Soirée au paradis pour les Knicks : victoire à Dallas, Kristaps Porzingis battu, et un gros match de Frank Ntilikina !

Le 09 nov. 2019 à 05:34 par Bastien Fontanieu

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Source image : @Knicks

S’il y avait un match que les Knicks voulaient remporter, c’était celui-ci. En déplacement à Dallas, et pour leurs retrouvailles avec Kristaps Porzingis, les boys de New York se sont retroussés les manches et ont pu repartir avec une chouette victoire.

Allez, saison terminée, vous pouvez tirer le rideau, c’est un succès pour les fans des Knicks ! On exagère, certes, car la campagne a démarré il y a trois semaines, mais le sentiment qui habite les supporters de la franchise new-yorkaise est proche de celui-ci, aujourd’hui. Pour différentes raisons, mais une évidemment placée tout en haut. Ce vendredi, Porzingis et les Knicks se recroisaient en tenue pour la première fois depuis le transfert de la licorne en terre texane. Un divorce qui n’avait pas été super bien géré, et qui poussait forcément la ville qui ne dort jamais à vouloir tout donner sur le terrain. Il fallait, coûte que coûte, l’emporter face à Kristaps. Parce que c’est le coup de l’ex que tu croises et que t’as envie d’impressionner. C’est une question d’égo. Même si tu sais très bien que ça ne va pas durer longtemps, au moins, le temps d’un soir, tu pèses. Et dans le domaine de la lourdeur, David Fizdale a eu droit à du bon gros matos fait-maison. Marcus Morris, bourrin mais serein, a apporté 29 points des plus précieux. Julius Randle, forçant parfois son jeu, a tout de même offert une agressivité nécessaire pour notamment provoquer des fautes adverses. Taj Gibson, intégré dans le cinq à la place d’un Mitchell Robinson absent, a rempli son rôle. Et si en face le duo Porzingis – Doncic a été énorme, 28 points pour l’un et un petit triple-double en 38-14-10 pour l’autre, ce sont les bons stops nécessaires qui ont été réalisés, collectivement, lorsqu’il le fallait. Même en tendant la joue jusqu’au buzzer, avec des lancers ratés et offrant à Luka la possibilité d’égaliser, les Knicks ont fait ce qu’il fallait pour repartir avec leur win de la saison. Oui, win de la saison, pour le moment évidemment, mais qui sera difficile à aller chercher prochainement compte-tenu du contexte émotionnel.

Mike Breen, commentateur des Knicks sur MSG Network et voix légendaire pour les Finales NBA, avait le ton de voix d’un mois de juin. Sur les grosses actions de la franchise new-yorkaise, le volume était plus fort que d’habitude. Logique, il y avait un sacré paquet d’habitants de Gotham devant ce match, devant ce rencard avec la belle Lettone. Et qui ressortait le plus de ce joyeux succès, avec tout le blabla évoqué ces derniers jours du côté de NYC ? Monsieur Frank Ntilikina, dont la feuille de stat fort sympathique (14 points, 6 rebonds, 4 passes, 4 interceptions, 3 contres) ne donne pas de traduction suffisamment pertinente pour définir son impact sur la rencontre. Après avoir enchaîné quelques titularisations, montré du bien mais aussi du nettement moins bien (Kings), Frank a été tout simplement excellent dans les petits compartiments importants du jeu. Défensivement, son agressivité a donné le ton, forçant plusieurs joueurs des Mavs à se retrouver coincés entre ses tentacules. Offensivement, s’il reste encore limité, Ntilikina a démarré avec un tir à trois-points et a ensuite mis les points qu’il fallait. Comme sur cette séquence, assez dingue et en plein quatrième quart-temps, durant laquelle le Français réalise un chasedown block, se retourne vers son banc pour gueuler, repart en attaque, obtient la balle et plante son tir à distance. C’est qui ce type ?! Pour certains, c’était une découverte, pour d’autres, c’était un peu un autre type de retrouvailles. Car Frank a tout pris son pied à Dallas hier soir, souriant, tapant dans ses mains, appréciant le challenge et l’acceptant à deux mains. Ce qui en est sorti, et le buzz new-yorkais s’en chargera ce weekend, c’est qu’entre sa tentative de poster sur Porzingis, sa défense et son impact, Ntilikina a réalisé un grand match. Tout ça dans une victoire que les fans de New York souhaitaient désespérément.

Quel plaisir de voir Frank Ntilikina bien jouer, et surtout d’être responsabilisé sans fuir ces missions qui lui sont données. Est-ce que tout est parfait ? Non, loin de là, mais il y a un début. Et un début, cela peut passer par un gros match, dans une équipe sur-médiatisée, face à un adversaire de renom, dont un joueur était un ancien coéquipier redouté. Difficile de demander mieux, pour le French Prince comme pour les fans des Knicks. Allez, profitez-en, c’est cadeau.