Se balader dans les hauteurs de l’Est cette année, c’est hardcore : 43-1 à domicile pour le Top 5, ça rigole pas du tout

Le 03 déc. 2019 à 14:06 par Nicolas Meichel

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Il y a quelques jours, on avait mis en avant le gros début de saison de Miami à domicile, où le Heat est toujours invaincu. Mais l’équipe floridienne n’est pas la seule à cartonner devant son public. Au contraire, c’est même une tendance dans les hauteurs de l’Est en ce début de saison.

Avant le début des hostilités le 22 octobre dernier, la Conférence Est semblait promise à Milwaukee ou Philadelphia. Les deux équipes étaient considérées comme les grands favoris et un cran au-dessus des autres. Toronto, le champion en titre, avait perdu son MVP des Finales Kawhi Leonard ainsi que Danny Green, tandis que Boston restait sur une saison très compliquée avec également beaucoup de changements à l’intersaison. Sauf qu’aujourd’hui, il faut dire que l’Est a plutôt une belle gueule, en tout cas au niveau du Top 5. Parce qu’on retrouve non seulement les quatre équipes citées juste au-dessus, demi-finalistes l’an passé et très compétitives cette année, mais aussi Miami, de retour au premier plan après plusieurs années dans le ventre mou. On a là cinq franchises qui tournent toutes à plus de 70% de victoire. Les Bucks de Giannis Antetokounmpo sont une nouvelle fois au sommet grâce à 12 victoires d’affilée et 18 succès en 21 matchs, les Raptors se comportent en champions et ne sont pas très loin derrière (15-4), le Heat et les Celtics se disputent ensuite le podium avec un bilan similaire (14-5), et les Sixers sont en embuscade (15-6). Le point commun entre ces formations ? Elles sont juste intouchables à la maison. Bien sûr, les équipes du haut de tableau sont habituellement très difficiles à battre chez elles, mais là on parle carrément d’invincibilité. Aujourd’hui, il reste quatre franchises invaincues sur leur sol. Les quatre sont à l’Est.

  • Bucks : 9-1 à domicile (équipes battues : Cleveland, Toronto, Chicago, Portland, Detroit, Utah, Atlanta, Charlotte, New York)
  • Raptors : 9-0 à domicile (équipes battues : New Orleans, Orlando, Detroit, Sacramento, Charlotte, Orlando, Philadelphia, New York, Utah)
  • Heat : 8-0 à domicile (équipes battues : Memphis, Atlanta, Houston, Detroit, New Orleans, Cleveland, Charlotte, Golden State)
  • Celtics : 7-0 à domicile (équipes battues : Toronto, Milwaukee, New York, Dallas, Washington, Sacramento, Brooklyn)
  • Sixers : 10-0 à domicile (équipes battues : Boston, Minnesota, Charlotte, Cleveland, New York, San Antonio, Miami, Sacramento, Indiana, Utah)

Un bilan de 43 victoires pour une petite défaite, un revers de Milwaukee face à… Miami en tout début de saison. Les chiffres sont impressionnants et montrent clairement le sérieux de ces équipes depuis la reprise. En même temps, elles ont toutes quelque chose à prouver. On a les Bucks et les Sixers qui sont revanchards après le scénario cruel des derniers Playoffs, on a les Dinos qui veulent prouver qu’ils restent un poids lourd malgré le départ de Kawhi, le Heat a lui faim de succès tandis que les Celtics veulent rebondir après le fiasco de l’an passé. Pour l’instant, ils répondent tous sur leur parquet en faisant le plein devant leur public. On sait à quel point c’est important d’être très performant chez soi. Ça permet de se reposer sur des bases solides, d’intimider l’adversaire qui est de passage. Ça permet aussi de chauffer ses propres fans, qui répondent en faisant encore plus de bruit. Dans une saison régulière où les road-trips et autres back-to-backs en déplacement peuvent faire mal, il faut pouvoir s’appuyer sur son homecourt. Maintenant, quand on regarde de plus près les victimes accrochées au tableau de chasse, on se dit que la concurrence n’a pas non plus été terrifiante. Le Top 5 a joué pas mal de matchs face à des équipes plutôt faibles. La preuve, on est à 29 victoires contre des formations possédant aujourd’hui un bilan négatif, dont 20 provenant de l’Est. Les Bucks, les Raptors et le Heat ont particulièrement bénéficié de leur calendrier, tandis que c’était un peu plus chaud pour Boston et Philly. Avec 52 matchs sur 82 à jouer face à des équipes de leur propre conférence, les franchises du Top 5 de l’Est profitent forcément de la grosse faiblesse de certaines teams comme Cleveland, New York ou Atlanta, alors que l’Ouest est quand même globalement plus dense et relevé. Tout ça pour dire qu’il faut toujours nuancer les bilans, même si ce 43-1 reste assez significatif pour être souligné.

Au final, ce qui est vraiment à retenir dans cette histoire, c’est que l’Est est bien plus ouvert et excitant que prévu. Les Bucks sont toujours aussi forts, les Sixers montent en puissance, et on n’attendait pas vraiment Toronto, Miami et Boston à un tel niveau, sans oublier les Pacers qui sont juste derrière. Ça promet pour la suite des événements.