 37,6 points et 27 rebonds de moyenne dès ses premiers pas lors de la saison 1960-61, une pointe à 58 points, entre autres, et un trophée de MVP qui fait d’ailleurs du géant le seul joueur de l’histoire avec Wes Unseld , neuf ans plus tard, à avoir réussi l’impensable : être le meilleur joueur de la Ligue alors qu’il n’avait pas un poil au menton en 1960. Au rayon des saisons rookies all-time on peut aussi citer quelques blases un peu connus comme ceux de Shaquille O’Neal, Elvin Hayes, Elgin Baylor, Walt Bellamy, Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Michael Jordan, Oscar Robertson, Tim Duncan, Larry Bird, Allen Iverson ou encore David Robinson. Des peintres, rien que des peintres. A noter également qu’un certain Kobe Bryant avait terminé sa saison rookie avec une moyenne de… 7,6 points en 97, preuve aussi que les plus grandes légendes NBA n’ont pas toutes cartonné dès leurs plus tendres débuts.

Plus proche de nous et dans notre décennie donc puisque c’est quand même le sujet de cet article ?  On peut citer un certain Kyrie Irving et ses 18 points de moyenne en 2012 lors de la saison tronquée par le lock-out. Autre phénomène mais celui-là bien plus éphémère ? Michael Carter-Williams, avec son presque quadruple-double pour son tout premier match NBA en 2012, et ses 16,7 points, 6,2 rebonds, 6,3 passes et 1,9 steal en 34 minutes représentant là-aussi sa meilleure saison en carrière, sa… seule bonne saison en carrière ou pas loin. D’autres phénomènes pré-pubères un peu justes pour intégrer notre All-NBA Rookie Team de la décennie ? Andrew Wiggins, Malcolm Brogdon ou Ben Simmons, tous ROY mais d’une manière tout juste honnête, alors que Trae Young s’est transformé en Stephen Curry au cours de son premier hiver de joueur NBA mais a du rendre les armes face à un autre prodige dont on risque de parler un peu plus bas.

La All-NBA Rookie Team de la décennie selon TrashTalk

Tyreke Evans – Damian Lillard – Luka Doncic- Blake Griffin – Karl-Anthony Towns

Tyreke Evans

Élu Rookie Of the Year en 2010, Tyreke Evans fût auteur il y a bientôt dix ans donc de sa… meilleure saison en carrière avec 20,1 points, 5,3 rebonds, 5,8 passes et 1,5 steal en plus de 37 minutes. Des statistiques quasi-identiques à celles d’un certain LeBron James lors de sa saison rookie mais une carrière qui ressemblera d’avantage à celle de Ramon Sessions qu’à celle du King of Akron… Des Kings sous le charme, Stephen Curry dans le rétro cette année-là mais aujourd’hui loin dans la lunette, comme quoi démarrage en trombe ne rime pas toujours avec carrière de Hall Of Famer, une fois que les blessures notamment sont passées par là…

Damian Lillard

L’un des cinq seuls ROY unanimes de l’historire, et Dame D.O.L.L.A. avait quand même un certain Anthony Davis à gérer cette année-là. Seulement sixième de sa cuvée de Draft derrière notamment des légendes comme Michael Kidd-Gilchrist ou Thomas Robinson, le meneur des Blazers a annoncé la couleur et très vite. 19 points et 6,5 passes de moyenne en tant que meneur titulaire d’une équipe qui retrouvera les Playoffs la saison suivante, plus de six tirs tentés par match du parking, et déjà la marque des plus grands qui se ressent dans sa manière de jouer. Deux ans et demi plus tard Lillard plantera le premier de ses deux chefs d’œuvre, parce que quand on est pressé on est pressé.

Luka Doncic

Que n’a-t-on encore pas dis sur la saison rookie de Luka Doncic, si ce n’est que ce fou gamin a depuis passé la seconde et de fort belle manière. Les débuts de Luka Superstar dans le mondes des tatoués ? 21,2 points, 8 rebonds, 7,6 passes et 1,1 steal par match, merci, au revoir. Huit triples-doubles dès sa première saison NBA, vous reprendrez bien un peu de caviar, et on est tranquillement parti pour quinze ans de domination au sourire Colgate. Deux petites premières places seulement pour un pourtant fabuleux Trae Young et toutes les autres pour le prodige Slovène, un chiffre de plus pour se rendre compte de la folie Doncic entre octobre 2018 et avril 2019, un millésime qui peut aujourd’hui clairement prendre place parmi les meilleurs de toute l’histoire.

Blake Griffin

Et puisque l’on parle d’histoire, comment ne pas évoquer la saison rookie de Blake Griffin. First pick de la Draft 2009, le rouquin sélectionné par les Clippers attendra néanmoins un an avant de fouler les lattes de la Grande Ligue à cause d’un genou récalcitrant. Bien lui en aura pris de se reposer car dès son retour c’est une véritable tempête qui s’abat sur la NBA. Une tempête de dunks notamment, le gamin devenant instantanément la plus grosse machine à highlights qu’on ai vu depuis un certain Vince Carter. 22,5 points et 12,1 rebonds de moyenne en l’an I, et s’en suivra six des meilleures années de toute l’histoire d’une franchise habitué à perdre avant Griffin et beaucoup plus habituée aux Playoffs dès 2013 et sans discontinuité depuis. Car ne vous méprenez pas, si les Clippers voient aujourd’hui évoluer des Kawhi Leonard ou autres Paul George, c’est bien Blake Griffin qui a mis la franchise de Los Angeles sur la carte il y a bientôt dix ans.

Karl-Anthony Towns

Encore un Rookie Of the Year unanime, et pourtant Kristaps Porzingis, Devin Booker ou encore Nikola Jokic étaient de beaux challengers. KAT rejoignait donc en 2016 les Ralph Sampson, David Robinson, Blake Griffin et Damian Lillard dans le club des ROY nets et sans bavures, et deviendra également deux ans plus tard le plus jeune joueur de l’histoire à boucler une saison régulière en 25/10 après avoir terminé sa saison rookie en plus de 18/12 et à plus de 52% au tir. KAT n’avait pas le temps et a d’ailleurs contribué en deux saisons à ramener les Wolves en Playoffs, délice inconnu en ville depuis une décennie et demi. Injouable dès ses premiers pas grâce à un alliage rarement vu entre vitesse et puissance, alliage auquel il a rapidement ajouté le tir histoire d’être en adéquation avec son époque, histoire d’être devenu aujourd’hui un espèce de basketteur ultime.

Cinq joueurs à un niveau All-Star dès leur tout début de carrière, et bizarrement tous sont aujourd’hui de vrais patrons, à un Tyreke près cependant. L’exception qui confirme la règle, il en faut une, mais en tout cas une All-NBA Rookie Team de la décennie qui a fière allure même si elle ne respire pas le succès. Allez, on mettra ça sur le compte de la jeunesse, rendez-vous dans les 2020’s pour transférer tout ce talent… en bagues ?


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