Jamal Crawford ne comprend pas pourquoi aucune franchise ne l’appelle : cherche pas, t’es tombé dans la veteran-zone Jamal

Le 18 nov. 2019 à 12:48 par Nicolas Derrien

Jamal Crawford
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La NBA est sans cesse en renouvellement. De nouveaux joueurs débarquent tous les ans et viennent bousculer la Ligue, à l’image de Trae Young ou Luka Doncic. Mais de l’autre côté, quelques vétérans sont poussés vers la sortie, et attendent désespérément qu’une franchise les appelle pour un dernier tour des parquets. Ici, c’est Jamal Crawford qui décide de prendre la parole.

Tout le monde connaît la friend-zone. Mais aujourd’hui, nous allons parler d’une partie de la population oubliée, reniée, évoluant aux abords de l’environnement NBA, la veteran-zone. Ce petit groupe de joueurs de basket, avec beaucoup d’années de balle orange dans les pattes et ayant autour des 35 balais. Ça vous dit quelque chose ? Parmi eux, on peut retrouver J.R. Smith, Corey Brewer, Joakim Noah ou encore Jamal Crawford, qui est lui carrément proche de la quarantaine. Et c’est ce dernier qui a choisi de se manifester. Bien sûr, ce groupe est solidaire, et est heureux quand l’un des leurs sort de la zone. Néanmoins, cela rappelle aussi qu’il reste de moins en moins de place pour trouver une franchise qui voudra bien d’eux. Dernièrement, c’est Carmelo Anthony qui est sorti de ce clan de vétérans à la retraite forcée, grâce aux Blazers, qui ont jeté leur dévolu sur l’ailier. Après Iman Shumpert, engagé chez les Nets, c’en était trop pour Jamal, qui a décidé de s’activer pour sortir de cette veteran-zone impitoyable. Car il n’y a pas de règles là-bas. Le guard sent que la zone commence à se vider et qu’il pourrait bien se sentir un peu seul à la table des oubliés de la Ligue. Il s’exprime alors au micro de Shaun Powell pour NBA.com.

“Je sais que je peux jouer, et je pense que ma réputation est encore solide. C’est déconcertant pour moi. […] Physiquement, je me sens mieux que la saison dernière. Mes skills sont affûtés. J’ai l’impression d’aller bien. Mon état d’esprit est d’être patient et j’espère que quelque chose de bon en sortira. Je serai prêt lorsque l’opportunité se présentera.”

Hop, comme ça le message est passé. Honnêtement, malgré ses 39 ans, on n’a pas trop de mal à le croire. Pour rappel, le triple meilleur sixième homme de l’année reste sur des performances plus que correctes. Ses quatre derniers matchs l’an passé avec les Suns témoignent d’un scoring à 19, 28, 27 et surtout… 51 points. Et le tout avec de bons pourcentages au tir. Alors, personne n’en veut de ce bon vieux J-Crossover ? Promis, il ne fera pas de vagues et il peut aider offensivement en sortie de banc. Au hasard, une franchise comme Orlando pourrait peut-être s’intéresser à son cas. On a pour argument les galères offensives du Magic cette saison, même si ça va mieux en ce moment. Un peu de scoring sur le backcourt de la second unit – ou de la third, Crawford n’est plus à ça près – ne ferait pas de mal aux Floridiens, même si défensivement il ferait figure d’intrus. Après cette déclaration, on a comme l’impression que le départ de Melo était le signal pour commencer à se dire que ça sentait mauvais pour son sort.

Certaines fins de carrière sont plus dures que d’autres, il faut l’avouer. Jamal Crawford a toujours les moyens pour apporter en NBA, mais personne ne s’intéresse à lui pour le moment. On adresse alors notre soutien à J-Crossover et à tous les membres de la veteran-zone, car comme la friend-zone, on sait que ça peut tous nous arriver d’une manière ou d’une autre.

Source texte : NBA.com