Preview des Philadelphia Sixers 2019-20 : cette année ça vise le titre, et les feux sont entre le vert et le orange
Le 17 oct. 2019 à 13:14 par Giovanni Marriette
La saison dernières s’est terminée dans les larmes à Philadelphie, et l’été qui s’en est suivi a logiquement été très mouvementé. De quoi construire un joli petit roster pour ce nouvel épisode du Process, capable à notre sens du pire comme du meilleur. On fait le point global sur tout ce dont à quoi il faut s’attendre pour ces Sixers 2019-20 ? Allez.
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Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Al Horford, Josh Richardson, Trey Burke, Raul Neto, Kyle O’Quinn, Matisse Thybulle
- Ils prolongent : Ben Simmons, Tobias Harris, Mike Scott, James Ennis, Shake Milton, Furkan Korkmaz
- Ils sont partis : Jimmy Butler, J.J. Redick, T.J. McConnell, Boban Marjanovic, Jonathon Simmons, Amir Johnson, Greg Monroe
Ca n’a pas chômé cet été dans les bureaux du Wells Fargo Center. Premiers travaux estivaux, la re-signature de Ben Simmons et Tobias Harris, puis celles de Mike Scott, James Ennis et des jeunes Shake Milton et Furkan Korkmaz histoire de garder une base de blases stylés. Pour le reste ? Un gros coup de balai qui envoie notamment Jimmy Butler et J.J. Redick hors de la ville, alors que les soldats T.J. McConnell, Boban Marjanovic, Jonathon Simmons et Amir Johnson quittent aussi les lieux, tout comme cette immonde buse de Greg Monroe. Dans le sens inverse ? La hype est présente avec l’arrivée de Tonton Al Horford dans la raquette, alors que Josh Richardson, Trey Burke et Raul Neto complèteront la ligne arrière et que Kyle O’Quinn débarque pour offrir quelques écrans LCD dans la peinture. On rajoute un peintre à la Draft et on obtient un mercato bien agité, c’est ça qu’on veut comme dirait l’autre.
Effectif pour la saison 2019-20
- Meneurs : Ben Simmons, Shake Milton, Raul Neto et Trey Burke
- Arrières : Josh Richardson, Zhaire Smith et Furkan Korkmaz
- Ailiers : Tobias Harris, James Ennis et Matisse Thybulle
- Ailiers-forts : Mike Scott et Jonah Bolden
- Pivots : Joel Embiid, Al Horford et Kyle O’Quinn
En gras, les joueurs qui pourraient débuter la saison dans le starting five
Ensemble plutôt équilibré, si l’on met de côté quelques potentiels problèmes de spacing qu’il faudra gérer rapidement. A la mène Ben Simmons est évidemment indéboulonnable tout comme le reste du cinq majeur, et si les soldats James Ennis, Kyle O’Quinn, Raul Neto ou Mike Scott auront un rôle important en sortie de banc, c’est surtout la progression des petits jeunes que l’on suivra de près. Shake ton booty Milton, Furkan Korkmaz, Jonah Bolden en premier lieu, mais surtout Matisse Thybulle et Zhaire Smith, deux prospects sur lesquels les Sixers misent beaucoup. Un delta assez important entre le starting five et le banc niveau talent, mais attention les dégâts si Brett Brown trouve la bonne formule. Pif, Hercule, à vous de jouer.
Question de la saison : le banc de Brett Brown sera-t-il assez compétitif sur la durée ?
On en parlait juste au dessus : si le cinq majeur des Sixers a tout pour devenir rapidement le plus efficace de toute la Ligue (il l’était déjà la saison passée), le banc devra assurer pour suivre le rythme. Trois ou quatre vétérans plutôt confirmés, trois ou quatre jeunes qui devront montrer le bout de leur nez, et un ensemble qui aura quoiqu’il arrive du mal à tenir la comparaison avec un cinq de niveau All-Star Game. On sait que durant les Playoffs une rotation se resserre et on a vu l’année passée que Mike Scott et surtout James Ennis étaient capables d’être ce genre de soldats qui tiennent le choc, et Kyle O’Quinn et/ou devront leur emboîter le pas. Rajoutez un Thybulle, un Zhaire et/ou un Korkmaz en bout de rotation et on tient notre roster spécial postseason, mais avant cela il faudra tenir sur la durée, le vénérable Kyle devra par exemple assurer quand Jojo restera au lit, histoire d’aborder le mois d’avril avec un chemin dégagé jusqu’aux Finales de Conférence, c’est l’objectif. On en revient à ce statement qui prend chaque année un peu plus de volume : à l’Est ça passe, et les Playoffs c’est une autre affaire. On part donc sur un pronostic du style “ça devrait suffire” pour le podium, assez tranquillement même grâce à la puissance de feu du starting five et d’ici-là, comme dirait l’autre, y’aura du mal de fait.
