Zach LaVine a pris un léger coup de chaud : 49 points, 13/17 du parking et le game winner, paraît même qu’il a fermé la salle

Le 24 nov. 2019 à 08:36 par Giovanni Marriette

La météo est parfois joueuse car elle ne nous dit pas tout. Elle ne nous avait par exemple pas dit qu’hier en Caroline du Nord un dénommé Zach LaVine allait provoquer une canicule très localisée. Localisée dans la ville de Charlotte et plus précisément au Spectrum Center, là où une bande de Taureaux avaient prévu de venir se venger d’un opening game lors duquel leurs hôtes leur avaient fait la nique dans les dernières secondes. Pouvait-on prévoir meilleur scénario pour cet Acte II ? Pas sûr.

Une rencontre entre les Hornets et les Bulls ? En mode saturday night ? Disons qu’il devait forcément s’y passer quelque chose. Deux franchises un peu imprévisibles, de par le nombre de cartouches différentes à Charlotte ou un coaching que l’on nommera aléatoire à Chicago, de par cette manière décomplexée/désorganisée de jouer qui nous offre assez régulièrement des soirées… originales. Et bingo, cette nuit n’a donc pas dérogé à la règle avec cette victoire des Bulls, au bout du suspense, un suspense géré de main de maître par ce satané Zach LaVine, élu cette nuit et à l’unanimité Hitchcok player of the night. Côté Hornets ? La valeureuse soirée du trio Zeller / Biyombo / Marvin Williams n’aura pas suffi, pas plus que le gros match du backcourt Rozier / Graham, pas plus que le nouveau triple-double de Batum, pas plus d’ailleurs que la fin de cette phrase est vraie. Car cette nuit c’est un arrière aux mollets d’extraterrestre et au poignet – parfois – de feu qui a signé en bas de la feuille avant de la ramener à la casa, un Jean-Sniper Dynamite qui aura également servi à contrebalancer la nouvelle performance dégueulasse d’un Lauri Markkanen qui a décidément bien du mal en ce début de saison depuis une première énorme perf face aux… Hornets.

Mais revenons-en à l’homme-trampoline et à la perf de la nuit, peut-être même la perf de la semaine d’ailleurs. Car plus qu’une feuille de stats déjà stratosphérique, c’est une véritable performance… psychédélique que nous a sorti Zach la nuit dernière. Du genre de celle que seule la NBA peut nous offrir, du genre de celle où, si vous regardez bien au super-ralenti, vous apercevrez une petite auréole au dessus de la tête du joueur. Six paniers à 3-points lors des trois premiers quarts-temps ? Dîtes-vous que ce n’était que l’échauffement car la suite dépasse tout simplement l’entendement. Dans son corner si accueillant Zach empile les 3, un à un, et si les Bulls ont du mal à recoller et semblent se diriger vers une défaite, LaVine pourra toujours se dire qu’il n’y pouvait pas grand chose. Mais pourquoi ne pas profiter d’un 46 de fièvre pour passer à… 49, battre son record en carrière et donner la victoire à son équipe ? Voilà la question qu’a du se poser le double-vainqueur du Slam Dunk Contest à quelques secondes du buzzer, lorsque trois autres tirs absolument dingues venaient de ramener les Bulls à une toute petite possession alors qu’ils étaient encore menés de huit points à 45 secondes de la fin du match. Faire sauter les défenseurs, check, embrasser une bonne grosse planche, check, et, bien aidé par un Coby White saignant et Ryan Arcidiacono qui avait lui aussi décidé de s’y mettre, voici que les Bulls se retrouvaient à deux petits points avec sep secondes à jouer et une remise en jeu sous leur panier pour des frelons subitement devenus frileux… Et ce match pouvait-il… finir autrement ? Car la fin est so Bulls, so Hornets aussi, so LaVine surtout. Sept secondes donc et un ballon perdu sur la remise en jeu par un duo Terry Rozier / Devonte’ Graham pas vraiment solide sur les appuis, Zakou qui récupère la gonfle et qui tape un moonwalk de damné pour aller se caler derrière la ligne à 3-points car après tout il en a déjà rentré… douze pendant le match, et forcément la ficelle qui prend feu une dernière fois. Time, les Bulls ont gagné et, spoiler, vous ne lirez pas souvent cette phrase cette saison.

Zach LaVine repart donc avec le butin, un nouveau record en carrière et, surtout, la deuxième place all-time du nombre de tirs du parking inscrits dans le même match. 13 réussites, soit autant que Stephen Curry mais une de moins que Klay Thompson, qui avait donc il y a un peu plus d’un an envoyé la bagatelle de quatorze bombes en… 26 minutes, la plupart sur le museau de… Zach LaVine. Vases communiquant, quand tu nous tiens.

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