Preview des Phoenix Suns 2019-20 : un vrai meneur à bord, on va enfin pouvoir jouer au basket dans l’Arizona ?
Le 26 sept. 2019 à 12:11 par Benoît Carlier
Sans véritable meneur depuis près de deux ans et le départ d’Eric “I don’t want to be here” Bledsoe, les Suns ont enfin jugé bon de recruter un spécialiste. Genre un joueur capable de dépasser les 10 assists certains soirs mais aussi d’apporter du scoring et d’annoncer des systèmes. Allez, et si on jouait au basket ?
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Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Ricky Rubio, Dario Saric, Aron Baynes, Cameron Johnson, Cheick Diallo, Jalen Lecque, Ty Jerome, Frank Kaminsky et Monty Williams (coach)
- Ils prolongent : Kelly Oubre Jr.
- Ils sont partis : Josh Jackson, T.J. Warren, Dragan Bender, Richaun Holmes, Kyle Korver, De’Anthony Melton, Troy Daniels, Ray Spalding, Jamal Crawford, Jimmer Fredette et Igor Kokoskov (coach)
Ça y est, il est là ! Les Phoenix Suns auront bien un meneur à partir de la rentrée et ça doit donner envie à des milliers des fans de sortir leur mouchoir. Autant dire que depuis deux saisons, l’iso est le principal système dans le playbook de la région et il n’y avait personne pour placer le jeu et développer la philosophie du coach sur le parquet avec régularité. Beaucoup se sont succédés sans jamais obtenir beaucoup de succès et Ricky Rubio arrive pour remettre de l’ordre là-dedans. On imagine d’ailleurs que c’était l’une des conditions principales de Monty Williams pour prendre le poste car aucun coach n’a envie d’arriver dans une équipe sans meneur de jeu, pas vrai Igor ?
Effectif pour la saison 2019-20
- Meneurs : Ricky Rubio, Elie Okobo, Ty Jerome, Jevon Carter, Jalen Lecque
- Arrières : Devin Booker, Tyler Johnson
- Ailiers : Kelly Oubre, Mikal Bridges, Cameron Johnson
- Ailiers-forts : Dario Saric, Frank Kaminsky, Cheick Diallo
- Pivots : Deandre Ayton, Aron Baynes
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
On dirait que James Jones a compris la gravité de la situation en renforçant son poste 1 où l’on espère que le Frenchie qui a fait une grande partie de la préparation de la Coupe du Monde avec le groupe France aura de nouveau sa chance en back-up de l’Espagnol. Ensuite, le changement c’est principalement l’arrivée de Dario Saric qui va offrir plus de possibilités à Phoenix grâce à son profil couteau-suisse et col bleu. Enfin, la raquette a fière allure avec le sophomore des Bahamas qui pourra souffler tranquille pendant que l’Australien, Aron Baynes, enfilera les stepbacks à dix mètres avec la second unit. Frank Kaminsky fera aussi parler son adresse en sortie de banc ce qui veut dire qu’il y aura toujours des joueurs sur le parquet capables de canarder pour Phoenix.
Question de la saison : Devin Booker a-t-il l’âme d’un leader ?
Par définition, on attend d’un franchise player qu’il tire ses coéquipiers vers le haut pour tenter d’aller décrocher un titre. Si le sniper précoce des Suns semble clairement au-dessus en termes de talent pur, son leadership n’a pas encore été démontré et c’est le moment où jamais de s’y atteler. Nouveau coach, nouveaux coéquipiers et un vrai meneur pour le laisser à son poste naturel, le timing est parfait pour permettre au gamin de 22 ans de passer un cap en emmener son équipe en Playoffs. Évidemment, la concurrence sera rude à l’Ouest et les Soleils ne sont pas les mieux armés mais c’était, c’est et ce sera toujours le cas alors autant commencer à regarder plus haut au risque de devenir catalogué comme un scoreur de génie condamné à cartonner dans une team de losers toute sa carrière. Vu qu’il lui reste à peu près 15 ans de carrière, ce serait dommage de tout de suite s’enfermer dans un rôle aussi triste que limité et on attend donc de Bookie qu’il mette en application les leçons du Mamba pour remettre sa ville sur la carte NBA. Planter 70 points dans un match ou taper trois fois d’affilée la barre des 50 pions ? On sait déjà qu’il sait faire. Maintenant il faut essayer de transformer tout ça en machine à wins.
