Carmelo Anthony is back, pour de vrai cette fois-ci : 25 points et victoire face aux Bulls, celle-là elle est pour tous nos gars old-school

Le 26 nov. 2019 à 05:09 par Giovanni Marriette

Les débuts avaient été mi-laborieux mi-prometteurs, selon l’endroit où l’on se place sur l’échelle des adorateurs de Melo. Le match de cette nuit face aux Bulls ? Ce n’était peut-être qu’un match, qu’une nuit, et “que” face aux Bulls, mais ce matin personne ne peut dire que Carmelo Anthony a abusé, que Carmelo Anthony est terminé. A confirmer bien sûr, ou pas, mais en tout cas on a retrouvé durant une petite demi-heure le Melo des belles années et ça, ça raffermit quand même vachement la peau.

Les Blazers en avaient terriblement besoin, et Carmelo Anthony en avait terriblement besoin aussi. D’accord, c’est arrivé face aux Bulls, équipe complètement claquée malgré la perf quasi-historique avant-hier de Zach LaVine, équipe en train de gentiment exploser grâce au génie d’un coach aussi fort pour gérer ses rotations que pour mettre ses joueurs dans les meilleurs dispositions psychologiques. Mais rendons plutôt hommage aux vainqueurs car c’est chose rare cette saison, car ces Blazers sont dans le dur et car on doit respirer un chouïa ce matin dans l’Oregon. Le retour de Damian Lillard laissait augurer une nuit victorieuse pour Portland (le niveau de l’adversaire, toujours…), mais si Dame D.O.L.L.A. a une nouvelle fois été en délicatesse avec son tir et a préféré se muer en parfait distributeur (12 passes), c’est bien ce vieux pirate de Melo qui a récupéré le sceptre du héros de la soirée. 25 pions, 8 rebonds, 2 passes, 4/7 du parking de la rédemption, ça c’est pour le côté très factuel, le côté chiffré indispensable à l’analyse d’un match de basket. Des célébrations comme on les aime, des sourires (putain qu’est-ce que ça fait du bien) et même un FaceTime improvisé en plein match, ça c’est pour envoyer le message suivant : i’m back et je suis juste heureux d’être là.

Alors évidemment et on l’a déjà dit et redit, on ne prendra pas un match de régulière face à des Bulls à chier pour argent comptant. Évidemment on attendra de voir si Melo est capable d’enchaîner à ce niveau de performance, et surtout si les Blazers sont capables de redevenir une vraie équipe de basket, pas l’équipe qui compte sur des mixtapes de Skal Labissière ou Anfernee Simons pour s’en sortir. Mais pour l’heure… ça fait du bien. Ça fait juste du bien de revoir Carmelo Anthony s’éclater sur un terrain après quelques saisons passées entre le théâtre, le cirque, le Hoodie Shop, le KFC et le Pôle Emploi. Le geste est toujours là, ce cassé de l’avant-bras si propre à l’ancien sniper des Knicks, et cette nuit les Bulls ont donc été puni de l’avoir réduit à une simple monnaie d’échange il y a quelques mois, de l’avoir réduit à un simple role player éclaté que l’on récupère et que l’on renvoie errer à la recherche d’une nouvelle maison. Cette nuit Melo a fait du Melo, du Melo old-school et, one shot ou pas one shot, disons que ce genre de perf offerte par un homme drafté il y a seize ans et que l’on a tous vu grandir, monter assez haut puis redescendre bien bas… fait forcément sourire. Un sourire honnête ou un sourire moqueur peu importe car ça, ça commençait à faire un moment que ça n’était plus arrivé avec ce garçon…

On ne parle pas d’un gamin qui collectionne les 35/10/10 à vingt piges, on ne parle pas d’un Freak qui bousille tout le monde à grands coups de 45/17/14, juste d’un vieux bonhomme qui galère depuis trop longtemps et qui a entrevu sa jeunesse le temps d’un soir, et qui en a d’ailleurs profité pour dépasser Alex English et devenir le 18ème meilleur scoreur all-time. Ça durera ou ça ne durera peut-être pas, mais cette nuit était celle de Carmelo Anthony et ça, on ne va pas lui enlever.

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