Frank Ntilikina se sent désormais comme à la maison à New York : le choc culturel est passé, le choc des défaites pas encore

Le 21 déc. 2019 à 19:46 par Nicolas Meichel

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Actuellement dans sa troisième saison NBA avec les Knicks, Frank Ntilikina continue de s’ajuster à la NBA et plus généralement à la culture américaine. Et si les progrès ne sautent pas forcément aux yeux, l’ancien joueur de la SIG avance lentement mais sûrement. Franky commence à être habitué à la Grosse Pomme, ce qui l’aide une fois sur le parquet. 

C’est un sujet dont on parle finalement assez peu, mais qui possède une vraie importance : le choc culturel accompagnant les jeunes joueurs étrangers qui débarquent en NBA, que ce soit sur le plan basket ou tout le reste. Pour Frank Ntilikina, le changement a été radical, lui qui a quitté une ville à taille humaine pour rejoindre celle qui ne dort jamais. Strasbourg et New York, ce n’est pas vraiment le même délire. La SIG et les Knicks non plus. Formé dans le club alsacien puis coaché par le sélectionneur de l’Équipe de France Vincent Collet, Franky a quitté Strasbourg pour faire le grand saut de l’autre côté de l’Atlantique, où il a malheureusement été drafté par la franchise new-yorkaise en huitième position, le tout à seulement 19 piges. Forcément, cela a demandé un certain nombre d’ajustements de sa part. Nouvelle langue, culture différente, situation familiale qui change, pression et attentes qui explosent… ça faisait beaucoup de choses à gérer pour le gamin. Dans un entretien avec Mike Vorkunov de The Athletic, Frank s’est exprimé sur tous ces aspects-là qu’on ne prend pas forcément en compte de l’extérieur.

“En arrivant, j’étais très jeune, je devais m’ajuster par rapport à beaucoup de choses. Je vivais avec ma famille chez moi (en France, ndlr), maintenant je dois vivre de façon autonome. Évidemment, ma famille venait de temps en temps et m’aidait, mais mes frères sont plus âgés que moi. Ils ont tous déjà une famille et je voulais aussi franchir un cap pour devenir un adulte et être responsable. Je dois gérer ça, gérer les différences dans la culture.”

Ces différences, elles se traduisent sur les parquets. On le sait, le basket FIBA et le basket NBA, ce n’est pas vraiment le même univers. Quand il évoluait à Strasbourg avec Vincent Collet, Ntilikina était au cœur d’un système basé avant tout sur du mouvement avec et sans ballon, où le collectif primait. Un jeu à l’européenne, qui diffère beaucoup de celui pratiqué dans la Grande Ligue, où le talent individuel est notamment mis en avant.

“Ici, on joue d’une façon complètement différente par rapport au reste du monde, donc ça prend un peu de temps pour s’ajuster à ça” a ajouté Frank.

Cette saison, Frank Ntilikina a plus de responsabilités par rapport à ses débuts en NBA. Enfin titularisé début novembre par David Fizdale après un Mondial encourageant, Franky tourne cette année à 24 minutes par rencontre, pour des statistiques de 5,9 points, 3 assists, 2 rebonds et 1,3 interception. Pas de quoi crier au génie, mais ça grandit à petits pas, avec parfois quelques fulgurances qui font plaiz à voir, en comparaison à d’autres matchs où il peine à peser, en particulier en attaque. Faut pas oublier qu’il n’a que 21 ans le garçon. Et si l’on en croit ses propos, Ntilikina ressent désormais une certaine stabilité personnelle à New York, qu’il ne possédait pas forcément avant.

“Désormais, j’ai l’impression d’être posé. Je me sens comme à la maison à New York. Les États-Unis, c’est comme chez moi à présent. Je me sens bien à New York. Je me sens plus à l’aise. Et tout ça va ensemble selon moi. Quand vous êtes plus à l’aise à l’extérieur, ça se ressent sur le terrain et au boulot.”

Maintenant, on espère juste que Franky ne va pas retourner sur le banc car visiblement, d’après les derniers bruits de couloir provenant de Big Apple, le coach intérimaire Mike Miller envisagerait de titulariser Elfrid Payton à la mène. Dans le dur offensivement en ce moment, Ntilikina est moins utilisé depuis deux matchs et il pourrait bien sauter du cinq. À surveiller. 

Source texte : The Athletic


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