Première défaite de la saison pour les Sixers face aux… Suns d’un Devin Booker on faya : est-ce que cette saison est bizarre ? Oui

Le 05 nov. 2019 à 08:23 par Giovanni Marriette

Les Sixers étaient la dernière franchise NBA invaincue en ce début de saison, après cinq victoires en cinq matchs et un combat terminé à égalité aux points entre le lion de Yaoundé et le chat du New Jersey. “Étaient” car depuis cette nuit Philly a trouvé son maître en la personne de Devin Booker, qui a donc vengé son meilleur pote Charles-Antoine en punissant de bien tendres Sixers.

Quand on vous dit qu’elle est bizarre cette saison. Des Warriors méconnaissables mais combatifs, des Suns ou des Wolves étonnants, une guerre fratricide qui s’annonce à Los Angeles, des Nets qui peinent à démarrer, des Bulls et des Knicks nuls à chier, ah bah non ça ça ne bouge pas. Bref de belles surprises en ce début de saison, ça dépend de où on se place, mais en tout cas une originalité étonnante, notamment grâce à la fraîcheur de ces… Suns, une fois de plus annoncés comme l’une des franchises les plus claquées de la Ligue mais qui nous offre finalement un début de saison de toute bôté. Ca commençait pourtant mal avec la suspension pour 25 matchs de Deandre Doc Gyneco Ayton, mais malgré ce coup dur l’équipe de Monty Williams se montre assez incroyable depuis deux semaines. Une grosse assise défensive avec Kelly Oubre ou Mikal Bridges, ce qu’il faut de dureté avec Aron Baynes, de QI basket grâce à Ricky Rubio et Dario Saric, et une folie offensive maitrisée portée évidemment par Devin Booker notamment. Résultat des courses ? Cinq victoires, deux défaites, hein, quoi, comment, pardon. La dernière en date ? Elle aura donc été obtenue cette nuit face aux invaincus Sixers, certes privés de Joel Embiid mais tout de même, de quoi valider clairement le début de saison énorme des joueurs de l’Arizona. On ne parle pas de saison du renouveau, encore moins d’objectifs qui auraient changé après sept matchs, mais validons en tout cas le travail effectué par le nouvel arrivant sur le banc et une probable prise de conscience des joueurs cadres des Suns.

Car cette nuit, une fois de plus, tout le monde aura mis la main à la pâte, du chef d’orchestre Rubio à la bête féroce Baynes, en passant par l’homme à tout faire Kelly Oubre et surtout… Devin Booker. Un Devin Booker auteur d’un début de saison solide mais à des années lumières de ses performances habituelles, celle d’un homme qui plante carton sur carton dans la défaite. Non, aujourd’hui Devin semble avoir mûri, en tout cas sur ces deux premières semaines, et s’il a su partager les tâches offensives sur les six premiers matchs malgré – déjà – de belles moyennes, cette nuit fut donc la première vraie explosion en règle de l’homme aux 70 points… 40 points à 15/19 au tir dont 3/4 du parking et 7/7 au lancer, 4 rebonds, 3 passes et 1 contre. Comment dit-on parfait en phoenixien ? Merci. Le fil rouge d’un match maitrisé par les Suns, matraqués à l’intérieur par le duo Horford / Harris mais solides sur les appuis pendant 48 minutes, un peu comme une équipe… qui a l’habitude de gagner et qui ne se fait pas dans le froc au premier écart. On aura tout vu tiens.

Voici donc les Suns deuxièmes de la Conférence Ouest, solidement installés entre les Lakers et les Clippers. Et très franchement, quand on commence une conclusion de la sorte, est-il seulement utile de la finir ? On est d’accord. Ah si tiens, remet-moi la même Gégène, parce qu’elle est quand même super bonne cette gnôle.

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