Rudy Gobert a gagné son match retour face à Karl-Anthony Towns : secoué avant-hier mais dominant cette nuit, vraie réponse de DPOY

Le 21 nov. 2019 à 09:28 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert 11 novembre 2019
Source image : YouTube

Il avait clairement des comptes à rendre. Baladé avant-hier à domicile par un Karl-Anthony Towns qui s’était fait un malin plaisir à l’emmener se prendre les pieds au large, Rudy Gobert a cette fois-ci rectifié le tir face à l’un des ses agresseurs les plus fidèles. Enorme match du pivot français et victoire du Jazz, ça doit probablement avoir un rapport.

Double-DPOY en titre et donc officiellement reconnu comme le meilleur défenseur de la Ligue, Rudy Gobert n’a pourtant de cesse de faire jaser ses détracteurs. La raison ? Cette envie de se livrer corps et âme à chaque match et donc de se prendre relativement souvent des posters sur la tronche, mais comme l’ntéressé le dit très bien lui-même, il n’y que ceux qui défendent pas à qui ça n’arrive jamais. Puis il y a cette mauvaise habitude qu’a pris Rudy de se faire dominer par quelques adversaires bien identifiés. Giannis Antetokounmpo par exemple, auteur en mars dernier d’un récital rarement vu face au Français, ou encore Nikola Jokic, Joel Embiid ou… Karl-Anthony Towns, même si on connait des gens très bien à qui c’est déjà arrivé. Cette nuit c’est en tout cas avec l’un de ces gars que Rudy avait rendez-vous, KAT pour ne pas le nommer, et cela 48h après avoir pris une belle foudre, à la maison, par le pivot des Wolves. Il fallait donc retrousser les manches et gonfler les bibis, pour assumer ce titre de DPOY mais également pour remettre l’église au centre de la Conférence Ouest, à savoir montrer au chaton et ses pines-co que le Jazz reste une référence de ce côté-là des États-Unis.

– Jazz – Wolves : 102-112

  • Rudy Gobert : 16 points, 14 rebonds et 1 contre
  • Karl-Anthony Towns : 29 points (7/15 à 3-points), 13 rebonds, 5 passes, 2 steals et 2 contres

– Wolves – Jazz : 95-103

  • Rudy Gobert : 12 points, 15 rebonds et 5 contres
  • Karl-Anthony Towns : 14 points à 5/10 au tir et 12 rebonds

Pas besoin d’avoir sauté le CM2 pour le comprendre, Rudy Gobert a donc bien rectifié le tir dans l’avion reliant Salt Lake City à Minneapolis. Rapidement dans le jus niveau fautes, Karlito ne rentrera ainsi jamais dans son match et la Tour Eiffel du Jazz terminera son match retour par lui cueillir une brouette de rebonds sur la truffe, le gros chat cherchant à s’emparer de la gonfle comme Minou joue avec une pelote de laine dans le salon. Alors, oui, la victoire du Jazz repose également sur un énorme match de Bojan Bogdanovic et sur un Donovan Mitchell dispendieux en attaque mais efficace dans les bons moments (11 tirs du parking en cumulé pour les deux snipers) mais la présence dans la raquette de la poutre du Jazz donne clairement le la, relançant ainsi le débat franchise player / leader qui agite la fanbase du Jazz depuis plusieurs saisons. Car si Donovan Mitchell, Mike Conley voire  Bojan Bogdanovic ou Joe Ingles sont clairement les dépositaires du jeu de l’équipe de Quin Snyder, ceux par qui l’étincelle arrivera, c’est bien de Rudy que la performance collective part, et c’est peut-être là que prend tout le sens de l’expression “valuable”.

Un Rudy retrouvé et qui remporte donc le round 2 face à un homme plutôt connu pour lui faire des misères, on appelle ça une évolution positive. Il y en aura d’autres, de ces soirs où la foudre lui tombera sur la trogne, mais le futur maire de Saint-Quentin a rappelé à tout le monde cette nuit pourquoi il soulevait une certaine statuette chaque mois de juin depuis deux ans. Well done Rudy.