Candidat sérieux au transfert : Trey Burke
Au 17 octobre le contrat de Trey Burke n’est toujours pas garanti et ce n’est peut-être pas un hasard. On sait que le meneur aux tresses plaquées, infâme copie d’Allen Iverson, est le genre de joueur capable de prendre feu un peu n’importe quand, mais on sait aussi qu’il l’a surtout fait dans des équipes un peu yolo (Wizards, Knicks, on parle de vous). Jadis présenté comme une future re-sta lorsqu’il fut drafté par le Jazz d’Utah, Burke a très rapidement bien porté son nom et a globalement déçu depuis le début de sa carrière. La construction du roster de Brett Brown est telle que Burke sera probablement lancé sur de courtes séquences en début de saison, mais les 40 minutes de Ben Simmons à la mène cumulées à la présence de Raul Neto et aux progrès attendus de quelques petits jeunes… pourraient bien pousser Trey Burke au bord du précipice. Et puis finalement, le précipice, ne serait-ce pas la place la plus appropriée pour ce demi-joueur de basket.
Candidat sérieux pour la surprise : Zhaire Smith
Absent des débats tout au long ou presque de sa saison rookie, Zhaire Smith débarque dans le game la bave aux lèvres. Le gamin monte toujours au plafond, pas de raison qu’il ne se rappelle plus du chemin, et les Sixers comptent sur lui puisqu’ils viennent d’activer leur team option sur sa troisième année de contrat. Les départs de Jimmy Butler et J.J. Redick offrent une sacrée fenêtre à Zhaire pour se faire un prénom et tout indique que son rôle sera déterminant dès le début de saison. Pas encore de tir vraiment fiable, à côté de Ben Simmons laissez-moi rire, mais surtout des qualités athlétiques sui ne manqueront pas d’exciter le Wells Fargo et tous les amateurs de Top 10. Quinze minutes tous les soirs et plus si affinités, pas loin de la dizaine de points tous les soirs, voilà la projection pour le vrai démarrage NBA de Mr. Smith. On en reparle dans quelques semaines ?
Meilleur et pire scénario possible :
- Les premiers matchs confirment ce que l’on affirmait plus haut : le cinq majeur des Sixers est injouable. Al Horford tourne à 16 points, 8 rebonds, 4 passes et 2 contres par match, Tobias Harris et Josh Richardson flirtent avec la vingtaine, Ben Simmons a rentré douze tirs du parking à Noël et lâche un 17/12/11 de moyenne de toute bôté, alors que Joel Embiid marche sur l’eau à base de 35/18 tous les soirs ou presque. Le début de saison est orgasmique en Pennsylvanie et personne à l’Est ne peut suivre cette bande de fous, pas même les Bucks. Tout au long de la régulière Philly ne lâchera pas une seule fois sa première place et finira avec un bilan historique de 66 victoires et 16 défaites. cerises sur le gâtal, Ben Simmons devient le troisième homme à torcher une saison en triple-double de moyenne et Joel Embiid est élu MVP, mais épine sur la cerise… les Rockets les tabassent 4-1 en Finale NBA. Les larmes sont toujours là pour Jojo mais les sourires aussi, avec un objectif clair pour 2021, la bague ou rien d’autre.
- Un début de saison en boulet de canon mais il manque quelque chose à cette équipe. Ca gagne des matchs mais ça bloque face aux grosses écuries, Joel Embiid rate un peu trop de matchs, Ben Simmons refuse toujours de prendre le moindre tir et Josh Richardson se retrouve bien trop souvent esseulé pour jouer les héros. A la trêve de février Jojo est le seul Sixer à représenter sa franchise au All-Star Game, normal pour une équipe qui galère à intégrer le Top 4 à l’Est. Bucks, Celtics, Raptors et Pacers restent au dessus, ça joue mieux épicétou, et ce qui devait arriver arrive en Playoffs. Une victoire au premier tour face aux Pacers justement, mais un choc beaucoup trop anticipé contre les Bucks et une défaite en sept manches après un duel exceptionnel entre Giannis et Jojo. Globalement la saison est décevante, va falloir réfléchir cet été.
Pronostic de la rédaction :
Entre 52 et 58 wins, suffisant pour assurer une deuxième place à l’Est derrière des Bucks dont la continuité semble leur laisser une longueur d’avance sur le papier. La rédac est assez unanime, le projet est excitant mais manque pour le moment de garantie pour en faire un vrai de vrai candidat au titre. Mais à ce qu’il parait, y’a que les cons qui ne se trompent pas non ?
Rédacteur | Bilan |
Alexandre M. | 55-27 |
Alexandre T. | 54-28 |
Bastien | 57-25 |
Benoît | 58-24 |
David | 52-30 |
Giovanni | 55-27 |
Nicolas | 54-28 |
Pour résumer ? On va absolument tous regarder les débuts de match de Philly, et on espère que Brett Brown nous donnera le goût de regarder la suite du match. Sur le papier c’est terriblement excitant, sur le tableau noir on demande à voir, mais si ça matche le résultat pourrait être absolument terrible. La hype aussi est terrible, alors à très vite messieurs, faîtes nous rêver, et mentir.