Eric Paschall, ce rayon de soleil dans la grisaille des Warriors : 34 points et 13 rebonds pour le rookie, les Blazers n’ont rien compris

Le 05 nov. 2019 à 09:13 par Giovanni Marriette

Ceux qui ont vécu le début de saison des Warriors en tant que… fan des Warriors le concèderont sans mal, c’est quand même pas mal la merde à San Francisco. Tout le monde est parti cet été, ceux qui ne sont pas parti ne jouent pas car ils sont blessés, et ceux qui ont débuté la saison sont… déjà blessés. Sur l’échelle de la guigne on est tout en haut, et le delta entre ce qu’étaient les Warriors en juin dernier et ce qu’ils sont devenus aujourd’hui fait la taille du Pacifique. Mais peu importe… les derniers survivants donnent tout pour éviter la relégation.

Parmi ces fameux survivants ? Eric Paschall. Qui ? Eric. Paschall. Et on ne parle pas du voisin du quatrième ni du boulanger de la rue Saint-Sauveur mais bien d’un joueur NBA, tout nouvel arrivant dans le grand cirque de la NBA, le mot cirque étant tout de même sacrément représentatif du début de saison des Warriors. Drafté en 41ème position en juin dernier, l’ami Rico(ré) ne se doutait probablement pas du rôle qu’il devrait tenir si tôt dans l’organigramme d’une franchise qui est (était) tout simplement la meilleure en NBA depuis bientôt dix ans. Sauf que le frontcourt des Dubs est délicieusement claqué, sauf que Draymond Green est blessé, sauf que ce bon vieux Paschallou s’est très vite infiltré dans la brèche. Car, avant même le match de la nuit dernière, le rookie et ses 13,8 points par match était l’une des, si ce n’est la, seules satisfactions du début de saison cataclysmique des hommes de Steve Kerr. 14 points dès l’opener dans une déculottée face aux Clippers, puis une série de matchs sérieux en rotation des psychopathes Draymond et Marquese, juste ce qu’il fallait pour mettre la bête en confiance. 20 pions dans une… déculottée face aux Suns, 25 dans une défaite face aux… Hornets, le petit Eric prend des baffes mais devient grand et il apprend vite. Au point d’intégrer le starting five des Guerriers et cette nuit passée face aux Blazers fut donc… la première vraie page de la belle histoire d’Eric Paschall.

La venue des Blazers dans un Chase Center qui n’avait toujours pas connu l’odeur de la victoire annonçait encore une rude soirée pour les Warriors ? Eric Paschall et son armée de no-names en a décidé autrement. Alors comme ça on se moque de nous parce que personne ne nous connait ? Alors comme ça on m’a comparé à un Festus Ezeli qui ne défend pas ? Très bien, asseyez-vous et appréciez le spectacle.

34 points à 11/19 au tir dont 4/6 du parking de l’inconnu et 8/8 aux lancers, 13 rebonds et 1 contre en 40 minutes

Damian Lillard aura eu beau faire feu de tout bois, comme souvent face à GS, Hassan Whiteside était eut-être de retour pour continuer à apprendre les règles de son sport, il n’empêche que le héros du match de la nuit porte bel et bien le même blase que ton prof d’éco. Leader vocal et dans les actes d’un squad qui comprend également les très fameux Ky Bowman et Damion Lee, Rico a semble-t-il décidé de montrer au monde que sa franchise n’est pas morte, ou du moins qu’elle est capable de ressusciter de temps en temps, l’espace d’un coup de fièvre. Le corps de Kyle O’Quinn peut-être, mais l’adresse de Ray Allen et l’envie d’avoir envie de Jean-Philippe Smet, un message clair qui consiste à annoncer à la NBA toute entière que si les Warriors 2019-20 ne resteront pas dans les annales comme leurs illustres prédécesseurs… il faudra tout de même jouer un minimum au basket pour repartir de chez eux avec une victoire.

On en est donc rendus à s’extasier sur les performances d’Eric Paschall et de toute une floppée de mecs encore plus inconnus que lui. Mais que ce soir Eric Paschall, Germaine Dubois ou Stanislas N’Doye, quand un mec cartonne on le dit et on applaudit.

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