Frank Ntilikina a enfin couru un peu, et il a même fait un bon match : on avance doucement, en espérant que ça dure

Le 31 oct. 2019 à 08:28 par Giovanni Marriette

Frank Ntilikina 31 octobre

L’annonce hier des absences de Dennis Smith Jr., Elfrid Payton et Allonzo Trier pour le match de cette nuit à Orlando avait éveillé les papilles de la communauté française, du moins celle qui n’est pas occupée à rivaliser de critiques et de seum à longueur de journée. Comme prévu Frank Ntilikina a joué et, bonne nouvelle, il a même plutôt assuré.

David Fizdale avait donc décidé cette nuit de titulariser… R.J. Barrett à la mène, faut quand même pas pousser mémé dans les orties, après avoir sondé Stephon Marbury, Chris Childs pour une éventuelle pige. Wayne Ellington intronisé dans le cinq, un frontcourt toujours aussi magique et faisant la part moche au spacing avec Marcus Morris sur l’aile et le duo Julius Randle / Mitchell Robinson dans la peinture, roulez jeunesse. Ce qui nous intéresse ce matin ? La perf de notre meneur frenchie évidemment, entré en première rotation à la mène – un peu normal vu qu’il était hier… le seul meneur des Knicks – et auteur très vite de bien belles choses. Dès la fin du premier quart pour être précis, avec rapidement un premier panier quasi-primé, puis un autre jumper culotté et enfin un énorme trois au buzzer du premier quart. Présent au scoring donc mais également à la distribution avec quelques bons ballons pour ses intérieurs et une mène sécurisée, puis au rebond grâce à quelques ballons récupérés. La ligne de stats s’arrêtera là pour ce soir car Franky fera ensuite comme tous ses coéquipiers, à savoir buter sur la meilleure défense de la Ligue, qui limitait hier à moins de cent point son quatrième adversaire… en quatre matchs. Mo Bamba, Jonathan Isaac et Aaron Gordon pour empêcher l’accès à la raquette, des extérieurs qui n’ont pas forcément besoin de sortir le match défensif de leur vie face à des faux snipers, et voilà comment on se retrouve avec un score de DM1 et un Franky pas plus capable que les autres de tirer son épingle du jeu en deuxième mi-temps.

Mais plus que dans les chiffres, c’est l’attitude de Frank qui a été positive face à Orlando. Tranchant, pas flippette comme il l’est parfois (puisqu’il a l’habitude de devoir faire ses preuves en trente seconde chrono), le meneur de l’EDF a drivé ses troupes comme un vrai joueur NBA, chacun de ses coéquipiers le cherchant automatiquement lorsqu’il fallait proposer quelque chose en attaque. Tous sauf Marcus Morris et Kevin Knox d’ailleurs, ces deux bolosses freezant leur meneur et confirmant ainsi tout le bien que l’on peut penser à propos de leur QI Basket. Un Franky présent donc, utilisé 29 minutes et laissé libre dans ses choix, mais qui n’aura donc pas pu trouver la faille dans cette énorme défense du Magic. 83 points seulement pour les Knicks et pour un Fizdale qui continue à s’obliger à jouer avec trois grands sur le terrain, et il va peut-être falloir penser à un plan B lorsque l’on voit à quel point les Portis, Morris, Randle, Gibson se marchent sur les pieds, en sachant également que R.J. Barrett en aura vite marre de devoir éviter ses propres coéquipiers dans la raquette lorsqu’il drive.

Mais vas-y on s’en fout, tout ce qu’on voulait c’était voir notre French Prince sur le terrain, face à Vavane et avec des responsabilités. Pas besoin franchement de tirer des conclusions à cette première vraie sortie de la saison, car on sait pertinemment que le génie qui lui sert de coach décidera peut-être de le faire jouer… poste 4 au prochain match, si toutefois il estime qu’il n’a pas assez d’intérieurs croqueurs. 7 points, 4 rebonds et 4 passes en 29 minutes, c’est tout ce qu’il fallait savoir. Et si vous avez les adresses de Dennis Smith la malice et d’Elfrid Mouton, on veut bien leur rendre une petite visite.


Dans cet article