Gordon Hayward continue de reverdir : 39 points à 17/20 à Cleveland… et les mauvais souvenirs de la Q Arena enfin enterrés

Le 06 nov. 2019 à 09:10 par Giovanni Marriette

Il y a deux ans, Gordon Hayward écrivait à Cleveland, bien malgré lui, l’une des histoires les plus tragiques de la décennie. Un opener lors duquel tout le monde est évidemment hypé… et une guibole qui se pète de manière horrible, on a encore tous cette sensation du sang qui se glace dans nos veines. Deux ans plus tard l’accident est désormais bien loin et c’est en tant que leader que l’ancien Jazzman tentera cette saison de porter les Celtics. Et s’il le fait comme il l’a fait cette nuit, ça pourrait faire très mal.

Il en avait besoin le bougre. Non pas qu’il soit invisible depuis sa terrible blessure hein, mais il avait besoin de ce genre de career perf pour se dire “ça y est, on est reparti”. 72 matchs la saison passée pour faire redémarrer la machine mais à peine plus de 11 points de moyenne, bien peu pour un mec capable quelques mois auparavant de porter une franchise sur ses épaules mais on le répète : il fallait graisser un peu le moteur. Cette saison ? Gordie a retrouvé sa place dans le starting five, c’est sa place meh, et on est désormais sur des bases un peu plus Haywardienne avec la vingtaine de pions de moyenne, et ce rôle de grand frère auprès de Jayson Tatum ou Jaylen Brown qui sera à n’en pas douter l’une des composantes de la saison à venir de Boston. Les deux babys précédemment cités, puis donc Gordon Hayward (et Kemba Walker) pour encadrer tout ça, avec l’expérience et le talent que l’on connait à ces deux mecs-là. Cette nuit à Cleveland ? Gordon avait besoin d’exorciser ses vieux démons dans une salle devenue subitement horriblement silencieuse fin octobre 2017, et disons qu’il a fait… encore mieux que ça. Allez, envoyez le career high, avec une moyenne au tir que vous n’avez peut-être jamais obtenu en dix ans d’études.

39 points à 17/20 au tir dont 1/4 du centre de rééduc et 4/4 aux lancers, 7 rebonds, 8 passes et 2 steals en 34 minutes.

Ça fait du bien ! Dieu que ça fait du bien de revoir ce Gordon Hayward, ce mec capable de tutoyer la perfection depuis qu’il a priorisé l’attaque du cercle et les shoots das le périmètre aux ogives de (trop) loin. Car avant d’être un sniper Gordie est un joueur merveilleusement complet, solide sur les cannes (…) et grandement capable d’aller se servir de son body près du panier. Et cette nuit en fut un merveilleux exemple, à la fois douce mélancolie des années fastes du joueur mais également projection sexy de la saison des Celtics avec leur ailier au top. 16/16 (!) hier dans le champ, une confiance inébranlable alliée à une défense de branleurs des Cavs et voilà comment on tape un tie career high en trottinant. Une facilité déconcertante et même une clutchitude bienvenue en fin de match lorsqu’il profita de la sieste de Jean-Michel Box-out pour aller prendre un rebond offensif et tuer le match une bonne fois pour toutes. Carsen Edwards avait une fois de plus saigné le parking de la Q, Kemba Walker s’y était également posé avec un peu trop de tranquillité et Robert Williams avait confirmé tout le bien que l’on pense de lui, en face les big men Kevin Love, Tristan Thompson ou Larry Nance Jr. avaient fait le taf en attaque mais pris la foudre en défense… mais au final le héros de la soirée fut bel et bien un rouquin sur le retour. A l’arrivée une perf énorme, un 17/20 que peu d’entre-vous donc ont déjà réussi à atteindre à l’école, et une bonne douzaine de ces tirs rentrés en effleurant à peine la ficelle, parce qu’on vous dit que le type s’est VRAIMENT régalé.

Jayson Tatum peut-être, Kemba Walker très probablement, Jaylen Brown rend l’argent, mais n’oubliez jamais Gordon Hayward. Car si les joueurs précédemment cités ont évidemment les clés de la boutique celte dans les mains, c’est bel et bien Gordon Hayward qui pourrait rendre la saison des C’s beaucoup plus attractive que prévue. Juste retour des choses après ce que le garçon a vécu en 2017, comme quoi de temps en temps, beh y’a une petite justice dans ce bas-monde.

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