Pat Beverley termine les Celtics en prolongation : meilleur match de la saison c’est validé, on en est encore tout émoustillé

Le 21 nov. 2019 à 08:27 par Giovanni Marriette

Les. Frissons. Les frissons après cette fabuleuse fin de match entre les Clippers et les Celtics, sous les yeux émerveillés d’un Staples Center aux anges devant les pitreries exceptionnelles de Patrick Beverley. Dix dernières minutes monumentales du pitbull des Clippers et un match qui a mis longtemps à devenir excitant, mais dont le scénario final le place immédiatement parmi les grands moments de cette saison 2019-20. On va pas dire qu’on veut la même en Finales NBA, non, pas tout de suite, mais purée… ON VEUT LA MÊME EN FINALES NBA.

Premier fait plutôt notable, c’était donc cette nuit le premier chapitre d’une histoire qui pourrait être terrible pour es lecteurs : l’association Paul George / Kawhi Leonard. Mais vous le savez comme nous, la NBA aime bien nous prendre à dépourvu et durant trois quart-temps… la montagne accouchera d’une souris. Jayson Tatum est le seul à tirer son épingle du jeu en attaque côté Celtics, et c’est plutôt dans leur propre partie du terrain que Daniel Theis, Kawhi Leonard, Paul George ou Pat Beverley se distinguent. Véritable guerre de tranchées sur parquet, Kemba Walker et Lou Williams qui jouent à qui enverra le plus de saucisses et les vénérables Marcus Smart et Patrick Beverley qui dictent le ton en défense. A la mi-temps les Celtics mènent de deux petits points, 42-40, accessoirement le score de Spurs-Wizards après un seul quart-temps. Pas étonnant lorsque l’on sait la science et le talent défensif de beaucoup trop d’acteurs de ce match, et l’on se dit alors que le vainqueur sera celui qui saignera le moins.

Mais c’était écrit, ce dernier match de la nuit opposait la meilleure équipe de la Conférence Est (à égalité depuis cette nuit avec les Bucks d’un Giannis dresseur de Faucons) à l’une des meilleures de l’Ouest, accessoirement favorite des bookmakers pour l’obtention de la bague en juin, et cette rencontre ne pouvait se terminer par un trop long concours de tirs dans l’eau. Et à partir de là, comme par magie… tout s’accélère. A trois minutes de la fin du match les C’s tiennent leur victoire et mènent encore de six points quand Kawhi Leonard va venir réveiller toute la Californie en pulvérisant le pauvre Daniel Theis sur le poster le plus sanguinolent de ce début de saison. Dans la famille des superlatifs je voudrais la tante, et attention ce n’est que le début. Les Clippers sont dans le match, on imagine que Steve Ballmer doit être trempé de sueur, et à trente secondes du buzzer Lou Williams sanctionne dans le corner pour venir valider une deuxième mi-temps qui le verra inscrire 21 de ses 27 points. Clippers lead, et si on changeait nous aussi de tee-shirt. Parce qu’il reste TELLEMENT de choses à vivre dans ce match.

Quinze secondes à jouer, 97-94, Paul George défend sur Jayson Tatum et… va revivre en 4D sa match-up d’avril dernier avec Damian Lillard. Le rejeton de Kobe raffute tel un Jordan sur Bryon Russell, Paulo se retrouve sur le cul et Jason fait ficelle, 94 partout et les gouttes de sueur se transforment en décilitres de transpi. Car plus rien ne sera marqué avant le gong et c’est donc lors de cinq minutes supplémentaires que Verts et Blancs devront se départager. Après tout il est peut-être 7h du matin à paris ou Bourg-en-Bresse mais c’est décidé, on ne bouge pas notre cul du canapé avant la fin du film. La prolongation ? Elle sera le théâtre de la performance monstrueuse d’un homme qui n’a parfois que deux neurones, mais qui présente surtout la particularité d’avoir douze poumons et une paire de testicouilles pesant environ vingt kilos. C’est homme ? Il s’appelle Patrick, et si l’histoire commence bizarrement elle finit plutôt bien. Deux énormes shoots du parking du chenil, un défense hallucinante d’agressivité positive, un body language donnant envie de partir dans la minute pour faire n’importe quelle guerre avec lui et finalement une victoire arrachée par SES Clippers, malgré une dernière interception héroïque d’un Marcus Smart qui devra lui aussi discuter très vite de la localisation de sa statue dans les rues de Boston. Le coup d’épée final sera donné par un Kawhi Leonard profitant de ses arbres longs bras pour contrer un Kemba Walker malheureux jusqu’au bout de la nuit, et les Clippers s’imposeront donc 107-104 après une dernière demi-heure que l’on s’injectera probablement un paquet de fois les soirs de déprime.

Magnifique choc, aperçu monstrueux de l’intensité défensive et offensive du cinq de la mort des Clippers (Beverley, Lou-Will, PG, Kawhi, Harrell), performance majuscule de Patoche Beverley (14/16/7/3/2 !), et énorme big-up à des C’s valeureux qui auront tenu longtemps grâce à leur défense à défaut d’avoir pu compter sur un supporting cast de choix pour Jayson Tatum. Meilleur match de la saison ? C’est validé, c’est validé les yeux fermés.

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