Candidat sérieux au transfert : Mikal Bridges
Après le petit ménage effectué cet été, personne ne semble réellement proche d’un départ à Phoenix. Mais quand on se penche un peu sur la situation contractuelle et le rôle de chacun dans cette équipe, le sophomore pourrait être le seul avec une valeur intéressante qui n’a pas (encore) l’air totalement incontournable dans cette équipe. Difficile de s’imposer au bout d’un an évidemment mais si un joueur peut intéresser d’autres franchises dans l’effectif sans pour autant être intransférable, il s’agit peut-être bien de monsieur Ponts. Alors si en plus les Sixers de sa ville natale commencent à lui faire des petits clins d’œil, il pourrait vite aller voir sa direction pour la pousser à trouver un deal.
Candidat sérieux pour la surprise : Frank Kaminsky
On a un peu perdu de vue le produit de Wisconsin l’année dernière et pourtant, avec son profil d’ailier-fort à l’aise pour s’écarter derrière l’arc, sa carrière ne devrait pas décliner de sitôt. Probablement placé derrière Dario Saric dans la hiérarchie des Suns au poste 4, il pourrait tout de même bénéficier d’un joli temps de jeu en sortie de banc pour envoyer de la bombinette et alimenter le scoring de la second unit tout en captant de précieux rebonds. Car un seven footer qui sait shooter a totalement sa place en NBA en 2019. Surtout à Phoenix.
Meilleur et pire scénario possible
- Ce n’est pas demain la veille que l’on prononcera les mots Suns et Playoffs dans la même phrase. Par contre, cette saison pourrait être à l’origine d’un beau projet à Phoenix. Avec plusieurs joueurs aux contrats longs, la franchise va pouvoir développer une vraie identité grâce à un coach charismatique qui connait déjà le circuit. Plus que le bilan, il va falloir chercher un peu de régularité avant de chercher à viser plus haut. Une saison à 32 wins qui permet à Monty Williams de transmettre un vrai fond de jeu avec une équipe toujours soudée serait déjà une campagne réussie avant de voir plus grand.
- A l’inverse, tout va dépendre de l’entente entre Ricky Rubio et Devin Booker. Si le sniper à la tête d’enfant refuse de jouer les systèmes mis en place par son meneur pour pratiquer l’isolation à répétition, l’entente risque vite de baisser et on souhaitera alors bien du courage à Phoenix qui vient de poser le max sur son jeune prodige malheureusement incapable de jouer en équipe pour viser plus haut qu’une dixième place dans la Conférence Ouest. Ça passe ou ça casse…
Pronostic de la rédaction :
Globalement, nous avons encore peu d’espoirs de voir les Suns revenir dans la course aux Playoffs cette saison. Néanmoins, plus que le bilan, on observera surtout la manière et l’état d’esprit de ce groupe jeune au fort potentiel. Un nouveau bilan dans la vingtaine de wins ne serait pas la fin du monde, c’est surtout le jeu qui sera intéressant à analyser.
Rédacteur |
Bilan |
Alexandre M. | 33-49 |
Alexandre T. | 23-59 |
Bastien | 34-48 |
Benoît | 24-58 |
David | 22-60 |
Giovanni | 20-62 |
Nicolas | 25-57 |
Encore une année à patienter pour les fans des Suns qui vont néanmoins voir du sang neuf arriver cette année, notamment à la mène. Le double R n’est pas un All-Star mais il sort d’un excellent Mondial en Chine et se trouve en plein prime. A lui de s’imposer pour remettre l’équipe dans le droit chemin avant de redevenir une franchise qui compte à l’Ouest d’ici quelques années.