Le Heat est infernal à domicile cette saison : 8 victoires, 0 défaite et 18 points d’écart sur chaque branlée, ça fait mal

Le 30 nov. 2019 à 10:47 par Bastien Fontanieu

Jimmy butler heat
Source image : NBA League Pass

Si vous êtes une équipe en NBA, que vous êtes passés par Miami et êtes revenus sans vous souvenir de grand chose, ne soyez pas inquiets. La teuf en Floride c’est quelque chose, mais alors affronter le Heat sur place c’est le sommet des gueules de bois en ce moment.

Message d’alerte à celles et ceux qui aimeraient, éventuellement, remporter un match à l’American Airlines Arena cette saison. Vu comment Erik Spoelstra et sa bande jouent chaque fois qu’ils ont le public dans leur dos, il faudra une sacré performance collective pour ce faire. Globalement, le début de saison du Heat est séduisant sous plusieurs formes. Il y a la gestion du nouveau banc, avec Goran Dragic en tête de liste et Tyler Herro notamment pour le soutenir. Il y a la polyvalence sur les ailes malgré un échantillon assez faible, Justise Winslow et Jimmy Butler n’ayant pas non plus évolué tant que ça sur le même parquet. Il y a aussi la défense redoutable proposée par Bam Adebayo et ses boys, l’émergence de garçons comme Kendrick Nunn, bref Miami a de quoi bomber le torse en occupant la troisième place de la Conférence Est au moment où ces lignes sont écrites. Profitant agréablement du démarrage poussif des Sixers et la descente sur terre des Celtics, les soldats de Pat Riley ont la cote et en grande partie car leur attitude à domicile est irréprochable. Comment dire. Disons que démarrer une rencontre à Miami est un calvaire pour tout le monde. Seuls les Grizzlies, dès la première semaine de la saison, ont réussi à tenir bon avant de s’effondrer, mais pour le reste le tarif est le même. Une défense suffocante, des snipers qui dégainent en première intention, et un public qui se lève pour mettre la pression. Les gifles données par le Heat ont quelque chose de démoralisant, car ensuite il faut cravacher athlétiquement pour tenter de remonter au score. Ce n’est pas comme si, soudainement, les potes de Meyers Leonard allaient se mettre à jouer mollement. Non, une fois que les deux pieds sont enfoncés dans l’accélérateur, ça sape le morale, et même si des comebacks sont tentés la pression est mise trop forte d’entrée pour que cela se concrétise au finish. Jugez plutôt ces écarts de fin de premier quart, en 8 rencontres : -8, +3, +32, +11, +7, +10,  +5, +20. Et au total, sur le score final ? Un écart de plus de 18 points, en moyenne.

Il n’y a que trois franchises, aujourd’hui, capables de proposer un bilan général aussi flatteur à domicile. Les Raptors et les Sixers sont eux aussi invaincus devant leurs proches, les soucis intervenant souvent en déplacement. Mais il est aussi appréciable qu’important de voir le Heat imposer cette identité dès le début de la saison. Envoyer un message fort et clair à la compétition, voilà l’intention. Ne vous ramenez pas en traînant des pieds à l’AAA, après une nuit arrosée dans Sud-Plage, sinon ça va mal finir. Les Rockets sont évidemment le porte-drapeau de cette méthode en ayant pris une dérouillée à Miami, mais d’autres ont suivi et vont suivre. Cela tombe bien, quelques projections sur les rencontres à venir. Wizards, Bulls, Hawks et… Lakers, voici les quatre prochaines équipes qui se pointeront dans la salle des poooo-polopopopoooo-poooo. Des tests assez différents, suffisamment pour que le Heat soit prêt à répondre au challenge. Washington a une attaque de feu qui peut même faire trembler la défense de Miami, aussi incroyable que cette phrase puisse paraître. Chicago a du talent pur capable d’exploser et un banc suffisamment solide pour tenir dans la partie. Atlanta est une proie facile pour Jimmy et ses potes, par contre en ce qui concerne le dernier adversaire, c’est moins sûr. Les Lakers ont déroulé face au Heat il y a quelques semaines, c’était à Los Angeles. Et on sait que LeBron aime entourer ses déplacements en Floride sur son calendrier, comme de tristes fans se souviennent l’an dernier. On sait aussi que Butler aura ce rendez-vous en tête et qu’il voudra montrer qui est le nouveau boss de la région. C’est donc le 14 décembre, en principe, que beaucoup de choses se joueront, notamment cette potentielle invincibilité à domicile, face à la meilleure équipe de la Ligue, avec deux stars qui se rendent coup pour coup sur les ailes.

Il n’est pas conseillé de jouer le Heat en ce moment, chez eux. Des défaites sont distribuées gratuitement, et des tartes dans la gueule également. Bonne nouvelle pour les fans de Miami, surtout avec le 14 décembre noté dans l’agenda. On n’attend que ça.


Tags : Heat