Les Wizards profitent à leur tour de la défense maxi-poreuse des Spurs : 138-132, même le gruyère a moins de trous

Le 21 nov. 2019 à 04:26 par Giovanni Marriette

Gruyère 21 novembre
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On en a pris l’habitude avec les Wizards, chaque mercredi est synonyme de nouveau All-Star Game. On se souvient ainsi d’une nuit de folie face aux Rockets (158-159) ou encore à Boston (133-140), vivement la semaine prochaine. On a pris l’habitude aussi, ces Spurs version 2019-20 nous offrent chaque soir un peu plus une mixtape de tout ce qu’il ne faut pas faire pour en prendre une énorme dans la musette. L’issue de ce match semblait donc irrémédiable et si la NBA nous offre parfois de belles surprises, de belle surprise cette nuit il n’y aura pas eu à la Capital One Arena.

La seule “relative” surprise finalement ? La victoire finale des Wizards, si tant est que vous ne jugiez que les Wizards n’étaient pas favoris face à cet avatar d’équipe que représente San Antonio depuis bientôt un mois. 122 points encaissés à domicile contre les Wizards, déjà, puis 135 contre Boston, 113 face aux Grizzlies, 129 à Minneapolis, 111 contre le Magic, 121 face à Portland et encore 117 à Dallas avant-hier, belle constance dans l’effort. Pas d’étonnement donc cette nuit devant ce match entre deux équipes qui ne font pas rêver grand monde cette saison, pas d’étonnement lorsque les deux équipes ponctuaient leur dernier quart avec quasiment 40 points au compteur. Gregg Popovich avait décidé de trancher ce foutu gruyère dans le vif en sortant Dejounte Murray du cinq majeur au profit de ce rastafari de Patty Mills, car quitte à ne pas défendre autant faire confiance à un mec qui l’assume pleinement. Pas de surprise donc à la vue de ce match de gala, un match aux allures de course à celui qui marquera le plus vite 200 points. A ce petit jeu-là DeMar DeRozan n’aura d’ailleurs pas eu grand chose à se reprocher avec une nouvelle perf énorme (31/4/5 à 9/13 au tir et 13/13 aux lancers), Bryn Forbes et Patty Mills auront allumé quelques mèches du parking et le duo de dinosaures Rudy Gay / DeMarre Carroll auront bien contribué en sortie de banc. Mais tout ça c’est bien mignon mais quand de l’autre côté du terrain vous êtes aussi pénétrables que ne le sont pas les voies du seigneur… et bien vous méritez pleinement ce qui vous arrive.

Ce qui vous arrive ? Eh bien c’est un 22-3 dans les gencives au retour des vestiaires, et au bout du compte une septième défaite de suite, la neuvième en dix matchs, pour ce qui représente désormais officiellement la plus grosse gastro vue à San Antonio depuis plus de vingt ans. Festivakl de portes ouvertes, promotion sur Gregg Popovich qui fait la gueule, à se demander si certains joueurs des Spurs ne nous font pas une Karabatic en pariant contre leur propre équipe. Un 22-3 donc, et une deuxième mi-temps qui servira de cour de récréation à des Wizards qui n’en demandaient pas tant. Bradley Beal en tête, évidemment, de nouveau presque parfait avec ses 33 points à 14/24, mais également des invités surprises comme à chaque réception donnée par les Spurs. Le duo gagnant du soir ? Un one-two punch composé de… Davis Bertans et Ish Smith. Bah voyons. 21 points pour le rouquin face à son ex, 21 également pour le nain sorti du banc, et l’impression globale que les deux auraient pu monter jusqu’à 30 s’ils l’avaient voulu. Idem pour l’illustre Moritz Wagner d’ailleurs, idem pour Donald Trump, idem pour George Washington et pour Denzel Washington. Et très franchement si vous connaissez un mec en mal de reconnaissance et en crise de confiance dans votre patelin, n’hésitez pas à l’envoyer en cure au Texas. Un 5/8 du parking face aux Spurs et ça repart, toujours avec ce bon gout de gruyère qui vous restera dans un coin du palais.

Score final 138-132 et les Wizards continuent à sauver les meubles cette saison tandis que les Spurs s’enfoncent toujours un peu plus dans le frometon pourri. Très dur à vivre probablement pour les die-hard fans de la franchise aux cinq bagues, mais la NBA est ainsi et elle semble leur faire comprendre cette saison que la fin du cycle est peut-être bien pour le mois d’avril prochain. On y est pas encore hein, mais disons que si la saison s’arrêtait aujourd’hui, les Spurs… redescendraient en Ligue 2.

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