Preview Bulls – Knicks : le choc des nineties est devenu le choc de la bêtise, le premier qui s’entrave dans ses propres pieds a perdu

Le 12 nov. 2019 à 20:25 par Giovanni Marriette

Dupond et Dupont
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On préfère vous prévenir, si vous êtes un quarantenaire ayant été nourri aux salades de phalange entre Charles Oakley, Pat Ewing, John Starks, Scottie Pippen et Michael Jordan, mieux vaudra passer votre chemin car vous risquez une belle PLS nocturne. Idem si vous êtes du genre fin gourmet niveau basket, autant vous prévenir que le foie gras des années 90 s’est depuis transformé en rillettes au bon goût caca. Pour résumer ? Disons que ce match entre les Bulls et les Knicks sera plutôt réservé à l’élite mais l’élite des trolleurs, à ceux qui préfèrent partir à la chasse au bêtisier plutôt qu’à la chasse à l’extra-passe.

Vous connaissez le point commun entre les Wizards et le Magic ? A part le fait que Gilbert Arenas ait mis les deux franchises à feu et à sang ? Non ? On va donc vous le donner : ce sont les deux franchises qui permettent à Chicago et New York de ne pas – déjà – être les deux pires organisations de la Conférence Est. Spoilers en série : ça va bientôt bouger du côté du Magic (une onzième place ça se mérite), ça risque de ne pas trop bouger dans la Capitale… et ça n’est pas parti pour changer non plus dans les familles Knicks et Bulls. Ce qui pourrait changer ? Le coach à New York, tiens tiens, car c’est quand même beaucoup plus facile de dégager un coach dégueulasse que douze joueurs dégueulasses, Marcus, Julius, Bobby, Kevin, Dennis et Allonzo on vous parle. Le jeu en lui-même ? Pas sûr que l’on ait l’occasion de voir une once de changement cette saison, en tout cas pas tant que les joueurs personnes sus-cités penseront être les reines du bal. Car il y aurait pourtant de quoi se réjouir au Madison. Passons sur Frank Ntilikina, par peur d’être taxé de patriotisme aigu, on dirait bien que ça déplait à Bernard Encolère et Gustave Gnagna. On évoquera donc “simplement” un certain R.J. Barrett, peut-être le joueur le plus talentueux de sa génération mais en train de découvrir un autre sport chez les Knicks, on citera aussi Mitchell Robinson, corps de volleyeur mais il faudrait aussi que ses camarades et son staff se rendent compte qu’il sait aussi jouer au basket. Parce que sinon c’est Earvin N’Gapeth qu’il aurait fallu drafter. On pourrait même rajouter Dennis Smith Jr. tiens, typiquement le genre de gars qui peut se transformer en Donovan Mitchell s’il était coaché par Quin Snyder mais qui s’apprête à devenir un Terry Rozier puissance moins quatre tant qu’il sera drivé par le coach à la tête de patate.

Youpi, vivement le nouveau spectacle, mais attendez car vous n’allez pas en revenir… l’adversaire du jour est peut-être encore plus claqué. Coucou les Bulls, coucou Jim Boylen, sosie chauve de Jeff Daniels et apparemment encore plus bébête que son personnage dans Dumb and Dumber. Mais si, vous savez, il a une voiture en forme de chien. Jim Boylen donc, appelé à la rescousse pour remplacer un Fred Hoiberg… qu’on en arriverait presque à regretter, oh la dureté de cette phrase. A la base Boylen devait être une espèce de gourou, davantage réputé pour sublimer un groupe dans sa manière de vivre ensemble et d’approcher les matchs, à la manière d’un Mark Jackson par exemple. A l’arrivée on assiste à un festival incessant d’incompréhensions, avec un mec qui ne sait pas qui rentre et qui sort, et dont on se demande s’il connait le poste de ses joueurs ou même pire… leurs noms. Les joueurs justement, wow. On passe rapidement sur Kris Dunn puisqu’on en a parlé plus haut, nom de code Dennis Smith Jr. mais en encore plus décevant. Les leaders ? Un dunkeur de concours et un mec qui vient de Laponie mais qui n’est même pas le Père-Noël, fin de la blague. Plus sérieusement, deux leaders, Zach LaVine et Lauri Markkanen, qui n’en sont pas vraiment, au mieux pas encore et au pire qui ne le seront jamais. Rajoutez un pivot talentueux mais qui voit autant de ballons que son adversaire volleyeur, un Tomas Satoranski qui s’est fait subtiliser son QI Basket et sa vision de jeu à l’aéroport, un Coby White qui perd clairement son temps chez les fous, un Otto Porter dont le contrat ne stipule pourtant pas qu’il doit jouer les yeux ouverts un match sur deux seulement, et vous obtenez donc une troupe de clowns assez intéressante, menée de main de maître par l’un des Mr Loyal les plus doués que l’on ait vu depuis des années.

Zéro plus zéro égal la tête à Toto, pénalité annule pénalité, moins par moins égal plus, trouvez la formule que vous voudrez mais une chose est sûre, cette nuit le United Center ne surnommera pas cette affiche Le choc des Titans. Pour les die-hard fans ce sera à 1h30 du matin en direct des chiottes, et pour les autres ce sera disponible dès demain en replay sur la chaîne officielle du Shaqtin’ A Fool. Allez, Valium.


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