Les Lakers enchaînent à San Antonio : 5ème victoire en 6 matchs, meilleur start depuis 2010 mine de rien

Le 04 nov. 2019 à 04:19 par Bastien Fontanieu

lakers lebron
Source image : NBA League Pass

Après un succès épique à Dallas en début de weekend, les Lakers se déplaçaient à San Antonio afin d’y continuer leur petit roadtrip texan. La sauce barbecue a l’air de plaire à LeBron et ses potes, puisque la franchise de Los Angeles a remporté un nouveau match, son cinquième en six sorties.

C’est qu’elle paraît lointaine, mine de rien, cette défaite en opening night face aux Clippers. Une éternité selon certains, un fait effacé de l’histoire pour les plus grands supporters de La-La-Land. On s’en souvient encore, pourtant. Après ce revers moralement cassant, Frank Vogel et ses boys se reprenaient à domicile en écartant des équipes abordables, avant de se déplacer vers l’Est. Direction le Texas, Dallas pour commencer puis San Antonio dans la foulée. Jamais facile comme paire d’adversaires, surtout quand ça commence avec un Luka Doncic complètement possédé. L’overtime arraché puis géré par les visiteurs, c’est une victoire assez chouette qui permettait aux Lakers d’enchaîner avec les Spurs, tout en s’attendant à un piège signé Gregg Popovich. Et bien piège, il y a eu, notamment dans l’effort défensif proposé par San Antonio, ainsi que la répartition habituelle du score. Menés par Derrick White, Rudy Gay et Dejounte Murray notamment, les Spurs ne vont jamais lâcher et vont pousser Los Angeles à se défoncer dans un money-time stressant. Avery Bradley qui se blesse, LeBron et Anthony Davis qui font leur match sans non plus être grandioses, il faut que quelqu’un sorte du lot pour hisser la franchise jusqu’à la victoire. Cet homme, ce dimanche, ce fût Dwight Howard. Auteur d’un beau début de saison, le pivot va dominer dans les raquettes et faire taire bon nombre de détracteurs. Que ce soit en défense, en protection d’arceau, parfois un peu trop violemment d’ailleurs, mais au rebond offensif en attaque, au alley-oop, et avec du petit point scoré tout en finesse, l’intérieur aux cheveux-noodles va montrer à quel point le pari posé sur lui est payant, pour le moment. Un gros double-double (14-13 avec 2 contres), des pourcentages vraiment bof-bof (7/7 au tir), une intensité retrouvée dans ses réactions et dans ses mouvements, la belle story Howard s’est poursuivie à San Antonio et a permis aux Lakers de prolonger leur bonne forme. On passe à cinq victoires en six matchs, et sans montrer trop de signes de fatigue ou de déconnexion.

C’est peut-être cela, d’ailleurs, qui doit rassurer le plus la fanbase de la cité des anges, qui a subitement décuplé en l’espace de seize mois. Rien n’est parfait, certainement pas avec une équipe toute neuve qui n’a joué que 6 mois dans une situation officielle. Il reste encore beaucoup de boulot, notamment dans l’imprévisibilité offensive des Lakers, Frank Vogel s’étant énormément reposé sur le talent de ses deux monstres en isolation jusqu’ici. Parfois, l’entraîneur nous séduit en osant quelques systèmes de sortie de temps-mort. D’autres fois, ça sent le bon gros donnez la balle à AD et sortez du stade sur le champ. L’attaque de L.A va devoir s’améliorer, sans aucun doute. Mais défensivement ? Jeez-o-weez comme aime le dire Gregg Popovich. La muraille physique, athlétique et technique proposée par les Lakers en deux petites semaines a de quoi faire flipper beaucoup de monde. On a encore eu, à San Antonio, plusieurs actions durant lesquelles on priait plus qu’autre chose pour les Spurs. Un peu trop d’expérience, de longueur de bras, de possibilités sur switch. Du coup, dans le money-time, quand tout le monde est à égalité et il faut remporter le match, tu peux verrouiller ta raquette et faire le nécessaire en attaque. Ce que LeBron et AD ont fait avec leurs coéquipiers ce dimanche. Une cinquième victoire donc, en 6 matchs, le meilleur départ des Lakers depuis la saison 2010-11. Alors, certes, cette campagne n’a pas laissé un giga-souvenir sachant que Phil Jackson a pris sa retraite sur un sweep des Mavs en demi-finale des Playoffs et JJ Barea s’est fait éventrer par Andrew Bynum, mais tout de même. Après une quasi-décennie de galères, la franchise aux 16 titres vit un démarrage assez convaincant, dans les résultats comme la manière. Rempart défensif, automatismes chez les deux superstars, il y a de quoi aborder la suite avec un minimum de confiance.

Ce n’était pas le match le plus facile à remporter, mais le boulot a été géré. Avec un LeBron en triple-double, un énorme Dwight en sortie de banc et une fin de match contrôlée, les Lakers repoussent de plus en plus cette première défaite vécue face aux Clippers. Prochain test : à Chicago ce mardi, même niveau de sérieux demandé.